Devoir de Philosophie

Qu'est-ce qu'un homme de goût ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Au contraire, le goût semble être le domaine de la consommation, de l?absorption, de l?éphémère et du plaisir immédiat excluant toute réflexion, de sorte que l?homme de goût peut être défini comme étant un jouisseur, un hédoniste. ·         Cependant, le goût peut aussi avoir un sens métaphorique qui désigne la faculté d?apprécier, moins ce qui est agréable, que ce qui est beau. Ainsi le goût désigne aussi les tendances ou préférences d?un groupe social en matière d?art. ·         L?homme de goût n?est-il pas plutôt un esthète ? [car l?esthétique est d?abord au sens strict « science de la sensibilité »]   2-      L?homme de goût est un esthète qui a valeur de modèle   a)      l?homme de goût comme norme Par homme de goût, on sous-entend bien souvent l?homme de bon goût par opposition à l?homme vulgaire. En effet, le terme de goût comme désignant un type de jouissance raffinée s?est d?abord répandu dans les palais et l?homme de goût était alors le courtisan, le noble. Ainsi le goût désigne aussi le fait de savourer une ?uvre d?art selon des convenances et des normes. Il est d?abord le privilège de quelques uns, le fait d?une élite d?expert et de connaisseurs, puis devient progressivement, la culture acquise d?un peuple. Aussi l?homme de goût peut être le pédagogue, le modèle.   b)     L?honnête homme Parce que la beauté n?est pas affaire que de plaisir, ou d?agréable, mais renvoie à une certaine technicité, à des normes, en particulier chez les Classiques qui ont donner au terme de goût sa connotation esthétique, l?homme de goût est ainsi l?homme qui a été éduqué, initié à la connaissance des convenances permettant d?apprécier les ?uvres d?art.

« Par homme de goût, on sous-entend bien souvent l'homme de bon goût par opposition à l'homme vulgaire .

En effet, le terme de goût comme désignant un type de jouissance raffinée s'est d'abord répandu dans les palais etl'homme de goût était alors le courtisan, le noble. Ainsi le goût désigne aussi le fait de savourer une œuvre d'art selon des convenances et des normes.

Il est d'abord le privilège de quelques uns, le fait d'une élite d'expert et de connaisseurs, puis devient progressivement, laculture acquise d'un peuple.

Aussi l'homme de goût peut être le pédagogue, le modèle.

b) L'honnête homme Parce que la beauté n'est pas affaire que de plaisir, ou d'agréable, mais renvoie à une certaine technicité, à des normes, en particulier chez les Classiques qui ont donner au terme de goût sa connotation esthétique, l'hommede goût est ainsi l'homme qui a été éduqué, initié à la connaissance des convenances permettant d'apprécier lesœuvres d'art.

Le goût est donc affaire d'acquisition plus que de naturel, de construction plus que de spontanéité.

Etle goût investit aussi les comportements sociaux : l'homme de goût est adepte des bonnes manières, de labienséance.

c) Le génie Hegel voit dans le type nouveau d'homme de goût, c'est-à-dire dans l'esthète tel qu'il est promu par le romantisme, un génie, un homme dont lespréférences ne sont pas arrêtées une fois pour toutes.

Contre le rigorisme duclassicisme français, le romantisme érige le goût comme une capacité desentir l'essence de ce qui est moderne, c'est-à-dire actuel et correspond aumoment historique : il est celui qui sait reconnaître la valeur et l'intérêt dunouveau jusque dans ce qui fait scandale en choquant les règles artistiquesou canons en vigueur.

Transition :· Qu'il soit l'expert des convenances et des normes (artistiques, sociales, morales), capable de juger avec finesse et discernement, ou qu'ilsoit le génie, l'homme dont la sensibilité est au-delà de toute règle déjàdonnée, l'homme de goût n'est pas qu'un simple jouisseur : il est aussiraffiné et représente l'archétype de l'homme cultivé, par opposition à l'homme vulgaire et commun, ordinaire. · Cependant , comment expliquer que cette dimension hédoniste soulevée en 1 ne soit pas pour autant évacuée ? En effet, on constateque le goût, en particulier en matière d'art et d'évaluation esthétique, estbien souvent pluriel, relatif, rivé à la particularité.

En effet, l'homme de goût n'est-il pas un archétype, une caricature ne renvoyant à rien deréel, pour autant que l'on peut toujours dire « à chacun ses goûts » ? · Problème : l'homme de goût est-il l'homme de l' opinion ? Comment alors penser qu'il soit en même temps un modèle, c'est-à-dire un exemple en matière d'esthétisme ? Le concept de beau est-il voué à la relativité oupeut-on maintenir qu'il y a une certaine codification du goût malgré son évidente subjectivité ? 3- L'HOMME DE GOÛT EST UN SUJET DONT LE JUGEMENT SUBJECTIF PEUT SE PRÉTENDRE OBJECTIF a) Le goût et les goûts De nos jours, le goût est partout de sorte qu'il est nulle part.

Le règne du « On » en matière de goût (en particulier artistique) s'impose peu à peu via les mass média.

Toutefois, comme le fait remarquer Michel Dufrenne, dans la Phénoménologie de l'expérience esthétique : « avoir du goût c'est n'avoir aucun goût s … Le goût peut orienter les goûts mais aussi aller contre eux.

Par le goût, le sujet se hausse à ce qu'il y a d'universel dans l'humain :le pouvoir, sinon de constituer l'objet esthétique, du moins de lui rendre justice, par quoi le jugement de goût estcapable d'universalité ». Plusieurs remarques : 1- le goût est donc bien un concept qui ignore la pluralité au sens où il la permet mais n'en dépends pas (l'idée de vertu, comme l'explique Platon, existe indépendamment de telle ou telle vertu, et cesdernières ne sont ce qu'elles sont qu'en raison de l'idée de vertu en général).

Du coup, l'homme de goût n'est pas tel homme singulier appréciant telle ou telle chose .

2- En tant qu'idéal (au sens kantien : incarnation exemplaire d'une idée) on peut dire que l'homme de goût est un modèle qui, comme on l'a vu avec Hegel, est capable d'aller contre leconformisme et la majorité : le goût véritable ne tolère aucun compromis avec tel ou tel consensus réputé qualifierle goût.

L'homme de goût n'est donc pas un suiveur de tendances mais il les rend possible.

3- S'il rend possible telle ou telle tendance, c'est qu'il voit « l'universel dans l'humain ».

Comment un individu peut-il alors dépasser saparticularité, sa singularité et ériger son appréciation en norme ? Cette question est prise en charge par ladistinction kantienne entre le beau et l'agréable.

b) Le goût est-il affaire de sensibilité ou d'entendement ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles