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Que peut apporter à la philosophie une réflexion sur l'animalité ?

Publié le 28/07/2005

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L'animalité peut d'ailleurs être un biais intéressant pour réalimenter de telles questions philosophiques. Ex 1 : La réflexion sur le langage a permis aux philosophes depuis l'antiquité de fonder le propre de l'homme, jusqu'à ce que certains penseurs affirment l'existence d'un langage animal, ce qui a déstabilisé la métaphysique occidentale. Ex 2 : la théorie d'une justice divine (saint Augustin) est remise en question si l'on introduit la possibilité d'une souffrance de l'animal, car si les animaux sont innocents, ils n'auraient pas à souffrir un châtiment divin.   2ème partie : L'homme se définit par rapport à l'animal.   -Depuis la philosophie antique, avec Platon et Aristote, et ce jusqu'à saint Augustin, nombreux sont les penseurs qui ont parcourus la réflexion sur l'animalité dans une démarche comparative de l'homme avec l'animal, en établissant des discours zoologiques et autres traités anthropologiques qui font se réfléchir les définitions de l'homme et de l'animal. Les penseurs ont tentés de définir l'animal en cherchant se qui le distingue de l'homme, et donc réaffirme ou révèle dans un même temps les caractéristiques et facultés de l'être humain. Réfléchir sur l'animalité, c'est donc déjà réfléchir sur l'homme. L'homme face à l'altérité animale est conduit à réfléchir sur son être propre.   3ème partie : La réflexion sur l'animalité encourage l'homme dans sa perfectibilité.   -Il semble que l'homme ait toujours cherché à affirmer sa supériorité sur l'animal, dans la domination par l'élevage, mais aussi dans ses efforts pour se distinguer de la « bête » : il soigne son apparence (vêtement, parures, coiffures...), cherche à transformer le monde autour de lui (par la création, artisanale ou artistique), et à se perfectionner sans cesse.

Les récents débats soulevés par la bioéthique sur la souffrance des animaux, l’engouement croissant pour les animaux de compagnie associé à la logique de confort de nos sociétés modernes, mais aussi la traditionnelle présence de l’animal dans l’imaginaire collectif que représente les contes et légendes dans toute société, sont autant de preuve que l’animal occupe et préoccupe l’individu. Cet être vivant, doué de sensibilité et de mouvement, par opposition aux végétaux, semble par bien des aspects si proche de l’homme, et pourtant, on le suppose privé du langage et de la faculté de pensée, ce qui le distingue radicalement de l’être humain. Mais quel est l’ensemble des caractères, des facultés, propres à l’animal ? Qu’est-ce qui constitue l’animalité de cet être ? La philosophie, qui est curieuse de tout, et tente de repousser les problèmes pour atteindre à la connaissance, est en droit de se pencher sur cette interrogation. Toutefois, il serait réducteur d’affirmer que toute réflexion quelqu’elle soit peut enrichir la philosophie. Que peut donc spécifiquement  apporter à la philosophie une réflexion sur l’animalité ?

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