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Qu'est ce que bien agir ?

Publié le 05/11/2005

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Comment savoir si on agit bien ?

 

Pour être accomplie uniquement par devoir, une action doit être complètement désintéressée.  Kant définit le devoir ainsi : « Le devoir est la nécessité d’accomplir une action par respect pour la loi «

On distingue ainsi l’acte accompli par devoir de l’acte simplement conforme au devoir (et, en fait, intéressé). La différence se trouve dans l’intention qui nous anime. Seul le premier type d’acte est véritablement moral.

 

Exemple : je trouve un portefeuille sur le quai d’une gare. Ma conscience morale (expression de mon devoir moral) me commande de le rapporter. Si j’agis uniquement pour ce motif, alors mon action est bonne ; mais si j’agis en même temps dans l’espoir d’être récompensé ou simplement pour ne pas avoir mauvaise conscience, alors j’agis également par intérêt. Mon intention n’est pas pure : l’acte n’est pas effectué dans le seul but de respecter la loi morale.

 

Remarque – Ma conscience morale serait indicative du fait que je suis capable de ne pas agir par intérêt, mais uniquement par respect pour la loi morale, bref par devoir.

Remarquons la différence avec Freud qui soutient que la conscience morale est l’expression consciente des interdits que le surmoi érige devant les pulsions et leurs rejetons conscients, les désirs. Une telle conscience se manifeste le plus souvent à travers un sentiment de culpabilité ou le remord (avoir « mauvaise conscience).

Toutes ces manifestations de la conscience morale sont les signes du rapport ambivalent que le sujet entretient avec la loi : il la désire tout autant qu’il la rejette. 

 

« Remarquons la différence avec Freud qui soutient que la conscience morale est l'expression conscientedes interdits que le surmoi érige devant les pulsions et leurs rejetons conscients, les désirs.

Une telleconscience se manifeste le plus souvent à travers un sentiment de culpabilité ou le remord (avoir« mauvaise conscience). Toutes ces manifestations de la conscience morale sont les signes du rapport ambivalent que le sujetentretient avec la loi : il la désire tout autant qu'il la rejette. 2) Quelle est cette loi morale ? La loi morale que je dois respecter n'est pas la loi d'un pays, d'une communauté ; elle n'est pas issue des mœurs envigueur dans le milieu où je vis.

Bref, ce n'est pas une loi particulière, mais une loi universelle, qui transcende les loismorales particulières.

Kant la formule ainsi : « Agis comme si la maxime de ton action pouvait être érigée par ta volonté en loi universelle de lanature.

» Ou : « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienneune loi universelle.

» Une maxime est une règle d'action subjective et particulière, qu'un sujet se donne à lui-même.

Et elle estmoralement bonne à condition d'être « comme » les lois de la nature. Celles-ci sont universelles : elles sont les mêmes à toutes les époques et en tous lieux, ne souffrant d'aucuneexception.

L'analogie signifie donc que pour agir moralement, nous devons faire en sorte que notre maxime (la règleparticulière de notre action) puisse valoir de façon universelle (comme les lois de la nature).

La loi morale, nouscommande donc de vérifier s'il est possible d'universaliser notre maxime sans contradiction, de la considérer commevalable pour tous et pour toujours. Exemple – Dans une situation donnée, cela m'arrangerait de mentir.

Pour savoir si cela est moral, je dois examiner si je puis vouloir un monde dans lequel on pourrait mentir à son gré.

En effet, si maconduite est guidée par une règle qui me permet de mentir toutes les fois que ça m'arrange, et si, enmême temps je suppose que, ce faisant, j'agis bien, alors je dois admettre que ma règle justifie lesmensonges de n'importe qui d'autre.

Mais alors, une fois que tout le monde est en droit de mentir, onne croit plus personne et aucun menteur n'arrive à ses fins.

Par conséquent, la règle se détruit elle-même. C.

Pourquoi devons-nous respecter la loi morale ? Pourquoi se présente-t-elle comme un devoir ? La faculté qui nous permet d'envisager la forme de notre maxime (universelle/particulière) est la raison.

Celle-ci est la faculté de l'universelle ; présente en tout homme et fondement de notre humanité, elle est la faculté qui nouspermet de dépasser notre point de vue particulier et d'adopter le point de vue commun à toute l'humanité (un pointde vue qui se présente comme un idéal à atteindre, à réaliser).

La raison est le fondement de notre humanité : l'êtrehumain est tel parce qu'il est un être de raison.

Aussi devons-nous la respecter en tout premier lieu, en nous-mêmecomme en chaque individu.

Et pour ce faire, nous devons agir conformément à des règles susceptibles d'êtreentendues par tous les hommes, c'est-à-dire des règles universelles, autrement dit rationnelles. Si la raison est une faculté théorique (qui nous permet de réfléchir, d'établir la juste raison des choses), elle estaussi une faculté pratique, c'est dire qu'elle est au principe de notre action, ce par quoi notre action acquiert unsens et une valeur, parce que : - elle est au commencement (à l'origine) de notre action : elle nous donne le pouvoir de déterminer nous-mêmesnotre action.

Raisonner, sur le plan pratique, signifie délibérer : la délibération consiste à mettre en ordre, defaçon cohérente, les raisons de nos actions.

C'est parce que je suis doué de raison que j'ai le pouvoir de medonner à moi-même la loi de mon action (les raisons pour lesquelles j'agis), que je suis libre (autonomie), capabled'agir autrement que de la façon dont la nature (mon animalité) m'a programmé.- elle commande notre volonté : la raison, en tant qu'elle nous permet d'être cohérent, nous donne la possibilitéd'ordonner nos raisons d'agir de façon non contradictoire.

Et, en tant qu'elle fait de nous des êtres libres, entant, donc, qu'elle constitue notre humanité, la raison est ce qui vaut au plus haut point pour nous.

C'est doncce qu'il faut respecter en tout premier lieu, en soi, et en chaque être humain (s respecter soi-même, c'estrespecter le principe par lequel je peux être moi-même, c'est-à-dire la raison). Notre action, pour être morale, doit se donner comme fin de respecter la raison, c'est-à-dire le caractère qui fait del'homme un être humain, en soi-même et en chacun des hommes.

C'est pourquoi Kant affirme que toute action doitobéir à l'impératif catégorique : « Agis de telle sorte que tu traites l'humanité [l'être de raison] aussi bien dans tapersonne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement commeun moyen » (Fdt de la Métaph.

Des Mœurs, p.

150). »

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