Qu'est-ce que l’idéalisme ?

« Or, c'est l'objectiviti de la connaissance qui est mise en doute par !'idealisme.

Nous prenons pour objectivite, d'apres les idealistes, ce qui est, au fond, irreductiblement subjectivite, ou tout au moans ce qui est relatif a la maniere humaine de percevoir et de comprendre.

L'idealisme ecrit Le Senne dans a Introduction a la Philosophie a est la philosophie pour laquelle les choses n'existent que par l'acte d'un esprit qui les pense - I -- Il convient d'eliminer trots faux -sans, le sons ordinaire, le subjectivisme integral qui nest pas soutenu, at le seas polemique que lui donnent les materialistes. 1 - L'emploi commun.

Dans le langage courant, idealisme s'oppose a realisme, idealiste a realiste ; celui-ci etant l'homme qui, done d'esprit pratique et axe sur les realites sensibles, psychologiques ou sociales, maintient toujours sa pens& dans le champ de ces realites,...

ridealiste se trouve defini par contraste comme celui qui ne tient pas compte de ces realites, soit qu'il les meprise, soit qu'il les ignore, et qui poursuit le rave fantomatique de la realisation d'un ideal qu'il s'est forge ; on dira ainsi que rid& de la a bonte naturelle de l'homme » selon J.J.

Rousseau est un idealisme, de meme que les declarations de Don Quichotte. 2 - L'idealisme subjectiviste.

C'est une forme caricaturale de l'idealisme.

Les adversaires de !'idealisme ont souvent fait passer cette theorie pour une affirmation de la subjectivite totale des perceptions.

Le monde exterieur n'existerait pas, et serait 1e produit du moi, comme un rave persistant.

Chacun de nous serait enferme dans l'univers de ses etats de conscience, sans pouvoir sortir de sa representation.

C'est le solipsisme (seul avec soi-meme) ou subjecti- visme integral.

Nous aurions la, bien pint& qu'une philosophie, un cas pathologique, celui du schizophrene, malade completement.

separe du monde et vivant dans un univers d'images personnelles plus ou moans thematisees. 3 - Le sens polemique.

Les materialistes, a la suite de Marx, ont 1.600 : a L'histoire de la philosophie est l'histoire de la lutte entre !'idealisme et le materialisme pour le triomphe du materialisme Do Dans cette formule, a idealisme » represente toute doctrine qui detourne la reflexion des donnees materielles, objectives et histo- riques, pour l'orienter vers la contemplation d'un Ordre transcendent par lequel ces donnees s'expliquent.

L'idealisme est ainsi suspect (et accuse) d'être !'expression d'un certain etat social dont la persis- tence est recherchee par ceux qui en profitent, d'être une philosophie faite, plus ou moans consciemment, pour justifier le reel ou pour le discrediter au benefice d'un a autre monde D.

Qu'il soit mepris du reel ou idealisation d'un etat de fait, !'idealisme s'opposeralt evidem- ment a une conception materlaliste historique centree sur a les faits Or, c'est l'objectivité de la connaissance qui est mise en doute par l'idéalisme.

Nous prenons pour objectivité, d'après les idéalistes, ce qui est, au fond, irréductiblement subjectivité, ou tout au moins ce qui est relatif à la manière humaine de percevoir et de comprendre.

« L'idéalisme », écrit Le Senne dans « Introduction à la Philosophie », « est la philosophie pour laquelle les choses n'existent que par l'acte d'un esprit qui les pense ».

— I •— Il convient d'éliminer trois faux-sens, le sens ordinaire, le subjectivisme intégral qui n'est pas soutenu, et le sens polémique que lui donnent les matérialistes.

1 — L'emploi commun. Dans le langage courant, idéalisme s'oppose à réalisme, idéaliste à réaliste ; celui-ci étant l'homme qui, doué d'esprit pratique et axé sur les réalités sensibles, psychologiques ou sociales, maintient toujours sa pensée dans le champ de ces réalités,...

l'idéaliste se trouve défini par contraste comme celui qui ne tient pas compte de ces réalités, soit qu'il les méprise, soit qu'il les ignore, et qui poursuit le rêve fantomatique de la réalisation d'un idéal qu'il s'est forgé ; on dira ainsi que l'idée de la « bonté naturelle de l'homme » selon J.-J. Rousseau est un idéalisme, de même que les déclarations de Don Quichotte.

2 — L'idéalisme subjectiviste. C'est une forme caricaturale de l'idéalisme.

Les adversaires de l'idéalisme ont souvent fait passer cette théorie pour une affirmation de la subjectivité totale des perceptions. Le monde extérieur n'existerait pas, et serait le produit du moi, comme un rêve persistant. Chacun de nous serait enfermé dans l'univers de ses états de conscience, sans pouvoir sortir de sa représentation. C'est le solipsisme (seul avec soi-même) ou subjecti­ visme intégral.

Nous aurions là, bien plutôt qu'une philosophie, un cas pathologique, celui du schizophrène, malade complètement séparé du monde et vivant dans un univers d'images personnelles plus ou moins thématisées.

3 — Le sens polémique.

Les matérialistes, à la suite de Marx, ont répété : « L'histoire de la philosophie est l'histoire de la lutte entre l'idéalisme et le matérialisme pour le triomphe du matérialisme ».

Dans cette formule, « idéalisme » représente toute doctrine qui détourne la réflexion des données matérielles, objectives et histo­ riques, pour l'orienter vers la contemplation d'un Ordre transcendant par lequel ces données s'expliquent.

L'idéalisme est ainsi suspect (et accusé) d'être l'expression d'un certain état social dont la persis­ tance est recherchée par ceux qui en profitent, d'être une philosophie faite, plus ou moins consciemment, pour justifier le réel ou pour le discréditer au bénéfice d'un « autre monde ». Qu'il soit mépris du réel ou idéalisation d'un état de fait, l'idéalisme s'opposerait évidem­ ment à une conception matérialiste historique centrée sur « les faits. »