Rousseau: Je ne connais la volonté que par le sentiment de la mienne
Publié le 02/10/2013
Extrait du document
La première phrase du texte est une affirmation très forte : la conjonction « et « vient remplacer la conjonction « mais «,ce qui accentue l'opposition. Le constat semble indiscutable, on ne peut en « disputer « : je découvre en moi une activité foncière. L'être matériel ne peut être « actif par lui-même «, ce qui revient à dire qu'il est par essence passif. Il est toujours le résultat d'une action étrangère, c'est-à-dire extérieure. L'être matériel est pris dans un mécanisme d'action et de réaction (pensons par exemple au mouvement des corps dans l'espace) : en ce qui le concerne, toute action apparente est déjà réaction : elle est toujours l'effet d'un mouvement antérieur.
«
0 Analyse du texte
LES DIFFICULTÉS DU TEXTE
.,..
Même s'il est court, ce texte est très riche.
Il faudra prendre soin de
ne rien passer sous silence et
de bien expliciter le propos de Rousseau.
Le style de l'auteur est très nerveux : les périodes sont courtes, il y a
beaucoup d'affirmations à
la première personne (le mot cc je ,, revient
vingt fois).
Il faudra donc s'efforcer de bien mettre à jour l'argumen
tation qui sous-tend les affirmations :
le propos de l'auteur n'est pas
gratuit, et, malgré le style,
ce qui est affirmé est justifié .
.,..
Autre difficulté : repérer les étapes du texte.
LES TERMES À RETENIR
.,..
Il faudra insister en particulier sur les champs lexicaux opposant l'in
tériorité et l'extériorité, l'action et la réaction.
Il faudra également
montrer
en quoi s'opposent le cc sentiment,, et la cc raison ,,_
.,..
En outre, il faudra essayer de définir ce qui caractérise, pour Rousseau,
la « puissance de vouloir ».
Ce qui est en jeu est la justification d'une
volonté libre.
LE THÈME ET LA THÈSE DU TEXTE
.,..
« Je ne connais la volonté que par le sentiment de la mienne.
» Cette
phrase résume
la thèse du texte dont le thème est la liberté de la volonté.
Rousseau cherche à poser l'existence d'une liberté irréductible de
la
volonté.
Plus précisément, la thèse du texte est que la liberté de notre
vouloir est irréfutable, même si
elle ne se prouve pas et si elle ne peut
s'éprouver qu'à
la première personne .
.,..
Il s'agit donc pour Rousseau de montrer ce qui peut me faire connaître
que je suis
« actif par moi-même » : c'est sur cette connaissance que
je pourrai fonder
la réalité de ma '' puissance de vouloir ,,_ Cette fon
dation n'est
pas une fondation sur des raisons; elle est d'un autre ordre;
il nous faudra le définir..
»
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