• Qu'est ce qui justifie le respect d'autrui ?

Troisièmement, il est possible de considérer le respect comme un devoir moral naturel à autrui, comme un du qui ne se justifie pas étant donné qu'autrui serait alors une fin en soi et non plus uniquement un moyen. Dans ce contexte, fin en soi signifie le simple fait d'exister comme principe dernier à toute action, ce qui est à opposer à moyen qui ne sert que d'instrument à une action donnée. Selon Kant « le respect ne s'adresse jamais qu'a des personnes et en aucun cas à des choses «. Les choses sont des moyens alors que les personnes sont des êtres finis capables de vouloir la loi et donc la dignité et le respect. … Dans le rapport au respect, autrui ne doit alors pas être un moyen mais une fin en soi ; c'est-à-dire un être qui a une dignité, une valeur absolue, qui se distingue radicalement des choses. Respecter autrui c'est respecter l'autre en moi-même, l'humanité qui est en moi. Kant a en effet énoncé l'impératif catégorique suivant dans son ouvrage Fondements de la métaphysique et des mœurs : « Agis toujours de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin et jamais en même temps comme un moyen «. Kant décrit ici la fin absolue et inconditionnelle qui s'impose à la volonté morale dans la mesure où l'homme réalise en lui sa nature d'être raisonnable, capable de faire preuve de respect envers la loi (morale) qui se présente à l'homme comme un devoir. …