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Quelles réflexions vous suggère l'exorde célèbre de Michelet : « Le Grand Siècle, Messieurs..., je veux dire le XVIIIe. » ?

Publié le 02/04/2009

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michelet

  • Introduction : Michelet désireux de scandaliser en prenant le contre-pied d'une opinion communément admise.

  • I. - L'OPINION COMMUNE

A. - Grandeur du XVIIe siècle.

Aboutissement de plusieurs siècles ; la France constitue peu à peu son unité autour d'un Roi et d'une Foi.

a) Gloire des armes : Condé, Turenne, Vauban, Jean-Bart, Trouville, Dugay-Trouin ; abaissement de l'Autriche; France régissant les destinées de l'Europe.

b) Gloire artistique : Architecture : Mansard, Perrault; Sculpture : Puget, Girardon ; Peinture : Philippe de Champaigne, Le Sueur, Poussin.

c) Gloire littéraire : Tous les genres traditionnels, portés chacun à leur apogée (donner quelques exemples caractéristiques).

Donc : pointe raffinée de civilisation ; tout un passé de recherches, de tentatives, d'échecs, est ici couronné avec éclat ; un de ces sommets dont parle Voltaire, que la courbe sinueuse de l'histoire du monde atteint parfois.

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« c) Les préoccupations sociales et politiques : c'est là l'essentiel pour Michelet.

La Bruyère constatait qu' « unhomme né chrétien et Français se trouve contraint dans la satire, les grands sujets lui restant interdits ».

Lesécrivains du XVIIIe siècle vont briser tous les tabous : Idées scientifiques : tous les écrivains ont des prétentions scientifiques et tous les savants ont des prétentionslittéraires.

Parallèlement à Laplace, Monge ou Lavoisier, Fontenelle va vulgariser l'astronomie, d'Alembert contribuer à l'Encyclopédie, Buffon composer son Histoire Naturelle, Montesquieu, Voltaire, Diderot, Rousseau, s'intéresseront aux sciences physiques, naturelles et mathématiques. Esprit de libre discussion : La littérature devient militante, en liaison avec le développement de l'esprit scientifique.Au point de vue religieux : réfutation du dogme de la Providence (Candide, Siècle de Louis XIV, Essai sur les Mœurs), matérialisme philosophique (Diderot).

Au point de vue politique : intérêt porté à la Constitution anglaise etdiscussions sur la meilleure Constitution (Montesquieu, Voltaire), idée du « contrat social » (Rousseau), attaquescontre les préjugés nobiliaires (Beaumarchais). Foi dans le progrès: Idée d'évolution historique, de perfectionnement progressif en politique, comme en science eten technique, avec l'Esquisse des progrès de l'Esprit Humain, de Condorcet.

Parallèlement, revendication d'uneamélioration des rapports humains par l'esprit de tolérance et de justice : Lettres Persanes, de Montesquieu,défense de Calas, de Sirven, du Chevalier de la Barre et lutte contre le colonialisme chez Voltaire, étude de réformeséconomiques par Quesnay et Turgot. Le triomphe de tout cela, pour Michelet, ce sera la Révolution, à qui va toute sa sympathie profonde. CONCLUSION L'attitude de Michelet est compréhensible : l'historien voit dans le XVIIIe siècle, la préparation et la réalisation degrands événements historiques ; l'homme y trouve l'écho de ses propres aspirations, énoncées ainsi dans sonJournal ·.

« Non, le monde n'est pas vide.

Deux sentiments suffiraient à eux seuls à remplir un cœur d'homme :l'amour de l'humanité et l'élan vers la cause inconnue qui nous gouverne.

»Quant à nous, sans prétendre réviser l'opinion commune pour ce qui est de la littérature pure et de l'art, nous dironsque chacun des deux siècles a sa grandeur propre qui s'explique historiquement, et que les points communsnécessaires pour les comparer dans l'absolu font défaut. Michelet, Jules (1798-1874) Historien français.

Tout en travaillant dans l'imprimerie paternelle, il entreprend desétudes au lycée Charlemagne. L'historien En 1831, il est professeur d'histoire ancienne à l'Ecole normale supérieure puis au Collège de France en 1838.

Sescours, empreints de libéralisme et anticléricaux, font scandale, ce qui lui vaut d'être plusieurs fois suspendu.

S'ils'intéresse surtout à la Révolution, Michelet écrit un grand nombre d'ouvrages historiques et s'attache à déterminerle rôle du peuple dans les grands événements.

Sa démarche est nouvelle et s'appuie sur une grande documentation.Il s'attache à l'étude des archives, en particulier les Archives nationales (il est chef de la section historique en1831) et les archives judiciaires.

D'un très grande qualité littéraire, ses livres sont écrits dans un style vivant etromancé.

Mais, s'ils sont extrêmement documentés, l'enthousiasme qui en émane en altère parfois l'objectivité. Le politicien Homme de plume, Michelet s'est aussi impliqué dans la vie politique.

Ses discours démocrates pendant ses cours auCollège de France lui valent encore plusieurs suspensions.

Par Guizot d'abord, puis par le Second Empire.

Violemmentopposé à l'Empire, il se heurte à Napoléon III. Oeuvres - Histoire romaine (1831) ;- Histoire de France (1833-1847) ;- Histoire de la Révolution française.

(1847-1853) ;. »

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