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Qui était PLATON ?

Publié le 08/06/2009

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PLATON (-427 / -347). — Philosophe grec athénien. Mettant en scène Socrate dans la plupart de ses dialogues, il lui fait soutenir notamment la théorie des Idées (qui semble, cependant, appartenir en propre à Platon) : comme le suggère la célèbre allégorie de la caverne (République, livre VII), il existe un monde d'entités immuables (ou Idées) qu'on n'atteint que par les «yeux de l'âme« et que les choses d'ici-bas imitent faiblement. La philosophie sera donc conversion à la contemplation de l'intelligible : les mathématiques, qui exercent l'âme à se détourner du sensible, sont une excellente propédeutique à cette contemplation. Platon a construit une utopie politique dans la République. Il y prône une organisation sociale d'inspiration pro-spartiate dans laquelle famille et propriété privée seront abolies — pour ce qui est, tout au moins, des deux classes dirigeantes (= philosophes-rois et gardiens, c'est-à-dire guerriers) ; la troisième classe est celle des artisans, commerçants, etc. Le triple échec de Platon en Sicile (il s'était lié avec le tyran Denys de Syracuse) illustre assez bien le hiatus existant fréquemment en politique entre théorie et pratique.

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« r 1 croyance; au-dessus de lui vient la connaissance scientifique qui nous apporte la satisfaction de la démonstrabilité et de la certitude, de la stabilité.

Nous avons vu jusqu'ici les idées comme des réalités stables vers lesquelles notre intelligence doit accomplir une ascension, mais l'affirmation de l'objectivité des idées est complétée et compensée par l'affirmation de l'activité de l'esprit.

Dans le Théetète, Platon montre comment l'esprit est actif, tressant les idées l'une avec l'autre, opérant sans cesse des comparaisons et des discernements.

Il suffit de partir de la différence faite par le sens commun entre entendre et écouter, entre voir et regarder, pour prendre conscience de cette incessante activité.

Mais cette connaissance scientifique elle-même reste toujours partielle et multiple, partielle parce que multiple et partielle et multiple parce qu'elle est fondée sur des hypothèses.

Il s'agira donc d'aller plus haut, de prendre les hypothèses non plus comme points de départ de déductions qui vont vers le particulier, mais comme tremplin pour prendre notre élan et aller plus haut, vers une universalité qui permettra d'unifier les différentes sciences en détruisant leurs hypothèses particulières, de la même façon, a dit A.

E.

Taylor, qu'aujourd'hui une géométrie plus vaste, par la destruction même du postulat d'Euclide,a remplacé la géométrie euclidienne.

Mais au-dessus même de cette science universelle va s'ouvrir à la vision de l'esprit un nouveau domaine qui ne sera plus accessible à la raison discursive.

Au-dessus du domaine du discours et du raisonnement, de la Dianoia, vient celui de l'intuition, de la Noésis.

Par elle nous pouvons nous unir à l'objet de notre pensée qui cesse d'ailleurs, de par son unité parfaite avec le plus haut point qui est en nous-mêmes, et de par sa situation au-dessus de l'essence et de l'existence, d'être à proprement parler un objet, pour nous apparaître comme le principe et le point suprême de la réalité par lequel seul sont la croissance et la connaissance des choses.

Ainsi, quoique le Bien ou l'Un soit le fondement de toute ohjectivité, il ne peut être pleinement compris par l'esprit humain; il y a un point où nous arrivons à la limite de notre connaissance et de l'être; nous sommes alors en présence d'une lumière qui nous éblouit, mais qui est la source de toute la lumière dans laquelle nous voyons les choses.

Cette dialectique de la connaissance par laquelle nous allons des choses particulières et évanouissantes jusqu'aux Idées puis jusqu'à l'Inconnaissance se complète par ce qu'on a appelé parfois la dialectique de l'amour, qui, partant aussi des choses particulières et des êtres parti­ culiers, et allant de la contemplation des beaux corps à la contemplation des belles âmes, accomplit un chemin analogue, et, finalement, nous fait naviguer, dit Platon, sur un océan de beauté qui se confond avec cette plénitude de lumière où la dialectique de la connaissance nous faisait parvenir.

La République était la conclusion d'un long effort pour exprimer la conception du Bien aussi clairement que possible.

Néanmoins, bien des questions restaient non résolues : ce que Platon appelle « l'opinion droite >> doit-il être rangé avec les opinions fausses, puisque c'est seulement par une sorte de hasard qu'elle se distingue d'elles? De plus, Platon allait se trouver en présence du problème de la communication : s'il y a deux mondes, le monde intelligible et le monde sensible, comment peut se faire la communication entre eux ? Comment une idée une pourra­ t-elle se manifester dans une multitude de sensibles différents? Ne serons-nous pas amenés à voir le monde intelligible comme enfermé en lui-même, et le monde sensible sans communication avec lui! Bien plus, si chaque idée est quelque chose qui existe par soi, pouvons-nous admettre des relations, des communications entre les idées? Mais, pour prendre d'abord ce dernier point, le Phédon ne nous montrait-il pas déjà que l'Idée de Neige n'était que par sa relation avec l'Idée de Froid; l'Idée de Fièvre, par sa relation avec l'Idée de Feu et de Chaud.

Il y avait là une double indication : les Idées se présentent dans la réalité sous des formes concrètes comme la neige et la fièvre, et il y a une hiérarchie entre les Idées.

Pour aller plus loin, Platon a imaginé d'étudier une idée centrale, l'Idée d'Unité, qui était au centre de la méditation de son maître Parménide et au centre de sa propre méditation, puisqu'une Idée est essentiellement une Unité.

Dans la deuxième partie du dialogue intitulé le Parménide, qui constitue un véritable tournant dans la pensée de Platon, 75. »

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