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Quel avenir pour la civilisation ?

Publié le 14/06/2009

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Chacun sait le mot fameux de PAUL VALÉRY, prononcé dès 1919 : ' Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. « Plus que jamais, au début de l'ère atomique, l'humanité s'interroge sur son propre futur. L'avenir de la civilisation est bien le problème numéro un comme le veut JuLEs RomAiNs. Et cela nous conduit à rapprocher la civilisation idéale que nous avions définie, au monde des valeurs, de la civilisation réelle qui se doit de lui ressembler si elle ne veut pas périr. a) La civilisation est un devoir. La civilisation idéale pourrait sembler une utopie et son exigence irréalisable. Pourtant, de l'utopie à l'idéal la distance n'est pas grande. Est considéré comme utopique tout idéal que l'on n'a pas le courage ou la force de réaliser. Inversement l'utopie se convertit en idéal dès lors qu'on se donne pour but de la faire passer dans les faits et de considérer comme un devoir son actualisation. Il en est ainsi du progrès et de la paix universelle. En face du progrès deux attitudes sont généralement adoptées. Celle des optimistes qui pensent que demain sera mieux qu'aujourd'hui pour les mêmes raisons qu'aujourd'hui est mieux que ne fut hier. Celle des pessimistes qui pensent que demain ne peut manquer d'être pire que ce que nous avons jusque-là connu. Les deux attitudes, c'est évident, se rejoignent dans un commun fatalisme. Des deux côtés on croit que les choses ne peuvent pas ne pas être telles qu'elles sont, quelle que soit la volonté des hommes. Pessimisme et optimisme ainsi entendus sont donc des attitudes immorales, des philosophies où l'homme exprime son renoncement à la liberté et à la responsabilité. Reconnaître que le progrès est une loi, à laquelle la civilisation ne peut échapper, n'implique nullement qu on y voie une loi fatale, un destin inexorable s'imposant aux hommes quoi qu'ils tassent. Bien au contraire : la direction, l'orientation même du progrès dépendent de nous. C'est en quoi il faut travailler à être civilisés : la civilisation est un devoir pour l'humanité. « L'idéal permanent de l'évolution humaine n'est pas douteux, écrit JULES ROMAINS; ce qui manque à l'humanité, c'est la force de s'imposer à elle-même la poursuite constante de cet idéal. « Au demeurant, nous avons toujours disposé d'une liberté susceptible d'être utilisée pour le meilleur et pour le pire.

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