Qui nous ordonne ?
Publié le 30/09/2013
Extrait du document
La première question n'appelle qu'une énumération empirique : notre devoir nous est dicté de tous côtés : par nos parents, par nos maîtres, par notre directeur de conscience le cas échéant, par les « moralistes «, par les journaux, par les écrivains qui, dans le roman, le théâtre, le cinéma, posent des problèmes de morale. Ce ne sont pas là d'ailleurs des autorités ayant qualité pour régler notre conduite, mais seulement des intermédiaires qui nous transmettent les commandements de cette prétendue autorité qu'il nous faut maintenant identifier.
«
C -Analyse du concept:
Un devoir est un énoncé à l'impératif; il peut s'agir de l'impé ratif grammatical proprement dit (« Rends à chacun ce qui lui
est dû »), mais aussi d'autres formes équivalentes, par exemple
le futur (« Tes père et mère honoreras ») ou l'infinitif, souvent
précédé d'un verbe d'obligation, « Tu dois» (ou : « on doit» ...
), «II faut» ...
II s'exprime dans la forme d'un précepte, d'une règle, d'une maxime ou d'une loi (morale).
C'est donc l'énoncé d'un commandement, et d'un commande
ment inconditionnel; c'est pourquoi KANT l'appelle l'« impératif
catégorique », par opposition à l'impératif hypothétique ou conditionné (« Pour \-ivre heureux, vivons cachés »).
C'est par là même un commandement non sanctionné, c'est
à-dire qu'aucune sanction n'est infligée à celui qui n'obéit pas.
Cette condition n'est pas toujours bien comprise; certains estiment
que celui qui manque à ses devoirs est « puni » par la mauvaise
conscience ou le remords; or s'il fallait concevoir les choses
ainsi, on aurait affaire à un impératif non pas catégorique, mais
hypothétique, l'homme ferait son devoir pour éviter la sanction.
Du concept de devoir, ou d'impératif catégorique (de comman
dement inconditionné), il faut rapprocher celui d'obligation qui
en est à peu près l'équivalent, à ceci près que le concept de devoir
évoque l'idée d'une dette et celui d'obligation l'idée d'un contrat
(qui lie les deux parties).
D'ailleurs, pour former à l'état pur le
concept de devoir, il faut faire disparaître aussi bien l'idée de
dette que celle de contrat.
Devoir s'oppose
à contrainte.
La contrainte est une force
physique qui impose ou interdit matériellement une action, le
devoir est une prescription ou une interdiction auxei.uelles nous
sommes toujours matériellement libres de désobéir.
Devoir s'oppose aussi à inclination.
L'inclination se distingue
de la contrainte
en ceci qu'il nous est toujours possible de lui
résister, ce qui est impossible dans le cas de la contrainte.
Le devoir, par définition, n'ex.iste que pour un être libre; le
mot n'a donc aucun sens dans un monde régi par le déterminisme.
Nous rencontrons ici le problème célèbre et bien difficile de
l'accord entre le déterminisme exigé par la science et la liberté
exigée par la morale; mais ce problème ne concerne pas le sujet
que nous avons à traiter ici.
II - ELABORATION
A -Forme de l'énoncé.
Énoncé proposant une question cc ouverte »; nous aurons à examiner les
diverses réponses possibles.
Puisqu'il est question
du devoir, qui est un commandement, le mot.
»
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