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Rousseau: liberté, société et droit

Publié le 10/01/2004

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Le seul qui fait sa volonté est celui qui n'a pas besoin pour la faire de mettre les bras d'un autre au bout des siens: d'où il suit que le premier de tous les biens n'est pas l'autorité mais la liberté. L'homme vraiment libre ne veut que ce qu'il peut et fait ce qu'il lui plaît. (...) La société a fait l'homme plus faible, non seulement en lui ôtant le droit qu'il avait sur ses propres forces, mais surtout en les lui rendant insuffisantes. Voilà pourquoi ses désirs se multiplient avec sa faiblesse, et voilà ce qui fait celle de l'enfance comparée à l'âge d'homme. Si l'homme est un être fort et si l'enfant est un être faible, ce n'est pas parce que le premier a plus de force absolue que le second, mais c'est parce que le premier peut naturellement se suffire à lui-même et que l'autre ne le peut.
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« II - EXPLIQUER A - "LE PREMIER DE TOUS LES BIENS N'EST PAS L'AUTORITE MAIS LA LIBERTE" L'autorité suppose le rapport à autrui, c'est même l'exercice d'un pouvoir ou au moins d'un commandement surautrui.

Le sens commun assigne à l'autorité le pouvoir de faire ce que l'on veut en l'obtenant des autres par la forceou la contrainte. ROUSSEAU détruit cette idée puisque la relation à autrui suffit à enlever toute autonomie à l'autorité.

On aura beaucommander autrui, ce dernier modifiera, transformera notre volonté ou sera la preuve de notre dépendance à sonégard. C'est pourquoi la liberté passe devant l'autorité et constitue "le premier de tous les biens". B - "L'HOMME VRAIMENT LIBRE NE VEUT QUE CE QU'IL PEUT ET FAIT CE QU'IL LUI PLAIT" La volonté de l'homme libre se mesure exactement à son pouvoir puisqu'il ne compte que sur lui-même pour mener àbien son action.

Cette mesure est presque naturelle, puisque ne comptant sur personne, il ne limite son action quepar ses propres forces et par le donné naturel. Il fait ce qu'il lui plaît, puisque son action n'est que le fruit de ce qu'il est naturellement.

Il ne peut pas plaire à autrechose qu'à lui-même ; il est donc tranquille à ce sujet et indépendant à l'égard de la volonté d'autrui. C - "LA SOCIETE A FAIT L'HOMME PLUS FAIBLE" Lui imposant la relation à autrui, la société, paradoxalement, accroît la force collective des hommes, mais affaiblitles individus.

L'homme ne se conçoit plus que dans une action collective, il ne sait plus agir par lui-même, il s'estpersonnellement affaibli et appauvri. III - ETRE LIBRE, EST-CE NE DEPENDRE QUE DE SOI ? A - UNE DEMARCHE POSSIBLE Aller contre la thèse de ROUSSEAU en montrant que l'état de nature n'est pas plus capable de garantir la liberté quela société.Pour HOBBES, par exemple, les hommes ont dans la nature un droit égal sur toute chose, d'où doit résulternécessairement la guerre de tous contre tous.Cela revient à dire qu'en fait, l'homme ne peut pas éviter la relation à autrui, que se soit dans la nature ou dans lasociété. B - Il faudrait donc penser la liberté au sein même de la relation à autrui.

ROUSSEAU l'a fait lui-même par ailleurs, enfaisant appel à la notion de loi. L'enjeu de la loi, c'est alors de mesurer exactement les libertés de chacun pour qu'aucune personne ne voit saliberté diminuer au profit d'une autre.En ce sens, la société a besoin d'un état de droit qui la corrige, en ordonnant la coexistence des libertés.

Il fautpouvoir obtenir que faire ce qui nous plaît, signifie aussi conjuguer son action à celle d'autrui. IV - REFERENCES POSSIBLES HOBBES, Léviathan , (pour l'analyse de l'état de nature). ROUSSEAU, Discours sur l'origine de l'inégalitéContrat social (sur les rapports entre loi et liberté). V - LES FAUSSES PISTES Contre-sens possible sur "faire ce qu'il lui plaît" (le prendre au sens d'échapper absolument à toute contrainte).Dévier sur des considérations sur l'enfance. VI - POINT DE VUE DU CORRECTEUR Texte difficile à cause de l'articulation pas tout à fait évidente entre les deux paragraphes.. »

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