Qu'est-ce que le BOUDDHISME ?
Publié le 11/06/2009
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Philosophie religieuse fondée par le Bouddha historique Gautama.
Celui-ci trouva, vers 528 av.
J.-C., une voie de salut afin de libérer leshommes du cycle douloureux des renaissances éternelles, le samsara.Répartition géographiqueIl y a environ 400 millions de bouddhistes dans le monde (en 2007).
Les deux principaux courants bouddhistes sont le Hinayana ou "PetitVéhicule" (en Thaïlande, en Birmanie, au Sri Lanka, au Laos et au Cambodge), et le Mahayana ou "Grand Véhicule" (en Chine, en Corée,au Japon et en Inde).
Le bouddhisme est la croyance majoritaire au Tibet, au Japon et en Mongolie.Le dalaï-lama, chef spirituel tibétainFormes du bouddhisme- Le bouddhisme indien, le plus connu.- Le bouddhisme tibétain (ou lamaïsme), introduit au Tibet par Padmasambhava au VIIe siècle.- Le bouddhisme japonais, introduit au Japon depuis la Chine entre le VIe et le XIIe siècle.- Le bouddhisme de Nichiren, du nom de son créateur Nichiren Daishonin.
(1222-1282).
Grands principes du bouddhisme
Le premier bouddhisme se préoccupe uniquement de la diffusion de l'apprentissage du salut et ne cherche pas à diffuser ou à découvrirune vérité quelconque.
Le Bouddha ne s'intéresse pas particulièrement à la question de la réalité de l'être, bien que ce point soit devenule noyau de la philosophie bouddhiste par la suite.
Les philosophes bouddhistes se préoccupent de questions touchant à la logique, à lathéorie de la connaissance, à l' ontologie et à l' éthique mais sans chercher une vérité sur la vérité.
L'homme et sa libération du cycle desrenaissances éternelles restent au centre de leurs préoccupations.
Bouddha reprend la vieille conception indienne du monde sans laremettre en question.
Selon cette dernière, le monde se conforme à certaines lois, les dharmas.
Il s'agit de facteurs de l'existence quiconstituent une personne et son monde sous l'influence du karma.
Le bouddhiste cherche dès lors à dépasser ces dharmas, afin quel'individu puisse échapper au cercle des vies éternelles ressenties comme douloureuses par l'être.
La cause principale de la renaissanceest le désir, étroitement lié à l'égoïsme qui fait miroiter une personnalité et une âme à l'individu, l'empêchant ainsi de se détacher du Moi.Par ailleurs, la satisfaction du désir n'est que souffrance car elle est éphémère et apporte, en plus de la douleur causée par sa perte, unesuite de désirs forcément insatisfaits.
Pour Bouddha, il n'existe pas de véritable objet substantiel qui, comme l'âme, survivrait à toutes lesréincarnations.
Selon lui, la continuité se trouve plutôt dans l'existence même, constituée de la somme des karmas qui aboutit à unenouvelle existence.
Si le bouddhiste parvient à écarter l'ignorance, premier maillon de la chaîne causale, il pourra bientôt éviter toute lasuite de la vie de douleur et les réincarnations qui en sont la conséquence.L'ignorance est en réalité la méconnaissance des " quatre vérités nobles " de l'enseignement de Bouddha.
Pour éviter cetteméconnaissance et le désir, le moine bouddhiste doit vivre en respectant certaines prescriptions éthiques, la " sainte voie aux huitmembres " et les dix interdits.
A la fin de la voie sainte au huit membres, se trouve la méditation juste, par laquelle celui qui méditedétourne sa pensée et ses sens du monde.
Il aura ainsi un avant-goût, par la paix intérieure, de la libération.
Cette libération correspondau nirvana, l'extinction de tous les facteurs qui emprisonnaient l'individu dans le cycle éternel des renaissances.
Le nirvana n'est pas unvide, mais un état positif, une réalité transcendantale de la félicité.
