Devoir de Philosophie

que signifie être dans le temps?

Publié le 20/12/2012

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temps
Devoir de philosophie UFR/SH-PHILOSOPHIE 3 PHILOSOPHIE METAPHYSIQUE SUJET : Que signifie être dans le temps La liberté constitue un état psychologique inhérent à l'espèce humaine. C'est ainsi que l'homme s'escrime à travers moult moyens (physique, intellectuel, psychologique, moral) afin de se défaire de toutes sortes d'emprises qui compromettraient une vie sans contraintes majeures au cours de son existence. Cependant, malgré les efforts déployés, l'être humain reste soumis à certaines réalités du monde qui agissent ipso facto sur sa vie dont celle se rapportant au temps ; d'où le désir d'en échapper. Mais comment peut-on échapper au temps ? La recherche de solution à cette préoccupation paraît d'emblée transcender l'entendement de l'homme ordinaire. Toutefois, elle n'est pas sans interpeller les philosophes de tout bord conceptuel ou doctrinal, qui n'ont point tari d'arguments afin d'y apporter des éléments de réponse pouvant contribuer à soulager l'homme. Ainsi pour certains, l'être humain, de par sa capacité à saisir l'essence des choses, peut parvenir à échapper au temps. Par contre, d'autres trouvent qu'il est vain de vouloir échapper au temps ; car le vouloir, c'est tenter de vouloir échapper au monde. Or, l'homme est nécessairement dans le monde qui est, à son tour, impérativement régi par le temps. En conséquence, être dans le monde c'est aussi être dans le temps. A travers ce dernier point de vue, une expression d'un grand intérêt philosophique semble se dégager. Celle-ci se formule en ces termes : « être dans le temps «. Quelle signification peut revêtir une telle expression ? On ne parviendrait guère à appréhender cette expression sous un seul angle car, elle présente un aspect pluridimensionnel qui touche les domaines tels que la physique, la métaphysique, la religion, la morale, l'histoire. Sans omettre ces différents domaines, ne conviendrait-il pas de comprendre premièrement l'expression dans son sens commun, c'est-à-dire en tant que délai d'exécution d'un acte ? Ne pourrait-on pas ensuite appréhender le terme en le rapprochant à l'existence (d'abord dans la conscience puis hors de la conscience humaine) ? Comme nous l'avions évoqué précédemment, vouloir saisir le contenu de l'expression être dans le temps paraît un travail de titan, eu égard aux domaines conceptuels variés qu'il faille explorer pour y parvenir. Aussi la signification pourrait-elle varier d'un auteur à l'autre dans un même courant de pensée. Mais comment peut-on appréhender cette expression ? « Être dans le temps « ne renverrait-il pas ...
temps

« sum (je pense donc je suis) exprime la certitude que la conscience a d’exister dans le temps, je ne peux non plus exister en dehors de celui-ci.

Ainsi donc, être dans le temps, c’est exister en étant conscient de cet état ; autrement dit, c’est être conscient qu’on existe. En outre, être dans le temps, c’est être soumis au temps et à ses vicissitudes, c’est-à-dire à l’évolution du temps qui conduit à la vieillesse, à la corruption des êtres organiques dont nous parles Aristote.

En effet, non seulement, l’être humain a la conscience qu’il existe dans le temps de façon immédiate, mais il sait aussi par la mémoire qu’il subit des changements au fil du temps de façon impuissante.

On naît, on grandit puis on meurt dans le temps.

Ma conscience ne peut connaître un temps en dehors de cette durée de la naissance à la mort.

Il constitue le temps vécu par ma propre conscience.

A cet effet, Blaise Pascal affirmait que le temps est attaché aux sentiments de notre existence.

Quant à Kant, celui-ci dira que le temps est une forme a priori de la sensibilité, c’est-à-dire une forme de la connaissance humaine.

Tout comme Heidegger qui pense que l’être et le temps sont inséparables, Kant affirme que le temps est inséparable des phénomènes expérimentés par la conscience.

Bergson soutiendrait la thèse selon laquelle être dans le temps c’est exister en attribuant une dimension qualitative au temps.

Pour lui, le temps est la durée des expériences vécues par la conscience humaine.

Le temps est alors vécu différemment selon les individus et aussi selon les circonstances.

Un homme à qui on a promis d’offrir une belle voiture dans un mois et celui qui attend d’être exécuter au même moment ne sentent pas la même durée de temps.

Tandis que le premier trouve cette durée relativement longue, le second sent que la date fatale est trop proche.

C’est la notion de la subjectivité du temps.

Ainsi, notre conscience organise la notion du temps.

Selon ses états, l’esprit humain est susceptible de faire, non seulement, une rétrospection des expériences antérieures vécues mais aussi une prospection dans l’avenir à partir du présent.

