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Qu'est-ce que faire une expérience ?

Publié le 13/03/2004

Extrait du document

- Faire une expérience scientifique, c'est déployer une activité de questionnement à l'égard du monde: la nature ne répond qu'aux questions qu'on lui pose (cf. Kant). L'esprit dans ce cas est bien actif; il s'appuie sur les connaissances acquises et vise l'enrichissement du savoir; souci de l'universel (la loi).

- « Faire une expérience « ou « savoir par expérience « au sens non scientifique, cela sous-entend au contraire que c'est le monde lui-même qui a fourni un enseignement: l'esprit est passif.Intervention de l'affectivité: l'expérience quotidienne peut être «heureuse« ou «malheureuse«. Attention au particulier, souci du détail «révélateur« ou singulier.- Je peux toutefois récupérer dans le quotidien une certaine activité quand je fais volontairement une expérience ayant pour but d'éprouver mes limites (faire l'expérience volontaire de la résistance physique, de la douleur...). Mais cette activité reste incapable de retrouver la généralité ou l'universalité: elle est toujours propre à un sujet et sera différente pour un autre (on pourrait utiliser, à titre de modèle, la différence entre la psychologie d'introspection - où je prétends faire, sinon une expérience, du moins une observation sur moi-même -, telle que Comte la critique, et la psychologie expérimentale, qui suppose des protocoles objectifs et surtout, une différenciation radicale entre observateur - le psychologue - et observé).

Qu'est-ce que l'expérience?

• La connaissance sensible (celle qui nous vient des sens) ;

• l'expérience scientifique (les faits structurés par l'esprit) ;

• l'expérience métaphysique : la saisie même de l'esprit.

« L'utilisateur suivant demande un avis sur son devoir : NOM prénom : HAAG francis35305Email : [email protected] Classe : INSTITUTEUR Lien de login directhttp://www.devoir-de-philosophie.com/manager/[email protected] sujet : Qu'est-ce que faire une expérience ? Problématisation : Qu'est-ce que faire une expérience ? 1 L'homme, comme l'animal, a de multiples et continuellesexpériences plus qu'il n'en fait : passivité commune.

2 Il se démarque de l'ordre naturel en étant le seul à pouvoirchoisir de faire une expérience, et déjà dans le cours commun de la vie, et en choisir les modalités : valeur de cetype d'expérience.

3 La multiplication des expérience choisies est nécessaires mais n'aboutit jamais à uneconnaissance nécessaire, universelle : nécessité pour la science de pouvoir faire une expérience contraire. Plan: Qu'est-ce que faire une expérience ? 1 « Faire une expérience » peut paraître d'abord décrire une approche très réductrice du mode de comportementhumain et même animal : alors que la formulation semble désigner quelque chose de relativement rare, il fautd'emblée faire observer que le rapport au monde de ceux-ci se fait sans cesse, à chaque instant, à l'état de veilleen tout cas, sur le mode de l'expérience : nous n'arrêtons pas de faire et même de réitérer des expériences de viedéjà connues ou nouvelles : vivre, c'est faire sans cesse des expériences.

Ici le terme expérience désigne doncseulement la façon dont une personne ou un animal entrent en contact avec le monde, en apprennent des choseset agissent sur lui.

C'est peut-être alors un abus de langage d'affirmer qu'ils font des expériences.

Dans bcp decirconstances de sa vie, et particulièrement dans la période de la petite enfance, l'être humain ne fait pas mais ades expériences.

Selon cet angle de vue, il faudrait donc dire que l'homme et l'animal, ne font pas, mais ont desexpériences et que la valeur de celles-ci est en rapport avec la passivité qui dans ce cas les caractérise.

Si ellesleur st utiles pour vivre, pour apprendre ce qu'il faut fuir ou rechercher pour rester en vie, en bonne santé, prendredu plaisir et éviter la peine, elles ne sont pas suffisantes pour l'être de raison qu'est l'homme.

La preuve à contrario,c'est que l'expérience, l'expérience directe et personnelle, n'est pas tjrs ici nécessaire loin s'en faut : l'homme peutapprendre à vivre sans expérimenter toujours, et heureusement.

Il suffit d'une mise en garde par une personne deconfiance, pour qu'on n'ait pas envie de goutter un champignon alléchant mais toxique. => Dans cette première partie, il faut faire une référence à l'empirisme de Locke et Hume. 2 Dans quel cas alors pourra-t-on dire que l'homme fait une expérience ? Or un des caractères propre à l'homme estqu'il ne saurait se contenter de subir et de réagir seulement : désirant comprendre, il cherche les causes desphénomènes et pour les trouver, il les provoque.

C'est alors qu'il fait véritablement des expériences.

En effet, alorspar exemple que l'animal fuit devant le feu, l'homme lui s'en approche, l'observe et aperçoit son mode d'action quiest de ronger progressivement son support, l'étrange propriété qu'il semble posséder de se reproduireinstantanément par simple contact avec certaines surfaces et sa réactivation par le souffle du vent.

Il ne lui resteplus alors qu'à saisir par le bon côté ce support pour allumer lui-même un feu, quand il veut et où il veut, pourvuqu'il ait du combustible et qu'il sache conserver cette source de chaleur jusqu'à une prochaine utilisation.

L'hommeici n'a pas mais fait véritablement une expérience.

Faire une expérience, c'est donc, suite à une observation elle-même incité par le désir de comprendre, décider d'apprendre activement quelque chose de nouveau, directement,par contact sensoriel et sans autre médiation, suite à une interrogation et afin de vérifier une supposition expliciteou implicite.

Deux exemples dans le domaine psychologique et moral cette fois : pour savoir si telle personne selaisserait aller à me voler, je puis faire une expérience destinée à la tenter en laissant traîner un billet.

Pour savoir sil'homme est généralement capable d'en faire souffrir un autre jusqu'à la plus grande extrémité, pourvu qu'il ne sesente pas responsable, il suffit de faire une expérience choisie : elle a déjà été faite dans les années soixante auxÉtats Unis et les résultats sont assez alarmants ! (citez plus précisément) On voit ici que faire une expérience, c'esten choisir les modalités en fonction du but recherché : il y a donc une construction de l'expérience qui est la marquede son caractère actif cette fois et qui la différencie de l'expérience commune par laquelle nous sommes en contactpermanent avec le monde.

Mais faire une expérience, faire une seule expérience n'est-ce pas nettement insuffisantpour être assuré de la validité de la réponse apportée ? => Cette partie est philosophiquement pauvre.

Montrez avec l'épistémologie que toute expérience est construite(Kant et/ou Bachelard). »

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