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QU'EST-CE QUE LE MATÉRIALISME DIALECTIQUE ?

Publié le 29/08/2014

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QU'EST-CE QUE LE MATÉRIALISME DIALECTIQUE ?

Le matérialisme dialectique de Marx et de Engels représente une synthèse de l'idéalisme de Hegel et du matérialisme de Feuerbach. Il nous faut donc exposer tout d'abord ces deux doctrines.

1° L'IDÉALISME HÉGÉLIEN

L'Idée se révèle dans l'histoire

Hegel est idéaliste car il pense que la réalité absolue, que le fond de l'Être est en définitive Idée, Esprit. C'était ce qu'affir¬mait déjà Platon, mais avec une différence essentielle. Platon considérait que les phénomènes mouvants de l'expérience sen¬sible ne sont que des apparences illusoires, images mobiles des Idées éternelles. L'idée est éternelle, ce qui est changeant est illusoire, d'après Platon. Au contraire, pour Hegel, l'Idée, l'Esprit absolu qui est l'essence de l'Être se révèle dans l'his¬toire de l'univers et des hommes. Hegel, tout en étant idéaliste, ne s'est pas — bien au contraire — détourné du devenir. Il disait même que la lecture des journaux était « sa prière du matin quotidienne«. Comme tous ses contemporains, il a beaucoup médité sur la Révolution française qui lui révélait que les structures sociales, elles aussi, peuvent changer.

Étapes de la réalisation de l'Idée

Seulement, ce devenir aux mille péripéties n'est que l'histoire de l'Esprit universel, « l'odyssée de l'Esprit« qui se développe et se réalise par étapes successives pour parvenir à la pleine possession, à la pleine conscience de lui-même. A la surface de la terre il n'y a d'abord que des minéraux, puis des végétaux, puis des animaux. N'a-t-on pas l'impression que des êtres de

 

plus en plus complexes, de plus en plus organisés, de plus en plus autonomes, surgissent dans l'univers ? L'Esprit d'abord endormi, dissimulé et comme étranger à lui-même, « aliéné « dans l'univers, apparaît de plus en plus manifestement comme ordre, comme liberté, bientôt comme conscience. Ce progrès de l'Esprit continue et s'achève à travers l'histoire des hommes. Chaque peuple, chaque civilisation, ont en quelque sorte pour mission de réaliser une étape de ce progrès de l'esprit. L'esprit humain est d'abord une conscience confuse, c'est la sensation immédiate. Puis l'esprit parvient à s'incarner, à s'objectiver sous forme d'oeuvres d'art ou de codes juridiques. Après l'esprit «subjectif« de la sensation naïve, c'est l'esprit «objec¬tif« réalisé dans les oeuvres des civilisations. Enfin la philoso¬phie porte l'Esprit au point le plus haut du développement. C'est la pleine conscience de soi, le savoir absolu révélé par la philosophie de Hegel lui-même. Hegel a été tenté de croire que les événements de son temps achevaient l'histoire de l'Esprit et le progrès de la civilisation. Après avoir salué en Napoléon l'« Esprit universel à cheval «, il a cru que l'Esprit absolu trou¬vait son expression la plus parfaite dans l'État prussien de son époque. Quoi qu'il en soit, pour Hegel, l'Esprit ne se révèle qu'au terme de l'histoire, mais il est virtuellement présent quoique peu visible dès le début : «L'absolu n'est qu'à la fin ce qu'il est en réalité.«

« plus en plus complexes, de plus en plus organisés, de plus en plus autonomes, surgissent dans l'univers? L'Esprit d'abord endormi, dissimulé et comme étranger à lui-même, «aliéné)> dans l'univers, apparaît de plus en plus manifestement comme ordre, comme liberté, bientôt comme conscience.

Ce progrès de l'Esprit continue et s'achève à travers l'histoire des hommes.

Chaque peuple, chaque civilisation, ont en quelque sorte pour mission de réaliser une étape de ce progrès de l'esprit.

L'esprit humain est d'abord une conscience confuse, c'est la sensation immédiate.

Puis l'esprit parvient à s'incarner, à s'objectiver sous forme d'œuvres d'art ou de codes juridiques.

Après l'esprit «subjectif)> de la sensation naïve, c'est l'esprit « objec­ tif)) réalisé dans les œuvres des civilisations.

Enfin la philoso­ phie porte l'Esprit au point le plus haut du développement.

C'est la pleine conscience de soi, le savoir absolu révélé par la philosophie de Hegel lui-même.

Hegel a été tenté de croire que les événements de son temps achevaient l'histoire de l'Esprit et le progrès de la civilisation.

Après avoir salué en Napoléon l'« Esprit universel à cheval», il a cru que l'Esprit absolu trou­ vait son expression la plus parfaite dans l'État prussien de son époque.

Quoi qu'il en soit, pour Hegel, l'Esprit ne se révèle qu'au terme de l'histoire, mais il est virtuellement présent quoique peu visible dès le début:« L'absolu n'est qu'à la fin ce qu'il est en réalité.» La logique dialectique épouse le cours de l'Histoire Puisque l'Idée est histoire, il n'y a entre ce qui est intelligible et ce qui est réel, entre ce qui est intelligible et ce qui est tempo­ rel aucune opposition; «tout ce qui est réel est rationnel, tout ce qui est rationnel est réel 1 )).

«L'histoire universelle n'est que la manifestation de la Raison 2 • )) Et la logique vraie n'est pas celle qui va- en dehors du devenir- de l'identique à l'identique, mais celle qui épouse les étapes du devenir.

La pensée procède par contradictions surmontées de la thèse à l'antithèse et à la synthèse, comme dans un dialogue la vérité se fait jour à partir de la discussion et des contradictions.

Tel est le processus dialectique de la pensée, et 1 'histoire réelle ne se 1.

HEGEL, Philosophie du droit.

2.

HEGEL, Introduction à la philosophie de 1 'histoire.. »

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