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Puis-je être sûr d'agir selon ma propre conscience ?

Publié le 27/02/2008

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conscience
L?objectif de Freud est que le sujet reconquiert sa liberté.   - L?inconscient se trahit dans le langage * Le lapsus commis en parlant trouve son origine dans « une source en dehors du discours ». Cet élément perturbateur est constitué par une idée unique restée inconsciente, mais qui se manifeste par le lapsus. Freud donne un exemple : « Au cours d'une orageuse assemblée générale, le Dr Stekel propose : « Abordons maintenant le quatrième point de l'ordre du jour. » C'est du moins ce qu'il voulait dire ; mais, gagné par l'atmosphère orageuse de la réunion, il employa, à la place du mot abordons (schreiten), le mot combattons (streiten) ». * Le mot d?esprit, ou trait d?esprit, est une réplique qui peut trahir l?inconscient : les angoisses, les peurs les plus intimes, les complexes, sont refoulés dans l?inconscient, mais réapparaissent sous forme de jeux de mots, de traits d?esprit. Exemple : * L?acte manqué est l?équivalent dans l?agir du lapsus. C?est un raté dans une action. Or l'acte manqué s'avère un acte réussi : il s'agit en fait de la réalisation d'un désir inconscient. On omet de faire quelque chose qu?inconsciemment on ne voulait pas faire.
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« monde, puisque ce sentiment est tout aussi fort durant mes rêves.

Par suite je dois, si je cherche la vérité : «feindre que toutes les choses qui m'étaient jamais entrées en l'esprit n'étaient non plus vraies que l'illusion dessonges ». Mais le doute de Descartes va bien plus loin dans la mesure où il rejette aussi les évidences intellectuelles, lesvérités mathématiques.

« Je rejetai comme fausses toutes les raisons que j'avais prises auparavant pourdémonstrations.

» Nous voilà perdu dans ce que Descartes appelle « l'océan du doute ».

Je dois feindre que tout ce qui m'entouren'est qu'illusion, que mon corps n'existe pas, et que tout ce que je pense, imagine, sens, me remémore est faux.

Cedoute est radical, total, exorbitant.

Quelque chose peut-il résister ? Vais-je me noyer dans cet océan ? Où trouver« le roc ou l'argile » sur quoi tout reconstruire ? On mesure ici les exigences de rigueur et de radicalité de notreauteur, et à quel point il a pris acte de la suspicion que la révolution galiléenne avait jetée sur les sens (qui nousont assuré que le soleil tournait autour de la Terre) et sur ce que la science avait cru pouvoir démontrer. « Mais aussitôt après je pris garde que, cependant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallaitnécessairement que moi, qui pensais, fusse quelque chose.

Et remarquant que cette vérité : je pense donc je suis,était si ferme et si assurée, que les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables del'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que jecherchais.

» Il y a un fait qui échappe au doute ; mon existence comme pensée.

Que ce que je pense soit vrai ou faux, je pense.Et si je pense, je suis.

Le néant ne peut pas penser.

La première certitude que j'ai est donc celle de mon existence,mais comme pure pensée, puisque, en toute rigueur, je n'ai pas encore de preuve de l'existence de mon corps.Quand bien même je nierais que le monde existe, que mon corps existe, que je puisse penser correctement, je nepourrais remettre en cause ce fait : je pense, et par suite, je suis.

La volonté sceptique de douter de tout, l'idéequ'aucune vérité n'est accessible à l'homme, se brise sur ce fait : je pense.

Voilà le roc, voilà l'argile.

Voilà le pointferme grâce auquel j'échappe à la noyade dans l'océan du doute, par lequel je retrouverai la terre ferme de lascience vraie. La difficulté provient de l'interprétation à donner à ce « je ».

Il n'est pas l'individu concret.

Ce n'est pas Descartes,homme du XVIIième siècle, c'est tout individu pensant qui peut dire « je pense donc je suis », pour peu qu'il refasse,pour lui-même, l'expérience entreprise. Ce « je » est, par définition, désincarné ; tout ce que je peux affirmer, à ce moment, de l'itinéraire cartésien, c'estmon existence comme pensée, puisque, répétons-le, je dois encore, temporairement, nier l'existence du corps. Les deux conséquences majeures que Descartes tire de sa découverte sont d'une importance cruciale pour l'histoirede la philosophie. v D'une part Descartes montre que la nature de la pensée et celle de la matière sot différentes.

Ce qu'on nomme DUALISME: Théorie philosophique qui distingue deux plans de réalité distincts.

Dans le cadre de la philosophie ducorps, théorie selon laquelle le corps et l'âme sont deux êtres distincts. dualisme : « Je connus de là que j'étais une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser […] Ensorte que moi, cad l'âme par laquelle je suis ce que je suis, est entièrement distincte du corps.

» Le corps, en effet,n'est qu'une portion de matière, ayant une forme, et susceptible de recevoir du mouvement.

La pensée estradicalement différente, c'est la faculté de concevoir, imaginer, sentir, vouloir.

Descartes ne nie pas que –enl'homme- il y ait interaction du corps et de la pensée, et il consacrera même un ouvrage, « Les Passions de l'âme »(1649), à ce qu'on nommerait aujourd'hui biologie des passions.

Mais il jette grâce au dualisme les bases de lascience moderne, en limitant la physique à l'étude de la matière et de ses propriétés.

Il faut se souvenir qu'Aristoteconsidérait l'étude de l'âme comme le couronnement de la physique, et que Pascal aura à batailler contre l'idée quela « nature a horreur du vide », comme si la matière était animée d'intention. v D'autre part, dans l'expérience du « cogito », du « je pense », je prends conscience de moi-même comme pensée.Cela amènera notre auteur à identifier pensée et conscience, ce que contestera, outre Leibniz & Spinoza, Freud. Avec le « je pense donc je suis », Descartes place la conscience, le sujet, à la racine de toute connaissancepossible.

La conséquence essentielle est le primat de la conscience, et sa différence d'avec la matière.

Redonner àl'homme une place dans un univers infini et vide de Dieu, assurer la dignité de la conscience, et jeter les bases de lascience moderne, tels sont les objectifs que la métaphysique cartésienne s'est assignée.

- C'est pourquoi des philosophes, dans la lignée de Descartes, ne pourront jamais reconnaître la validité del'inconscient car la conscience ne peut être affaiblie que par le manque de volonté.

La conscience ne peut échapperà elle-même.

Pour Alain, il n'y pas qu'un sujet.

Le sujet ne peut se dédoubler et accepter d'être régi par un autreMoi.

Alain, comme Sartre, est contre les théories qui dépouillent l'homme de sa maîtrise de soi.

2 – Agir selon son inconscient. »

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