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Que pensez-vous de cette expression courante : on arrête pas le progrès ?

Publié le 27/02/2008

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Accumulation réservée à certains ? inégalité des rapports sociaux et internationaux. Le progrès quantitatif ne fait pas forcément le bonheur de l'individu. La société devient complexe et, dès lors, tous ne sont plus capables de profiter du progrès qu'elle suppose. Certains sont exclus, d'autres adoptent des attitudes de refus, d'autres sont totalement détruits par l'aliénation technique.   TRansition        marche indéfinie du progrès technique est décevante ; il faut qu'elle soit liée à une représentation concrète du progrès: autrement dit, le progrès est-il lié à la réalisation de soi ? Est-ce en ce sens que l'on peut le penser infini ? II. Le progrès et la réalisation de l'essence de l'être (renvoie à l'invisible) 1.  Le progrès et sa nécessité historique Pour Goethe, par exemple, le concept de progrès renvoie au modèle biologique de la complexité ; en effet, au cours de l'histoire, l'humanité se développerait comme la graine donne naissance à une plante selon un processus de plus en plus complexe et nécessaire. Ce modèle se retrouve dans les philosophies de l'histoire systématisées par les Allemands ? notamment Hegel, pour qui l'histoire est orientée vers sa fin, où le sens global se révèle enfin.

« I.

Le progrès quantitatif (le plus facile à définir)1.

Définition du progrèsLiée au temps mais, surtout, à l'innovation; le progrès, c'est ce qu'on ne verra pas deux fois; nostalgie des temps passés liée à l'idée quecertaines innovations sont indépassables : c'est ce qui motive la théorie de l'imitation des Anciens à l'âge classique, en esthétique.2.

Le développement quantitatifIdée d'accroissement: plus on possède, plus on progresse.

Comme le dit Raymond Aron, ce progrès est sensible dans les domainesscientifique et technique conçus comme des processus allant vers le vrai.

Mais aussi : dans la société de consommation, augmentation duniveau de vie, de la durée de la vie, de la démographie, etc.3.

Le progrès est-il infini ? Difficile de le croire.

Rapport du Club de Rome ( 1972) : la planète a des ressources finies, le progrès ne peut pas être infini ; lesconclusions : le rapport préconise la croissance zéro (de la population et du capital) jusqu'à l'an 2000.

Mais à relativiser et très critiqué.Expansion démographique finie — cf.

Malthus et la surpopulation liée à la difficulté à équilibrer les richesses et à l'accroissement de lapopulation.L'accroissement des besoins ne donne pas pour autant à tous la possibilité de les satisfaire.

Accumulation réservée à certains —inégalité des rapports sociaux et internationaux.Le progrès quantitatif ne fait pas forcément le bonheur de l'individu.

La société devient complexe et, dès lors, tous ne sont pluscapables de profiter du progrès qu'elle suppose.

Certains sont exclus, d'autres adoptent des attitudes de refus, d'autres sont totalementdétruits par l'aliénation technique.

TRansition La marche indéfinie du progrès technique est décevante ; il faut qu'elle soit liée à une représentation concrète du progrès: autrementdit, le progrès est-il lié à la réalisation de soi ? Est-ce en ce sens que l'on peut le penser infini ? II.

Le progrès et la réalisation de l'essence de l'être (renvoie à l'invisible)1.

Le progrès et sa nécessité historiquePour Goethe, par exemple, le concept de progrès renvoie au modèle biologique de la complexité ; en effet, au cours de l'histoire,l'humanité se développerait comme la graine donne naissance à une plante selon un processus de plus en plus complexe et nécessaire.Ce modèle se retrouve dans les philosophies de l'histoire systématisées par les Allemands — notamment Hegel, pour qui l'histoire estorientée vers sa fin, où le sens global se révèle enfin. • Pour Hegel, l'histoire humaine est un processus rationnel dont il est possible de donner une visionsystématique.

Ainsi, chaque peuple exprime une étape du déploiement de l'Esprit du monde, dans unvaste mouvement qui va de l'Est (Babylone, La Grèce antique) à l'Ouest (l'Europe moderne).

Ceprocessus est dialectique: de la rencontre et de la confrontation entre les cultures adviennent denouvelles cultures qui dépassent les oppositions de l'époque précédente.

C'est un processustéléologique (c'est-à-dire orienté vers un but) qui mène, selon Hegel, à la prise de conscience de soi del'Esprit du monde.

« [L'histoire] n'est que l'image et l'acte de la raison.» Hegel, La Raison dans l'histoire (1830). • Pour Hegel, l'histoire humaine est un processus rationnel dont il est possible de donner une visionsystématique.

Ainsi, chaque peuple exprime une étape du déploiement de l'Esprit du monde, dans unvaste mouvement qui va de l'Est (Babylone, La Grèce antique) à l'Ouest (l'Europe moderne).

Ceprocessus est dialectique: de la rencontre et de la confrontation entre les cultures adviennent denouvelles cultures qui dépassent les oppositions de l'époque précédente.

C'est un processustéléologique (c'est-à-dire orienté vers un but) qui mène, selon Hegel, à la prise de conscience de soi del'Esprit du monde.• Le travail de l'historien-philosophe, c'est donc, pour Hegel, la saisie des processus rationnels à l'oeuvredans l'histoire de l'humanité, en insérant tous les événements dans un processus censé être nécessaireet ordonné par une fin prédéterminée. • Le travail de l'historien-philosophe, c'est donc, pour Hegel, la saisie des processus rationnels à l'oeuvre dans l'histoire de l'humanité, en insérant tous les événements dans un processus censé être nécessaire et ordonné par une finprédéterminée. A l'inverse, pour Marx, chaque époque possède, en elle-même, une spécificité et ne saurait se réduire à constituer une simple étape dansl'évolution humaine.

2.

Le progrès et le déclinLe progrès est indissociable de la.

notion de déclin dans la mesure où chaque avancée dans un domaine se réalise «aux dépens» de cequi préexiste.

Il faut donc que la somme des deux soit positive pour l'homme.

3.

Le progrès et la conscience du relatifL'homme doit comprendre la nature du progrès; il n'est pas toujours facile de prendre conscience, sur le coup, de ce qui constitue uneavancée réellement positive, par exemple dans le domaine de la culture ou de la morale.

C'est plus simple quantitativement.

ConclusionLe progrès résulte de la capacité à remettre en question les acquis ; se critiquer, c'est suivre le mouvement même de la jeunesse ; êtresûr de soi, c'est vieillir et donc bloquer les mécanismes du progrès, qui, lui, s'avère dépendant du dépassement perpétuel des acquisantérieurs.

Le progrès peut se réaliser à l'infini si l'homme ne conserve pas une nostalgie stérile pour le passé.

L'admiration ne doit passe réduire à une reproduction inféconde, mais inciter à mobiliser toutes les énergies pour mettre en œuvre un projet commun.. »

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