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Qu'estce que l'acculturation ?

Publié le 29/12/2009

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ACCULTURATION.  Sociologie. Adaptation, plus ou moins facile, d'un individu à une culture dans laquelle il se trouve transplanté après avoir quitté sa culture d'origine (ex. : au xixe siècle, les paysans venus dans les villes ; aujourd'hui, les travailleurs immigrés) ; ce terme est souvent confondu avec « enculturation «.

« L'uniformisation se retrouve dans plusieurs domaines.

Il est courant aujourd'hui d'évoquer une « worldmusic » , c'est-à-dire l'uniformisation des cultures musicales due principalement au fait que trois ouquatre labels principaux contrôlent plus de 50 % du marché mondial du disque.

Ces groupes proviennentdu Nord (rejoint l'idée d'assimilation).

Par ailleurs, le monde parle de plus en plus d'une « world food »avec par exemple la pizza, le hamburger (Mc Donald's détient des restaurants dans 121 pays en 2006) etle Coca-Cola.

Notons que les deux derniers sont symboles des Etats-Unis … L'uniformisation des modesde consommation concerne également la mode ( ex : blue jean) et d'autres biens issus du progrèstechnologique ainsi que le tourisme.

Certains auteurs évoquent même un phénomène de« disneylandisation de la planète », le tourisme est perçu comme un ensemble d'attractions et l'ontransforme les pays d'accueil pour satisfaire les touristes.

Il y a également une uniformisation des modesde communication (avec Internet notamment).

Nous constatons après cette énumération que cetteuniformisation générale est principalement due à la libre circulation de biens « culturels » et ce sont cesbiens qui tendent à faire évoluer les mentalités (document 5).

Nous venons donc de voir que la mise en contact des sociétés causée par la mondialisation tend àuniformiser les modes culturels du monde et par là même à provoquer de l'assimilation au sein decertaines sociétés qui s'imprègnent d'une nouvelle culture, largement inspirée du nord, et perdent la leur.

Face à cette uniformisation, de nombreux acteurs réagissent, craignant un appauvrissement culturelet la perte d'identités locales.

Les contacts entre cultures peuvent provoquer un refus culturel, c'est-à-dire un refus par l'individu oule groupe de tout changement culturel.

Dans le cadre présent, ce refus est aussi synonyme de désir de sedifférencier, de revendiquer son identité propre.

Il s‘agit d'une contre-acculturation.

Plusieurs agentsexpriment ce désir de protection de l'identité culturelle.

Les Etats peuvent protéger leur patrimoine culturel en le mettant en valeur, en versant des aidespubliques (subventions…).

La France et « son exception culturelle » en est un bon exemple : l'Etatfrançais verse de nombreuses subventions afin de préserver la richesse française et stimuler la créationculturelle.

Certains pays encouragent leur cinéma comme l'Inde et Bollywood ou le Niger et Nollywood enréaction directe contre Hollywood et afin d'exhiber les traditions, les spécificités culturelles… De nombreux acteurs privés agissent également en faveur d'une différenciation et d'une résistanceculturelles.

Ainsi, certaines entreprises créent des produits, presque dans un but de provocation.

Unentrepreneur n'a pas hésité, par exemple, à créer le Breizh-Cola et le Corsica-Cola.

Dans un domaine unpeu plus sérieux, certains groupes créent leurs propres médias, comme la chaîne qatarie Al-Jazeera quidiffuse les images sélectionnées par des qataris et non des européens ou étasuniens.

Ici, le but estdavantage politique, but partagé avec quelques chefs d'Etat particulièrement opposés à l'hégémonieétasunienne et qui n'hésitent pas à le revendiquer haut et fort et à rejeter les traditions et valeursoccidentales (document 1).

Finalement (et certainement le plus important) les peuples revendiquent leurs différences et leurappartenance à une culture particulière.

Ils désirent une certaine indépendance, l'affirmation etl'acceptation par le reste du monde de leur identité propre.

Cela peut prendre diverses formes.

Soit ilsrevendiquent ce désir dans un cadre privé en se révoltant à leur échelle.

Il peut s'agir du « boycott » deproduits étrangers, d'un regain d'intérêt pour des traditions oubliées, de l'utilisation de moyens decommunication comme Internet afin de diffuser leur culture (par exemple dans un blog (doc 3) ) oud'affirmer leur langue (primordiale dans la culture).

La communication via Internet prend chaque année deplus en plus d'ampleur ( doc 6) et permet à chacun de s'exprimer.

Ainsi chacun trouve ce qui l'intéresse et peut facilement lancer un cri de révolte si besoin il y a.

Dans un cadre plus collectif, les revendicationsidentitaires peuvent se faire lors de manifestations ou dans un cadre associatif ( réunion des associationsalter-mondialistes lors de contre-sommets).

En résumé, la crainte de l'uniformisation réactive les différences.

Certains Etats, en particulier de paysémergents, mais aussi des Nations oubliées, laissées pour compte, refusent catégoriquement de se plier àune culture mondiale unique qui oublie les spécificités culturelles de chacun et est influencée par le mondeoccidental et ses valeurs.

Ainsi les particularités culturelles de chacun sont mises au grand jour,montrées, exhibées voire réinventées… Cette forme d'acculturation, ce refus culturel paraît un peu trop radical, catégorique.

Voyonsmaintenant une autre forme, davantage nuancée.

Le troisième phénomène d'acculturation que nous allons maintenant étudier est l'intégration :l'individu ou le groupe acceptent certains aspects de l'autre culture mais conservent certains éléments deleur culture d'origine.

Dans le cas présent, la mondialisation conduit à un mélange culturel.

Or, il faut savoir que cesyncrétisme culturel n'est pas propre à la mondialisation.

En réalité, il n'y a pas de culture pure,définissable par elle-même.

Une culture est un amas de cultures, un brassage effectué durant desgénérations (doc 4).

C'est pourquoi il faut être vigilant et ne pas avancer que la mondialisation perturbetotalement le fonctionnement du monde.

En ce qui concerne les cultures, les processus de recompositionsont fréquents et naturels.

Néanmoins, actuellement il se produit un processus de recomposition culturelleassez particulier.

La mise en contact des sociétés permet d'établir entre elles un système de vases communicants danslesquels circulent certains traits caractéristiques de chaque culture.

Il n'y a ainsi pas réellement une. »

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