Reconnaissance et localisation des souvenirs
Publié le 11/05/2012
Extrait du document
La reconnaissance des souvenirs est impliquée, à vrai dire, dans tout acte de mémoire, mais à différents degrés et sous diverses formes. Il y a d'abord le fait de reconnaissance objective, c'est-à-dire indépendamment de toute référence à mon passé : c'est ainsi que la vie quotidienne, dans le contexte familier qu'elle comporte, implique la reconnaissance immédiat de choses et de personnes extrêmement nombreuses.
Il y a ensuite une forme de reconnaissance consistant à référer consciemment les objets à mon passé, soit spontanément et sans hésitation, soit par des actes complexes de discernement et de contrôle.
«
RECONNAISSANCE 295
reconnaissance se confond pratiquement avec la perception et
s'explique par la loi de la perception souple (146).
On devrait même dire que la mémoire est id prospective et nori rétrospective.
En effet, étant tout entière ordonnée à J'&.ction, sa
fonction propre est de faire attendre la répétition d'un événement, lié à titre simultané ou successif à celui qui est donné, et par consé quent de projeter en quelque sorte le passé dans le futur.
C'est à cela même que se ramène la mémoire animale.
2.
Reconnaissance consciente.
-Il arrive cependant que
perception
et souvenir se disjoignent en quelque sorte.
Cela se
produit chaque fois que l'objet perçu a subi des changements
importants.
Parfois, la reconnaissance exige un effort plus ou
moins prolongé
et passe par dès alternatives de certitude ou
de doute.
«Est-ce bien la personne que
j'ai connue ? ,, -Dans
ce cas, le mécanisme de la reconnaissance consiste évidemment à
confronter l'image du passé avec la perception présente, en vue de
découvrir, sous les changements partiels, l'identité et la perma
nence de la forme, soit dans son ensemble, soit dans ses détails
caractéristiques.
« Oui, c'est bien la personne que j'ai connue :
elle a beaucoup changé, mais c'est bien
la même allure, la
même façon typique de parler ou de rire, etc.>>- C'est d'ailleurs
le recours spontané à cette forme, conservée identique, qui
explique l'absence d'hésitation à reconnaître les personnes
et
les choses.
B.
Reconnaissance dans
la niémoire.
258 Le problème est ici de savoir comment nous distinguons
le souvenir imaginé, c'est-à-dire l'image référée à mon passé,
d'avec
la pure image, abstraite de toute référence à ses origines
temporelles.
1.
La question des critères.
- Pour expliquer et justifier la
distinction que nous opérons
entre l'image-souvenir et la pure
image, on a proposé différents critères.
a) Critère de la teneur affective du souvenir.
Le souvenir,
déclare
HoFFDING (Esquisse d'une Psychologie fondée sur l'expé
rience, p.
202), s'accompagne d'une sorte de teneur affective que
ne comporte pas la pure représentation imaginative de l'objet.
Cette valeur affective est faite elle-même, semble-t-il, d'un sen
timent de facilité, de spontanéité.
- Ces observations sont
fondées : le souvenir,
normalcn.ent, possède une tonalité niTre-.
»
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