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Qu'est-ce qu'un fait scientifique ?

Publié le 15/09/2014

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scientifique

c)   Nous pouvons définir le fait : une donnée de l'expérience. Donné, le fait n'est pas construit comme la conclusion d'un théorème ou comme une hypothèse scientifique. Ce n'est pas le savant qui se l'est donné, comme le mathématicien se donne les « données « de son problème, c'est le contact avec une réalité extérieure à sa pensée qui le lui impose.

d)   « Fait « est souvent synonyme de « phénomène «. Mais tandis que ce second terme met l'accent sur l'idée d'apparaître et d'être pour nous, le premier marque l'existence réelle et en soi. Aussi ne parle-t-on pas de « phénomènes scientifiques «, la science ayanl pour objet le réel.

 

B. Le fait scientifique. — a) En accolant l'épithète de « scientifique « au mot « fait « on peut vouloir marquer simplement que le fait en question a été constaté avec la rigueur exigée par la science, qu'il est certain et connu avec précision.

scientifique

« DISSERTATION Quelle est l'attitude de la science en face du hasard ? (Lille, sept.

!!li: ..

Uath.1 1:-nnotn.:cnox.

- La science est essentiellement d~terministe, c ·est-à-dire qu'elle croit à l ·existencc de lois liant de façon constante les phéno­ mènes aux mèmes causes.

et.

partant, it la possibilité de prévoir l'évolu­ tion et l'état futur d \m système si l ·on connaît son état présent et ses lois.

Or, !"apparition de nombreux phénomènes rclèYe du hasard, c'est-à­ dire que, selon le sens commun.

ils sont imprévisibles et parfois diffi­ ciles à expliquer par leurs antécédents.

D'où le problème posé à la science par le hasard : nicra-t-elle l ·existencc du hasard, on renoncera-t-clle à l'universalité du déterminisme ô :\'otons que le fait de donner une définition précise du hasard consiste déjà à prendre parti scientifiquement à son sujet : c'est pourquoi nous indiquerons les diverses définitions qu ·on a données dn hasard en préci­ sant.

l ·attiturle de la si'Ïence il son (>grml.

I.

- L;.

SCIEXCE CIIERCIIE A lll~Dl"IHE LE Dlnl.\IXE DU II.\SAR!l.

A.

Théoriquement, la science lent! il diminuer le nombre des faits que les esprits ignorants attrilrnent an hasard.

Ceci se réalise d'abord dans l'effort de l'esprit scientifique pour préciser la notion même de hasard.

Il y a dans cette notion un élément subjectif et un élément objectif qui sont inséparables : on ne peut rejeter ni l'un ni l'antre.

D"une part.

l'esprit scientifirp1e refuse du hasard une définition naïve qui n'y Yerrait qu'une propriété ohjecti\·e des choses.

D'après cetle conception, il ~· aurait rlans la nature une foule de phéno­ mènes qui se produiraient sans arnir aucune cause efficiente, et c'est pour cela que nous ne pourrions ni les préYoir ni les expliquer : tels seraient les phénomènes fortuits.

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