Dans cette optique, on pourrait dire aussi qu’être dans le temps, c’est aussi être capable de se remémorer du passé, de sentir le présent et de se projeter dans l’avenir. Du point de vue des croyances gnostiques telles que le christianisme et l’islam, le monde n’est qu’un lieu de passage de la chair qui est la matière.

Cette chair physique est alors soumise au temps du monde qui passera.

Ainsi être dans le temps c’est exister de façon passagère et éphémère dans le monde.

Et comme il (l’homme) quittera le temps qui passe(le monde) vers l’éternité (par son âme), l’homme doit accomplir des bonnes actions et obéir aux principes divins afin de bénéficier de la grâce divine pour son âme.

Etre dans le temps c’est alors être toujours dans les dispositions de chercher Dieu pendant qu’on est en vie.

Ainsi, selon Saint-Augustin, exister c’est passer.

Pour lui, le temps est ce qui passe.

Cependant, il conçoit que ce temps qui passe pourrait s’ouvrir sur l’éternité.

Il recommande alors la foi et l’espoir en Dieu au cours de l’existence qui passe afin d’espérer la grâce divine dans l’éternité. En somme, la conscience humaine paraît déterminante dans la définition du temps.

Ainsi être dans le temps, c’est exister grâce à cette connaissance intuitive qu’est la conscience.

En outre, à travers la sensation immédiate du temps qui s’écoule, le changement qu’il me fait subir et les événements qui se succèdent autour de moi, ma conscience me confirme que je vis dans le temps.

Etre dans le temps c’est aussi être conscient que notre existence passagère sur la terre déterminera notre vie dans le monde des éternités.

Bref, être dans le temps, c’est être conscient qu’on existe.

Mais n’existe –t-il pas un temps en dehors de la conscience humaine ? Dans ce cas, que signifie alors l’expression « être dans le temps » ? En dehors de la conscience humaine, les choses, les phénomènes existent de par leur nature même.

Le soleil, la lune, la terre existent ; les jours, les nuits et les saisons se succèdent.

En d’autres termes, même s’il n’y avait pas notre conscience, le monde resterait soumis à un ordre successif.

Cet ordre successif des événements qu’on pourrait encore appeler temps modifie l’aspect et la position des choses dans l’espace.

Ainsi, être dans le temps c’est être soumis au changement, au mouvement, à l’instabilité car rien dans le temps n’est immuable et figé.

Toute chose soumise aux principes de la génération, de la corruption, de l’accroissement et de l’altération est alors dans le temps. Etre dans le temps, c’est se laisser « emporter par son vol ».

On ne peut guère le suspendre ; car il est irréversible.

Le temps est alors semblable à un feu qui consume tout sur son passage ; tout ce qui, ayant été consumé ne pouvant être restauré dans son état d’origine.

Un vieillard de quatre-vingts ans, c’est-à-dire un octogénaire, ne pourra guère avoir la même disposition organique sur le plan physiologique qu’un nourrisson, toutes choses égales par ailleurs. Les Stoïciens épousaient la conception des Aztèques selon laquelle le temps est cyclique.

Pour eux, tout change puis se renouvelle.

En ce sens le temps c’est alors la répétition.

Toute action menée à un moment donné peut se répéter dans le temps car le monde est toujours la combinaison de forces au nombre limité et déterminé.

C’est dans ce cadre que Nietzsche nous avertit de penser lorsque nous agissons que cette action pourrait se répéter à l’infini.

Serions-nous prêts à revivre éternellement ce que nous sommes actuellement entrain de vivre.

Ainsi, pour Nietzsche et les Stoïciens, être dans le temps, c’est être dans ce cadre cyclique répétitif des choses. Etre dans le temps, c’est aussi laisser son empreinte dans l’histoire.

En d’autres termes, c’est créer des œuvres mémorables ou remarquables qui défient le temps.

La grande tour en France symbolise la présence d’Eiffel dans le temps.

Les pyramides en Egypte sont toujours là pour confirmer la présence des pharaons.

Etre dans le temps c’est alors refuser de tomber dans l’oubli à travers l’œuvre mémorable qui s’impose.

En tout état de cause, le temps ne se limite point à la perception de la conscience humaine.

De par leur nature, les substances existent dans le temps et sont soumis à ses vicissitudes.

Rien ne peut arrêter le temps ; il s’impose de façon irréversible.

Même si les mouvements semblent se répéter, il convient de noter que cette répétition se déroule toujours dans le temps.

Des événements se sont déroulés, des événements se déroulent et des événements se dérouleront dans le temps.

Du reste, être dans le temps c’est laisser son empreinte à l’histoire du monde.. »

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