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Qu'attendons-nous de la technique ?

Publié le 27/02/2005

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technique

La technique est l'ensemble des procédés bien définis et transmissibles, destinés à produire certains résultats jugés utiles. Elle est opposée tant à l'art qu'à la connaissance théorique : à la différence du premier, elle construit des objets utiles ; et elle est l'application de la seconde. Se demander ce que nous attendons de la technique, c'est chercher à savoir pourquoi, dans quel(s) but(s) nous participons à sa construction ou à son utilisation. Il va s'agir aussi en effet, en répondant à cette question, qui désigne le pronom  « nous « : l'inventeur ? l'utilisateur ?

Pourquoi construisons-nous et utilisons nous la technique entendue comme ensemble de procédés- application d'une connaissance scientifique- devant être utiles ? N'est-ce pas simplement que nous cherchons par ces procédés des moyens en vue de nos fins ? Mais la technique peut-elle vraiment nous être utile ? Le problème principal est celui de savoir pourquoi la technique, bien que semblant nous être utile, ne l'est peut-être pas.

technique

« qu'une joie très relative, car dans l'imitation de la nature le contenu, la matière sont des données qu'on n'a que lapeine d'utiliser.

L'homme devrait éprouver une joie plus grande en produisant quelque chose qui soit bien de lui,quelque chose qui lui soit particulier et dont il puisse dire qu'il est sien.

Tout outil technique, un navire par exempleou, plus particulièrement, un instrument scientifique doit lui procurer plus de joie, parce que c'est sa propre oeuvre,et non une imitation.

Le plus mauvais outil technique a plus de valeur à ses yeux ; il peut être fier d'avoir inventé lemarteau, le clou, parce que ce sont des inventions originales, et non imitées.

L'homme montre mieux son habiletédans des productions surgissant de l'esprit qu'en imitant la nature. 2- Qu'est-ce que l'aliénation ? La technique est-elle antonyme de liberté ? Texte de Rousseau À mesure que le genre humain s'étendit, les peines se multiplièrent avec les hommes.

La différence des terrains, desclimats, des saisons, peut les forcer à en mettre dans leurs manières de vivre.

Des années stériles, des hivers longset rudes, des étés brûlants, qui consument tout, exigèrent d'eux une nouvelle industrie.

Le long de la mer et desrivières, ils inventèrent la ligne et l'hameçon et devinrent pêcheurs et ichtyophages.

Dans les forêts, ils se firent desarcs et des flèches et devinrent chasseurs et guerriers.

[...] Dans ce nouvel état, avec une vie simple et solitaire,des besoins très bornés et les instruments qu'ils avaient inventés pour y pourvoir, les hommes jouissant d'un fortgrand loisir l'employèrent à se procurer plusieurs sortes de commodités inconnues à leurs pères ; et ce fut là lepremier joug qu'ils s'imposèrent sans y songer et la première source de maux qu'ils préparèrent à leurs descendants ;car outre qu'ils continuèrent ainsi à s'amollir le corps et l'esprit, ces commodités ayant par habitude perdu presquetout leur agrément, et étant en même temps dégénérées en de vrais besoins, la privation en devint beaucoup pluscruelle que la possession n'en était douce, et l'on était malheureux de les perdre, sans être heureux de les posséder Transition : La technique nous aliène parce que nous attendons en l'inventant de nous réaliser en tant qu'hommes, d'êtreheureux, et cependant, la technique semble s'autonomiser, ne plus être au service de l'homme mais l'asservir.Est-ce là le devenir nécessaire de la technique ? III- Moyens et fin.

Nous attendons de la technique qu'elle serve nos fins, principalement notre bonheur, mais elle n'est pas fin ; la technique ne désigne que des moyens. 1- En quoi peut-on dire que la technique ne consiste qu'en un ensemble de moyens ? Texte de Bergson Quand on fait le procès du machinisme, on néglige le grief essentiel.

On l'accuse d'abord de réduire l'ouvrier à l'étatde machine, ensuite d'aboutir à une uniformité de production qui choque le sens artistique.

Mais si la machineprocure à l'ouvrier un plus grand nombre d'heures de repos, et si l'ouvrier emploie ce supplément de loisir à autrechose qu'aux prétendus amusements qu'un industrialisme mal dirigé a mis à la portée de tous, il donnera à sonintelligence le développement qu'il aura choisi, au lieu de s'en tenir à celui que lui imposerait, dans des limitestoujours restreintes, le retour (d'ailleurs impossible) à l'outil, après suppression de la machine.

Pour ce qui est del'uniformité de produit, l'inconvénient en serait négligeable si l'économie de temps et de travail, réalisée ainsi parl'ensemble de la nation, permettait de pousser plus loin la culture intellectuelle et de développer les vraiesoriginalités. 2- Comment se servir de la technique et ne pas la servir ? Texte de Heidegger Nous pouvons utiliser les objets techniques et nous en servir normalement, mais en même temps, nous en libérer, desorte qu'à tout moment nous conservions nos distances à leur égard.

Nous pouvons faire usage des objetstechniques comme il faut qu'on en use.

Mais nous pouvons, du même coup, les laisser à eux-mêmes comme ne nousatteignant pas dans ce que nous avons de plus intime et de plus propre.

Nous pouvons dire "oui" à l'emploiindispensable des objets techniques et nous pouvons en même temps lui dire "non", en ce sens que nous lesempêchions de nous accaparer et ainsi de fausser, brouiller et finalement de vider notre être.

Mais si nous disonsainsi à la fois "oui" et "non" aux objets techniques, notre rapport au monde technique ne devient-il pas ambigu etincertain ? Tout au contraire.

Notre rapport au monde technique devient, d'une façon merveilleuse, simple et paisible Conclusion : Nous pouvons maintenant répondre que nous attendons de la technique qu'elle serve nos fins, mais nous nousillusionnons le plus souvent, et nous imaginons que nous pouvons attendre de la technique qu'elle construise nosfins.

Nous attendons de la technique la libération ( du travail), le bonheur, mais nous n'en obtenons qu'un certainbien-être.. »

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