On ne peut y prétendre par le karma puisqu'il s'agit précisément de selibérer des liens du karma.
Les écoles bouddhistes à travers le monde
Vers 60 apr.
J.-C., les écoles bouddhistes atteignent la Chine, où leur résonance est d'abord très réduite.
D'une part, l'attachement auxautres êtres humains constitue l'un des fondement de l'éthique confucéenne traditionnelle, d'autre part, il existe une aspiration auprolongement éternel de la vie, notamment chez les taoïstes.Fête bouddhisteParallèlement à ces explications historiques, deux facteurs inhérents au bouddhisme ont néanmoins contribué à sa diffusion :l'enseignement du karma proposait une meilleure explication à la naissance du malheur et la manière de l'éviter.
De plus, ce nouvelenseignement sur la vie après la mort permettait aux Chinois de reporter un bon karma sur leurs parents décédés afin de leur assurerune meilleure renaissance.Les confucianistes ont combattu les bouddhistes en même temps qu'ils ont cherché à établir une synthèse des deux enseignements,souvent en liaison avec le taoïsme.
Les écoles bouddhistes arrivées en Chine ont rapidement disparu dans leur forme initiale, pourrenaître sous des formes sinisées qui permettaient de résoudre la contradiction entre les pensées traditionnelle et bouddhiste.
En tout, dixécoles ont survécu.
Entre religion et philosophie
Dans cette grande religion populaire, la philosophie a perdu toute son influence : les adeptes obéissent en réalité à un relativismephilosophique.
Ils ne renient pas les réalités objectives et subjectives et considèrent les miracles de manière symbolique, comme desaides à la foi et non pour une quelconque vraisemblance.
L'école Zhenyan (ou shingon), qui se qualifie elle-même d'ésotérique,appartient au tantrisme dans lequel les formules magiques (mantra) ont un rôle central.
On l'appelle d'ailleurs également " l'Ecole dessecrets".
L'école tantra est apparue en Chine au VIIIe siècle.
D'un point de vue philosophique, ses textes se basent sur le Mahayana,dont ils élargissent les visions fondamentales.
L'enseignement des trois corps devient ainsi celui des quatre corps, acquérant un élémentnouveau par le dharmakaya.
La vacuité est divisée en différents aspects et de nombreux concepts psychologiques, se rapportantessentiellement à la pensée méditative, viennent s'y greffer.
Des quatre écoles tantrayana, les plus importantes sont certainementMantrayana et Vajrayana.
En même temps qu'elle atteint la Chine, l'école tantrayana pénètre également au Tibet, où elle reprend deséléments de la religion locale et se transforme en lamaïsme, actuellement toujours religion dominante au Tibet.
La dernière école chinoisedu bouddhisme est celle du bouddhisme zen.
Elle poursuit la recherche de l'être-soi de l'homme, la destruction de la conscience afin quela reconnaissance de la vacuité ainsi atteinte se traduise par la révélation à l'homme, de la nature immanente du bouddha.
Malgrél'influence importante du taoïsme, cette conscience absolue ne doit pas être interprétée de manière métaphysique.Au cours du premier millénaire, les écoles bouddhistes japonaises sont très proches de leurs équivalents chinois.
Cependant, à partir duXIe siècle, le Japon développe une tradition philosophique bouddhiste propre.
Différents courants philosophiques particuliers naissent del'amidisme, parmi lesquels il faut notamment citer la secte Nichiren.
La philosophie japonaise moderne comprend également des courantsbouddhistes, comme par exemple celui de Nishida Kitaro et de son école.
Hormis dans quelques rares monastères japonais, laphilosophie ne joue plus, pour le bouddhisme, de véritable rôle.
Cela vaut d'ailleurs pour toute l'Asie, quelle que soit l'école suivie, où lebouddhisme est perçu uniquement comme une religion, même si ses croyances sont nées de la pensée philosophique..
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