Devoir de Philosophie

Robert Edwin Peary

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Entre les nations européennes, la lutte pour le pôle Nord était engagée. Sir Albert Markham (1841-1918) venait de porter les couleurs anglaises jusqu'à 83° 20' latitude nord en 1881. C'est alors qu'un lieutenant de vaisseau de la marine américaine lut le récit de l'expédition de Nordenskjöld au Groenland et s'enthousiasma. Robert Peary, né en 1856 à Cresson Springs en Pennsylvanie, a vingt-cinq ans. Il vient de trouver un objet digne de ses dons exceptionnels qui feront de lui le vainqueur du pôle. Ce sera entre l'Arctique et lui une lutte de vingt-cinq ans. En juin 1886, il tenta une traversée du Groenland. Après cinquante milles sur l'inlandsis, il doit revenir, mais son enthousiasme au contact de la réalité arctique s'est accrue et il est riche d'une première expérience.

« pesant plus de cent tonnes ; habile à faire sa publicité, il suscite des sympathies et des enthousiasmes.

Ainsi secrée le "Peary Arctic Club" qui lui fournira un bateau, le Windward, sur lequel il repart en 1898.

Il voudrait se servirdu fort Conger, ancien abri de Greely, comme base de départ pour le pôle.

Mais il est immobilisé par une geluregrave.

Lié sur un traîneau, les pieds empaquetés dans des fourrures, les Esquimaux le ramènent jusqu'au bateau.

Onlui ampute sept orteils.

Six semaines plus tard, les plaies à peine cicatrisées, il repart en expédition.

Il passe cethiver avec les Esquimaux d'Etah.

Au début de 1900, il se lance, de la pointe la plus septentrionale du Groenland,droit au nord, mais devant les glaces qui se disloquent, à 84°, il doit rebrousser chemin.

Il continue le long de lacôte et atteint "Independance Fjord", démontrant ainsi que le Groenland est une île.

Il passe encore l'hiver 1900-1901 au milieu des Esquimaux ; il parle leur langue et capte leur confiance.

Après un nouvel hivernage, il quitte lecap Hecla, en février 1902, avec neuf traîneaux, des Esquimaux et son fidèle serviteur noir Henson.

A 84° 17'latitude nord, les glaces sont infranchissables.

Il avait cru toucher au but.

"J'ai combattu, dit-il, de retour auxÉtats-Unis, aussi longtemps que je pouvais, mais je ne puis pas accomplir l'impossible." Grâce à son club arctique, il fait construire un bateau sur ses propres plans : le Roosevelt.

Avec lui il atteint en été1905 la terre de Grant.

En février 1906, en plein hiver arctique, pour trouver une glace polaire non fissurée, lestraîneaux partent du cap Hecla.

Mais une large coupure dans la banquise arrête pendant huit jours la marche vers lenord.

Plus tard, les glaces se fissurent et, à trois cents kilomètres du pôle, se mettent en mouvement.

Le 21 avril, à87° 6', la faim oblige Peary à donner l'ordre de retour.

Un groupe de bOeufs musqués abattus et mangés crus lesauve de la mort. Peary revient aux États-Unis, il apprend que depuis un an F.-A.

Cook est parti sur le Bradley pour atteindre le pôle.En septembre 1908, le Roosevelt, après une lutte très dure au milieu des icebergs en dérive, atteint l'océan Glacial.Au cap York, Peary a pris quarante-neuf Esquimaux, hommes, femmes et enfants.

Le 22 février 1909, une expéditionde proportions inusitées prend le départ : vingt-trois hommes dont douze Esquimaux, dix-neuf traîneaux, centtrente-trois chiens.

Le pôle est à sept cent cinquante kilomètres, il neige, il fait -31°.

Les groupes de traîneauxpartent successivement ; chacun, après avoir marché cinq jours au-delà du but de celui qui le précède, revient enarrière.

Peary part le dernier, marchant dans la piste faite par les autres, pour ménager toutes ses forces en vue del'assaut final.

A 87° 48', à deux cent cinquante kilomètres du pôle, Peary part seul avec son domestique noir etquatre Esquimaux, cinq traîneaux et quarante des meilleurs chiens.

Il ne veut admettre aucun blanc au partage desa victoire.

"La dernière étape vers le nord, nous dit Peary, se termina le 6 avril à 10 heures du matin.

D'après noscalculs, nous devions nous trouver dans le voisinage immédiat du but de tout mon désir." Par un soleil magnifique, ilfait le point : 89° 57'; le pôle était donc en vue, "mais j'étais sans force pour faire les derniers pas.

J'étais tropépuisé pour même comprendre que le but de ma vie était atteint." Au pôle, il file toute sa sonde (2750 m.) etn'atteint pas le fond.

Des étapes de quarante-sept kilomètres par jour ramènent le 27 avril l'expédition en entier àbord du Roosevelt.

Le 6 septembre 1909, une dépêche apprend au monde la victoire de Peary. Mais aux États-Unis, il se voit disputer son triomphe par son ancien compagnon le Dr F.-A.

Cook, qui prétend avoiratteint le pôle un an avant lui.

Après une longue polémique, Cook est vaincu dans l'opinion publique.

En 1920 Pearymeurt, amiral et vainqueur du pôle Nord.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles