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Rudolph Virchow

Publié le 22/02/2012

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1821-1902 Dans une famille qui depuis des générations se consacre avec succès à l'activité créatrice des beaux-arts, il n'est pas rare de voir apparaître un génie. Jean-Sébastien, par exemple, est un de ces princes de l'esprit surgi dans la famille musicienne des Bach ; chez les peintres van Heem, Jan-David en est un autre. Mais fréquemment aussi, le génie apparaît comme un météore sans qu'une lignée d'ancêtres ou un lien spécial le rattachant au passé aient contribué à sa formation et puissent expliquer son éclosion. Rudolph Virchow fut une étoile de cette espèce ; elle scintilla pendant vingt ans à peine, mais avec une intensité telle qu'elle éblouit son entourage. En fait, à ce moment-là, les matériaux nécessaires sur lesquels allait pouvoir se construire la pathologie de Virchow étaient découverts. Ce fut d'abord, au XVIIe siècle, à Delft, l'invention par Anthony van Leeuvenhoek du microscope qui permit à Schleiden et Schwann d'établir la théorie cellulaire ; puis, au XIXe siècle, Ehrenberg démontra le bien-fondé du fameux postulat de Harvey : Omne vivum e vivo. La justesse de la théorie de Harvey permit d'éliminer définitivement l'hypothèse de la génération spontanée. A Virchow pourtant revint l'honneur de tirer la médecine des ornières de la spéculation et de confondre les derniers défenseurs de la crasiologie de Rokitansky. Il éleva la médecine au rang d'une discipline scientifique et lui donna une base solide. Les principaux précurseurs de Virchow furent l'anatomiste Vésale ainsi que Giovanni-Battista Morgagni (1682-1771), dont l'ouvrage De sedibus et causis morborum fut la pierre angulaire de la pathologie organique.

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