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Qu'est ce que je sous-entend lorsque je parle d'autrui comme de mon semblable ?

Publié le 27/02/2005

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Car s'il était parfaitement semblable à nous, autrui ne serait pas autre ; il serait nous.   3.      La tension existante dans ce qui nous permet de reconnaître autrui est-elle nécessaire ? ·         Alors, nous comprenons bien qu'il existe un moment dans la reconnaissance d'autrui comme nous étant semblables, qui nous met face à une irréductible altérité. ·         Il faut donc comprendre que lorsque nous reconnaissons autrui comme nous étant semblables, nous le reconnaissons aussi comme étant différent de nous. ·         Paul Ricoeur met en place une notion qui peut permettre de mieux comprendre. C'est le principe de l'ipséité. ·         Ce principe, en bref résumé, reconnaît dans le sujet lui-même, dans un premier temps, une altérité. Il y a une double identité. « [Le sujet] reconnais quelque chose de ce que je suis dans ce que j'étais ».

Les hommes vivent en société. Ils sont sans cesse à la recherche du regard de l'autre, de sa proximité. Autrui est ce moi-même qui peux m'observer. Car dans les autres hommes, je vois mon semblable. Mais qu'est ce qui me permet de reconnaître cela ? Quels moyens ai-je de voir dans  l'autre celui qui me ressemble ? Mais ces même moyens ne me montre-t-ils pas plutôt qu'autrui n'est pas identique à moi ? Enfin, comment comprendre ce qui me permet de reconnaître en autrui mon semblable ?

« · Kant pose le principe d'un autrui envers lequel nous ayons des devoirs.

La distinction entre moyen et fin se définit comme étant une distinction entre le prix de lapersonne et sa valeur. · En d'autres termes, il s'agit de reconnaître autrui par le fait que l'on ait des devoirs envers lui.

Ces devoirs sont moraux, ilsne peuvent disparaître par un simple refus de notre part de lesaccepter.

Ainsi, autrui est-il celui envers lequel nous devonsreconnaître une valeur, et pas seulement un prix. · Un autre moyen tient dans l'identité d'autrui avec soi- même.

Ils s‘agit alors de reconnaître autrui parce que, d'unepart il est identique à moi et que, d'autre part, il est différentde moi.

Autrui, c'est celui qui est un autre moi tout en étantautre que moi. 2.

Comment ces moyens permettent de reconnaître son semblable, alors qu'ils marquent aussi la différence entreeux et moi ? · Ici se situe sans doute un problème face à la question que nous nous posons.

Si nous recherchons ce qui permet dereconnaître en autrui mon semblable, il faut admettre quel'identité, ou l'approche purement morale, ne peuvent suffire. · Car les moyens par lesquels on appréhende autrui comme étant ce qui nous ressemble sont aussi ceux qui nous montrent qu'autrui n'est pas nous, mais un autre. · En reprenant ce que nous avons vu, nous savons que nous pouvons repérer autrui par le jugement moral que nous portons sur lui, mais aussi par la similarité que nous lui voyons avec nous.Mais ceci met aussi en avant qu'autrui est avant tout l'image même de ce que nous sommes. · Selon Descartes, le Cogito reconnaît les autres pensées.

C'est à cela que l'on parvient à reconnaître autrui.

En ce sens, d'ailleurs, Hegel montre aussi la voie. « Dans la mesure où chacun est reconnu comme une essence libre, il est une personne.

C'est pourquoi leprincipe du droit peut s'énoncer aussi de cette manière : chacun doit être traité par autrui comme unepersonne.

» Hegel. · Mais qu'il s'agisse de Descartes ou de Hegel, le problème de la reconnaissance d'autrui tiens dans une trop forte identité à nous même.

Car s'il était parfaitement semblable à nous, autrui ne serait pasautre ; il serait nous. 3.

La tension existante dans ce qui nous permet de reconnaître autrui est-elle nécessaire ? · Alors, nous comprenons bien qu'il existe un moment dans la reconnaissance d'autrui comme nous étant semblables, qui nous met face à une irréductible altérité. · Il faut donc comprendre que lorsque nous reconnaissons autrui comme nous étant semblables, nous le reconnaissons aussi comme étant différent de nous. · Paul Ricoeur met en place une notion qui peut permettre de mieux comprendre.

C'est le principe de l'ipséité. · Ce principe, en bref résumé, reconnaît dans le sujet lui-même, dans un premier temps, une altérité.

Il y a une double identité. « [Le sujet] reconnais quelque chose de ce que je suis dans ce que j'étais ».

Paul Ricoeur. · Le sujet, par une réflexion, parviens à se souvenir de ce qu'il fut et d'en trouver la trace dans son présent actuel.

Or, la reconnaissance d'autrui comme étant sons semblable passe aussi par là : autruiest comme moi car malgré les changements et le temps qui passe, il peu réfléchir sur ce qu'il estdevenu. · Ainsi, ce qui permet de reconnaître en autrui un semblable tiens dans le fait qu'il à lui-même une altérité.

Cette altérité est donc doublée par le fait que nous-mêmes sommes autre que lui, tout en luiétant semblable. Conclusion. Nous avons pu voir que la question concernant autrui pouvait nous entraîner relativement loin dans les analyses, etpeux nous faire assez facilement tomber dans l'aporie.

Cependant, En passant par l'explication donnée par PaulRicoeur, nous parvenons non seulement à mieux définir autrui, mais en plus à trouver ce qui nous permet de le. »

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