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Puis-je être sûr ?

Publié le 28/01/2004

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De l'intuition à l'évidence : Descartes. La démarche cartésienne est demeurée le symbole de la recherche rigoureuse d'une certitude absolue. Découvrant que ses connaissances sont parsemées d'incertitudes et de doutes, Descartes entreprend de fonder tout le savoir humain sur une base véritablement certaine. Il lui faut pour cela critiquer les fausses certitudes : tel est l'objet des deux premières Méditations. * Les sens:Quoi de plus sûr que nos perceptions sensibles? Nous sommes sûrs de ce que nous voyons, entendons, etc. Descartes peut cependant invoquer les cas d'illusions optiques pour montrer que cette certitude est fragile et souvent trompeuse. * Les idées intellectuelles:Les idées intellectuelles, concepts abstraits, et particulièrement les idées mathématiques, semblent en revanche être l'objet d'une certitude mieux fondée et appuyée d'une part sur l'évidence des premiers principes et d'autre part sur la clarté des procédures de déduction, qui comprennent des procédures de révision et de correction des erreurs. Nous n'avons donc aucun motif raisonnable de ne pas être sûrs de ces idées; Descartes a recours alors à l'hypothèse « métaphysique » d'un malin génie qui nous tromperait toujours. * Le cogito:Une certitude échappe cependant au pouvoir du malin génie : que mes pensées soient ou non erronées, tant que je pense, je suis.

« La démarche cartésienne est demeurée le symbole de la recherche rigoureuse d'une certitude absolue.

Découvrantque ses connaissances sont parsemées d'incertitudes et de doutes, Descartes entreprend de fonder tout le savoirhumain sur une base véritablement certaine.

Il lui faut pour cela critiquer les fausses certitudes : tel est l'objet desdeux premières Méditations. • Les sens:Quoi de plus sûr que nos perceptions sensibles? Nous sommes sûrs de ce que nous voyons, entendons, etc.Descartes peut cependant invoquer les cas d'illusions optiques pour montrer que cette certitude est fragile etsouvent trompeuse. • Les idées intellectuelles:Les idées intellectuelles, concepts abstraits, et particulièrement les idées mathématiques, semblent en revancheêtre l'objet d'une certitude mieux fondée et appuyée d'une part sur l'évidence des premiers principes et d'autre partsur la clarté des procédures de déduction, qui comprennent des procédures de révision et de correction des erreurs.Nous n'avons donc aucun motif raisonnable de ne pas être sûrs de ces idées; Descartes a recours alors àl'hypothèse « métaphysique » d'un malin génie qui nous tromperait toujours. • Le cogito:Une certitude échappe cependant au pouvoir du malin génie : que mes pensées soient ou non erronées, tant que jepense, je suis.

Cette affirmation est d'une évidence absolue et aucune hypothèse ne peut la remettre en question.À la question de savoir de quoi je puis être sûr, Descartes répond donc je suis, j'existe, cela est certain.

C'est surcette certitude, complétée par celle de l'existence d'un Dieu vérace, que pourront se fonder toutes les autresconnaissances. • II.

Savoir et conviction. Si une telle certitude est plausible dans le cadre de la connaissance scientifique, nous devons dans d'autresdomaines nous contenter de formes moins absolues de la certitude.

Peut-on alors dire encore que nous sommes sûrsde quelque chose? • L'intime conviction:Lorsqu'il s'agit de rendre un verdict lors d'un procès, les éléments réunis par l'enquête n'apportent pas toujours unepreuve indiscutable des faits; et pourtant, sauf à accorder « le bénéfice du doute » à l'accusé, il est nécessaire dese forger une conviction.

Ici la certitude n'est que relative mais il est tout de même possible de parler en ces termes: le juré ou le juge est sûr de son propos en l'état des connaissances.

Cela signifie qu'une révision du verdictdemeure ouverte si des éléments véritablement nouveaux sont apportés. • La foi:L'intime conviction est donc une certitude qui n'est pas un savoir; tel est également le cas de la foi.

Par ce termeon peut comprendre la croyance religieuse mais aussi la confiance que l'on peut porter à un ami ou l'espoir que l'onpeut entretenir à propos d'un événement futur.

Il s'agit là d'une certitude subjective, qui ne relève ni de l'évidenceni de la preuve mais qui témoigne de l'engagement de la conscience.

C'est alors dans la durée, par la réflexion et ledialogue, que nous pouvons répondre à la question de savoir de quoi nous pouvons être légitimement sûrs.

III.

Pouvoir et vouloir. On se représente habituellement la certitude comme une affirmation catégorique à propos du réel ou de nosrelations, qui peut ensuite être confirmée ou infirmée par les faits.

Mais ne faut-il pas considérer notre certitudeelle-même non pas seulement comme une proposition théorique, mais bien comme un acte qui pèse sur le cours deschoses ? La façon dont nous vivons la certitude peut, dans certains domaines, être un élément important poursavoir de quoi nous pouvons être sûrs. • La certitude est une affirmation. En tant qu'affirmation, la certitude peut être une projection superstitieuse de nos désirs ou un engagement actif dela volonté.

Lorsqu'elle affecte un événement futur qui dépend en partie de nous, elle peut intervenir dans saréussite ou son échec.

Freud a montré comment elle intervient dans le mécanisme de l'acte manqué : l'individu « sûr» de rater une performance a de bonnes chances de la rater effectivement. • Un appel. Lorsqu'il s'agit d'un événement concernant autrui, notre certitude peut également influencer le cours des choses :lorsque nous nous déclarons sûrs d'un ami, cette affirmation ne constate pas seulement sa fidélité, elle est un appellancé à cette fidélité pour qu'elle se réalise ou se maintienne. • Un beau risque?. »

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