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Qui était Jacques DERRIDA ?

Publié le 26/03/2009

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A travers une œuvre au style souvent déconcertant, ce philosophe français disciple de Heidegger se livre depuis 1962 à une « déconstruction « de la métaphysique occidentale. Grâce à un travail patient sur les textes — dont la méthode s'inspire du structuralisme— Derrida traque cette idéologie (ou métaphysique) implicite qui se dissimule sous nos discours. En deçà de son sens manifeste (« ce qu'il nous dit «), un texte fonctionne comme un système : Le contrat social de J.-J. Rousseau, par exemple, est régi par des couples de notions opposées deux à deux, dont le plus évident est le couple nature/société. La pensée occidentale toute entière fonctionne comme un système dont les rouages sont les oppositions âme/corps, voix/écriture, nature/culture, sensible/intelligible.

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« télescopent la confession et la circoncision.

Cette pratique, totalement dépourvue d'humour au demeurant(remarquons-le en passant) est assez éloignée des jeux de mots par lesquels Lacan s'efforçait de mimer le travail del'inconscient.

Il existe néanmoins un point commun entre ces deux usages: dans les deux cas, ce dont il s'agit, c'estbien de ruiner l'idée qu'il puisse exister un sens attaché aux mots, aux choses ou à la pensée et qu'il n'y aurait qu'àextraire ou à exprimer comme un trésor caché dans la terre ou bien encore comme la moelle de l'os.

Avec Derrida,quand on tombe sur un os, il n'y a pas de moelle.

Jacques Derrida (1930-2005) « Dès qu'il est saisit par l'écriture, le concept est cuit.

» Déconstruire la métaphysique Auteur d'une oeuvre plus que volumineuse et profuse, Derrida part de la phénoménologie de Husserl à laquelle iladjoint une réflexion sur l'écriture (inspirée par Mallarmé) et l'interprétation de Nietzsche par Heidegger.

L'ensemblede ces données lui permet d'élaborer une « déconstruction » de toute métaphysique.

Le terme est utilisé parHeidegger dans Être et Temps. La déconstruction La déconstruction est un montage qui consiste à mettre à nu ce qui, dans une pensée comme dans une oeuvre, enconstitue « l'impensé » - autre terme emprunté à Heidegger.Si l'on admet que la métaphysique est fondée sur un système d'opposition entre apparence trompeuse et essencevéridique, déconstruire c'est écarter ces dualités : essence/apparence, esprit/corps… Il s'agit d'un instrument desubversion qui vise à dépasser.

Autre point capital : le fait d'écrire masque un refoulement : l'absence de sens àl'origine que colmate ensuite un texte.

C'est parce qu'aucune espèce de fondement n'assoit le discours que le sensne cesse de se dissiper, d'être semé à tous vents.

Derrida appelle ce processus : « dissémination » ; le « sème »est unité de signification, et dans « dissémination » il y a la semence qui fait le séminaire… Ce qui reste est dit «trace » dont l'écriture marque la présence.

La « grammatologie » travaille ainsi à lire les textes écrits dans lesmarges de la philosophie comme de la littérature (Lévinas, Artaud, Bataille, Ponge…), afin de déconstruire le «logophonocentrisme » en trouvant dans l'inscription graphique autre chose.. »

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