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ROUSSEAU: Le passage de l'état de nature à l'état civil

Publié le 27/04/2005

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Ce passage de l'état de nature à l'état civil produit dans l'homme un changement très remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à l'instinct. ROUSSEAU

Le « Discours sur l’inégalité « (1755), qui faisait suite au « Discours sur les sciences et les arts « (1750), impliquait lui-même une suite. Rousseau avait montré les effets catastrophiques du luxe et de l’inégalité, deux conséquences du passage de la vie primitive à la civilisation. Aiguillonné par l’amour-propre, cherchant toujours à surpasser ses semblables, l’homme civilisé est devenu moins bon et moins heureux que ses lointains ancêtres.  La question qui restait en suspens était donc : que faire ? Faut-il se borner à constater le désastre ? Rousseau ne le pense pas, et puisqu’un retour en arrière s’avère tout à fait impossible, il songe à des solutions susceptibles d’enrayer le mal.

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« sensation, et plus ou moins indistinct de l'animal.

»Notre lecteur est peut-être porté à se demander en quoi ces considérations sur l'origine de l'humanité peuvent aiderà comprendre la réalité politique. Tout d'abord, remarquons que ces considérations se rapportent aussi à des réalités très proches, puisque ce quivaut pour l'humanité s'applique aussi à la formation des individus.

L'histoire de l'humanité est à refaireperpétuellement en chacun de nous.

Mais Rousseau marque une date essentielle dans l'histoire de la penséepolitique – « une révolution dans la spéculation politique », dit l'un de ses commentateurs – en montrant et endémontrant que l'homme est d'abord et surtout une histoire.

Il est donc vain de l'expliquer ou le régenter en voulantne retenir que ce qu'il a de commun avec l'animal : « Ainsi les combats de coqs ne forment point une induction pourl'espèce humaine.

» ROUSSEAU (Jean-Jacques). Né à Genève en 1712, mort à Ermenonville en 1778. Il n'est pas dans notre propos de résumer la vie de Rousseau, sou séjour aux Charmettes chez Mme de Warens, àMontmorency chez Mme d'Épinay, ses travaux de musique, sa persécution par les catholiques comme par lesprotestants, son voyage en Angleterre après sa fuite de Suisse ou l'hospitalité du marquis de Girardin à Ermenonville.Non plus que la mise à l'Assistance Publique des cinq enfants qu'il eut de Thérèse Levasseur, ou sa brouille avecGrimm et Diderot.

Jean-Jacques Rousseau fut seul, chassé de partout, et c'est en méditant sur son existencemalheureuse, qu'il a pu énoncer sa doctrine de philosophe.

Sa philosophie n'est pas un système, mais une vision dela condition humaine.

— Contrairement aux Encyclopédistes, l'homme, pour Rousseau, est naturellement bon etjuste.

Il fut heureux lorsqu'il vivait sans réfléchir, au milieu de la nature, uniquement préoccupé des soins matérielsde la vie quotidienne.

Puis, il a cherché à paraître, à dominer.

Il a inventé la propriété.

Sont venus l'inquiétuded'esprit, le goût du luxe, l'ambition, l'inégalité, les vices, la philosophie.

La société a corrompu l'homme, en l'élevant àla moralité.

La vie idéale n'est pas le retour à l'état de nature ; mais elle doit se rapprocher le plus possible de la vienaturelle.

C'est le coeur qui fournit à l'homme la preuve des vérités morales et religieuses, qui lui permet de goûteraux plaisirs de la générosité, de la bienfaisance, de l'amitié.

L'enfant, naturellement bon, doit être éduqué de façon«négative».

Il faut laisser libre cours à son propre développement.

Rousseau prône les vertus de l'intuition et del'émotion.

— Le fondement de toute société, c'est le contrat social, par lequel chaque contractant renonce à sapropre liberté au profit de la communauté, et se soumet à la volonté générale.

Rousseau pose ainsi le principe de lasouveraineté populaire.

Tant en littérature qu'en philosophie ou en politique (la Révolution française le revendiqua),l'influence de Rousseau fut considérable.

Il a véritablement transformé la sensibilité humaine.. »

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