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Quelle attitude faut-il adopter face au danger potentiel que représentent nos désirs ?

Publié le 07/04/2015

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Dans le Banquet, Platon est le premier a avoir donné une définition du désir: " Le désir est fils de Penia (pauvreté) et de Poros (richesse), il est a la fois manque et possession car le but du désir est de s'accomplir ou de se réaliser, par la possession de l'objet qui manque, instant que l'on nomme satisfaction." Si le désir est bien l'essence de l'homme comme le prétend Spinoza, avoir peur de ses désirs reviendrait à avoir peur de soi-même. Toutefois, il est vrai que le désir a de quoi nous horrifier. Mais, plutôt qu'une peur stérile et paralysante une maîtrise des désirs semble souhaitable. Car, penser sa peur, ce n'est pas avoir peur, mais la contenir. La question: « Faut-il avoir peur de ses désirs? » implique de mener une réflexion dans le domaine éthique et dans le domaine moral. Qu'est-ce qui, dans la nature même du désir, pourrait justifier la peur ? Quelle attitude faut-il adopter face au danger potentiel que représentent nos désirs ? Sommes-nous capables de soumettre notre volonté à des instances plus rationnelles que celles du désir ? Afin de répondre a cette question, nous verrons tout d'abord en quoi le désir nous façonne, puis en quoi il faut s'en méfier car il est source d'erreur et de fausseté. Nous éprouvons sans cesse des désirs. Désirer semble être l'essence de la vie qui sans cesse nous entraîne au-delà de nous-mêmes, vers des objets extérieurs pour nous les approprier, ou vers un idéal de nous-même. Il y a une proximité conceptuelle entre désir, besoin et pulsion. Le désir porte d'ava...

« signe d’un manque selon Platon : "on ne désire que ce que l’on a pas et nous désirons parce que nous ne sommes pas finis donc pas parfait".

Il y aurait au cœur de l’homme une absence de plénitude et un inachèvement qui aspireraient à se combler et qui seraient à l’origine de la dynamique même de l’existence.

Un homme sans le moindre désir serait une machine ou un désespéré.

Pour être nous mêmes, nous avons besoin de désirer.

Leibniz souligne dans son Nouveau Essais sur l'entendement humain que : " L'inquiétude qu'un homme ressent en lui même par l'absence d'une chose qui lui donnerait du plaisir si elle était présente, c'est ce qu'on nomme désir".Donc le désir nous constitue, de ce fait, l'absence de désir chez l'homme serai une forme de maladie, par exemple: l'apathie qui est l'absence de désir d'énergie ou encore l'anorexie qui l'absence de désir alimentaire.

Selon Deuleuze, le désir serai créateur de réalité.

Par ailleurs, le désir est moteur de nos ambitions alors il nous mettrai en mouvement et nous animerai.

L'histoire des sociétés humaines montre que ce qui était impossible a une époque a pu devenir possible a une autre époque.

Le désir de faire un voyage sur la lune, imaginé au cinema en 1902 par Georges Méliès à partir d'un roman de Jules Verne, devient une réalité lorsqu'en 1969, Neil Armstrong pose pour la première fois son pied sur la lune.

En effet, un individus qui éprouverai le désir de devenir médecin pourrai le devenir, car le fait de le désirer l'inciterai et l'amènerai a réunis tout les moyens et les capacités nécessaires pour le devenir.

Ainsi le désir nous permettrai de nous épanouir car il nous permet d'atteindre nos objectifs.

En ce sens, une vie sans désir ne serait-elle pas dépourvue d’intérêt ? Alors pourquoi devrions nous avoir peur de nos désirs ? Le désir est dangereux, précisément parce qu’il ne peut être satisfait.

Le comportement humain est une perpétuelle marche en avant du désir.

Sitôt satisfait, il se porte sur un autre objet, et ainsi de suite à l’infini ; mais comme les objets désirables ne sont pas en nombre illimité, le désir se heurte tôt ou tard a ceux d’autrui.

De plus, le désir est contradictoire car il veut et ne veut pas être satisfait.

C'est ce que suggère Platon dans La république ( livre IV) où il expose maintes fois l'aspect déréglé de la fonction désirante : "Si un homme désire une femme, qu'il l'obtient il la désirera un peu moins et après un certain temps plus du tout.

Car ce qu'il aimait en elle c'était le désire qu'elle. »

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