?Romero Ashley Explication de texte de Hegel Propédeutique philosophique

« pour rien à ses actes, ils seraient impersonnels.

La volonté, cependant, est inséparable de la notion de moi.

La volonté ici s’expliquerait d’après Hegel « par ces mobiles » (l.1) (ce qui me pousse à agir de telle ou telle manière), « circonstances » (l.1) (dans le contexte dans lequel où l’homme fait preuve de volonté), excitations ou impulsions (l.2-3) (la volonté de l’homme est reliée à sa sensibilité) et non pas par sa capacité de sentir avec les sens, mais les sentiments associés à ses désirs et que celle-ci soit modifiée par des causes externes (« excitations ») ou internes (« impulsions »), les deux étant incontrôlées.

Ces termes désignent donc la volonté.

Hegel dénonce ce non-sens qui contribuerait à faire de moi un être passif alors même que je suis a priori sur le point d’agir.

Hegel ne nie pas que la volonté puisse être passive : « Mais, en réalité, mon comportement n’a pas été seulement passif » (l2-3).

Il l’a donc été en partie.

En effet, ce n’est pas parce que l’on fait preuve de volonté que l’on maîtrise sa vie, autrement dit que l’on est libre.

On pourrait prendre un exemple : L’homme en colère prononce volontairement des paroles qu’il n’aurait pas proférées autrement.

Pour cette raison, il pourra les regretter.

Ce ne serait pas le cas, s’il n’avait émis que des sons indépendants de sa volonté.

Ce que Hegel veut montrer c’est que la passivité n’est pas totale « il a été actif aussi » (l.3) et qu’elle est même secondaire, car j’ai voulu que tels mobiles, telles circonstances, tels désirs soient pour moi décisifs.

Ils ne l’auraient peut-être pas été pour quelqu’un d’autre.

Pour Hegel, si concevoir les choses ainsi ne va pas de soi, c’est que cette passivité est voulue, choisie, assumée.

Alors que je me crois passif parce qu’orienté, je choisis de considérer telle ou telle chose comme un mobile de mon action.

Nul ne m’impose de m’y accorder et tout ce que je fais est alors de mon ressort.

Si je suis toujours actif, c’est que je ne suis pas soumis à la loi de causalité, je suis un être libre pouvant me détacher de toute détermination parce que je suis un être spirituel.. »