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Quelle valeur peut-on donner au travail ?

Publié le 10/03/2005

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travail
Le raisonnement de Kant est le suivant, est-il raisonnable de souhaiter que l'homme n'ait jamais eu à travailler ? La réponse de Kant est que souhaiter que l'homme n'ait jamais eu à travailler c'est souhaiter que celui-ci demeure en un état complet de bêtise, et que jamais il ne développe sa raison. C'est parce que l'homme a dû travailler qu'il est sorti d'un état d'homme sauvage. C'est le travail qui est même ce qui distingue l'homme de l'animal, la nature fournit tout à l'animal ; l'homme, lui, doit tout tirer de lui-même tout exige de lui qu'il travaille. Or que l'homme doive tout tirer de lui-même cela à une conséquence indirecte mais capitale ; cette conséquence c'est le développement de la raison. Dans la troisième proposition de Idée d'une histoire universelle au de point de vue cosmopolitique Kant propose la réflexion suivante : à supposer que la nature ait voulu quelque chose pour l'homme (simple supposition) ; que pourrait-elle avoir voulu de lui ? La nature, pour Kant, à travers l'homme, si elle vise quelque chose, veut pour celui-ci le développement de ce qu'elle lui a confié : sa raison. Le travail prend place dans ce raisonnement, l'homme est le seul être de la création qui ait à travailler, ce qui ne signifie pas qu'il est damné mais plutôt qu'il est sur terre pour développer sa raison, voilà sa fin propre. Le travail se voit donc valorisé  parce qu'il est un moyen dans cette fin que constitue le développement de la raison. S'il n'avait pas eu à travailler l'homme ne serait jamais sorti de sa torpeur originelle, le travail a donc bien une valeur.

Définir le travail semble une entreprise périlleuse compte tenu de l’ensemble des activités que l’on regroupe sous ce nom. On peut dire qu’il s’agit d’une activité que l’homme ne fait pas par pur loisir, il y a une certaine contrainte inhérente au travail, et qu’il fait parce qu’elle lui permet de vivre. Du fait de cette contrainte inhérente au travail on peut y voir une punition divine, quelque chose qui empêche l’homme de vivre, quelque chose qu’il ne choisit pas et même quelque chose dont il peut souhaiter la disparition. A l’inverse le travail s’il est une contrainte n’est-il pas également un biais par lequel peuvent éclore les différentes compétences que recèle l’homme ? Le travail semble donc pouvoir être considéré comme quelque chose qui nuit à l’humanité ainsi que comme quelque chose qui lui offre l’opportunité de se développer. Faut-il alors penser que le travail pourrait se voir attribuer des valeurs opposées ? Ses valeurs opposées n’indiquent-elles pas plutôt qu’il existe différents types de travail correspondants à ces différentes valeurs ?

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