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Quelle est la dialectique entre le Bien et la Valeur ?

Publié le 22/02/2012

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Le bien et le mal doivent être étudiés, analysés par une certaine considération d'un système de valeurs relatives, morales et culturelles. La construction d'une morale avec comme piliers principaux le bien et le mal ne dépend pas uniformément d'une seule conscience humaine prédéfinie et inaltérable. Les valeurs morales sont issues d'une construction humaine progressive. D'ailleurs, on ne peut imaginer une science des valeurs morales, celles-ci ne peuvent être objet que d'une opinion.

« pour l'ensemble de l'humanité.

En insistant sur la responsabilité de chacun dans la définition de devoir, Kant met enlumière ce qui peut fonder ou du moins garantir la dignité de l'homme.

Selon une pensée kantienne, on remarque quepour déterminer le bien ou le mal, il faut se demander si la maxime de notre action est universalisable sans aucunecontradiction.

Le bien et le mal sont donc appréhendés comme valeurs absolus et universelles...Il en va de laconservation de la société. Tandis qu'une certaine pensée philosophique se base sur la perception du bien et du mal comme valeurs absolues etuniverselles, d'autres philosophes appréhendent le bien et le mal comme des valeurs relatives; des valeurs qui seforment non pas pour mais par les hommes, au sein d'un système de valeurs propre à chaque sphère culturelle. Le bien et le mal doivent être étudiés, analysés par une certaine considération d'un système de valeurs relatives,morales et culturelles.

La construction d'une morale avec comme piliers principaux le bien et le mal ne dépend pasuniformément d'une seule conscience humaine prédéfinie et inaltérable.

Les valeurs morales sont issues d'uneconstruction humaine progressive.

D'ailleurs, on ne peut imaginer une science des valeurs morales, celles-ci nepeuvent être objet que d'une opinion.Selon une théorie philosophique, le bien, le mal doivent être perçus comme des valeurs purement relatives.

Hobbespar exemple, illustre parfaitement cette théorie.

En effet, selon ce philosophe, le bien pour tout homme « est celuide son conatus » tandis que le mal est ce qui lui nuit.

La morale est donc instaurée et c'est elle qui jette lesconditions d'existence de la société dans laquelle seule on peut faire prospérer le bien de chaque homme.

Maisprenons un peu de distance...

La morale est un système de valeurs, au sens double de système des règles du bienet du mal, mais aussi au sens où elle est un système de normes non naturelles élaborées par l'homme,indépendamment de ses instincts les plus primitifs.

Décréter tel ou tel action comme correspondant « au mal » estun jugement de valeur.

Au delà des normes humaines, rien de tangible semble pouvoir prouver ces sentences.

Il estdonc important, philosophiquement, de s'interroger sur la validité de ce jugement humain.

La morale est présentedans la conscience commune, dans les moeurs, les comportements mesurés par des normes morales, tels qu'on lesconsidère à l'intérieur d'une culture donnée.

Et, lorsqu'on se pose le problème de savoir ce qui est bien ou mal, on setourne automatiquement vers nos moeurs en les considérant comme des normes.

Aujourd'hui, la morale est perçuecomme une contrainte nécessaire à laquelle il faut se plier, comme on doit se plier aux contraintes imposées par laloi.

Tout cela nous mène donc à un certain conformisme.

L'homme est contraint à se plier devant les règles, lesvaleurs que son système a légitimées, voire institutionnalisé.

Toute société finit par imposer ses valeurs.

D'ailleurs,derrière la façade de la tolérance, il y a toujours un jugement de valeur implicite.La valeur est un critère, elle a le pouvoir d'être un filtre qui s'installe au niveau de la perception cérébrale, entre lemonde et nous, et de ce fait, elle va reconfigurer une réalité personnelle unique; c'est donc un critère issu del'environnement socioculturel et familial.

Tout cela résulte du fait que pour sortir du monde animal, l'homme devait unjour juger ces actes, le jugement est ainsi différent selon les sociétés.

On soumet donc nos actions au barème dubien et du mal.

On quitte le royaume de la nature pour pénétrer dans celui de la culture.

Ainsi, les concepts de bienet de mal varient sensiblement selon la société, le système de valeurs au sein duquel on se place.

Il n'y aurait doncpas de bien et de mal absolus mais plutôt relatifs aux différentes sociétés humaines.

Et, l'ethnologie permet de leprouver; Race et histoire de Claude Levi-Strauss illustre donc bien nos propos.

Certains comportements danscertaines tribus africaines, amazoniennes, si ils étaient appliqués dans notre société seraient répréhensibles par la loiet considérés comme mal; mais il est nécessaire de prendre le recul de l'ethnologue afin de comprendre la relativitédes valeurs dans l'espace.Le philosophe Jean-Paul Sartre fait partie de ces penseurs considérant que le bien et le mal doivent s'entendre d'unpoint de vue relatif.

Dans Les mains sales, le personnage Hoerderer sait qu'il est vain d'opposer le bien fictif à desmaux effectifs, mais aussi qu'il n'y a pas de bien ou de mal au sens absolu; ce sont des valeurs relatives.

Pour cemême auteur, si Dieu n'existe pas, il n'y a pas de valeurs éternelles de bien et de mal en soi qui s'imposeraient ànous de l'extérieur.

En reprenant l'intuition de Dostoïevski, Sartre peut écrire: « Si Dieu n'existe pas, tout est permis» au sens ou chacun pose ses propres valeurs par ses choix.A ce stade de la réflexion, il serait intéressant de se pencher sur une théorie nietzschéenne assez originale.

PourNietzsche, il est fondamental de dépasser le point de vue purement relativiste qui tendrait à affirmer « à chacun sonidée du bien et du mal » et le point de vue se considérant comme objectif pour qui le bien et le mal sont desabsolus.

Toute appréciation morale, selon lui, est à rapporter à un système de référence.

C'est l'homme qui créé sesvaleurs.

Ainsi, toute valeur doit être rapportée au système dans lequel elle s'inscrit et prend un sens.

On peut donccomprendre que le philosophe doit se demander: qui évalue? Et surtout: quel est le type de vie qu'exprime cetteévaluation? Ici, on peut affirmer qu'aux concepts de bien et de mal se substitueraient alors le bon et le mauvais.Le bien et le mal sont donc des concepts qui prennent leur sens au sein de leur système de valeurs.

Ils ne peuventêtre compris comme des absolus étant donné leur relativité dans un cadre spatio-temporel.

Les valeurs morales sontdéterminées par l'homme; elles sont imposées dans toute société humaine et permette sa conservation. Le bien et le mal sont donc donnés à l'homme par la société et les valeurs, les règles qui en découlent vont êtreappréhendées comme des normes.

L'homme ne devrait-il pas, alors, transgresser les frontières de son système devaleurs pour comprendre le bien et le mal différemment et peut-être tendre vers la liberté? Jusqu'ici, nous avons basé notre réflexion sur le bien et le mal et leur interaction avec les valeurs morales.

Mais,peut-être l'homme devrait-il chercher la vérité ailleurs que dans son système de référence ou du moins le dépasser.Peut-être l'homme ne devrait-il pas se plier spontanément, sans réflexion aucune, devant les règles imposées parson système de valeurs.Tout d'abord, l'émergence de ces deux valeurs contradictoires, antithétiques que sont le bien et le mal impose unchoix de l'homme.

On admet alors qu'il y a dans tout homme ce que l'on nomme liberté.

Personne n'attend d'un. »

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