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Sagesse et folie sont-elles réellement incompatibles ?

Publié le 19/03/2005

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folie

En ce sens la folie est une voie de la connaissance et conduit à la sagesse. b) L'intérêt de la doctrine platonicienne des quatre délires, qui sera développée à la Renaissance par M. Ficin, puis par G. Bruno (cf. Des fureurs héroïques), est de mettre en avant les domaines où ne pénètre pas la raison discursive de la science et qui sont ainsi le royaume d'une « déraison « qui n'est pas le contraire de la raison, qui ne s'oppose pas à elle, mais qui ne doit pas interférer avec elle. Cette « déraison « se donne comme un autre mode de penser, essentiellement intuitif et sympathique, propre au monde du sentiment (cf. Pascal : « Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas «), de l'imaginaire poétique, voire de l' « imaginai « de la théosophie mystique visionnaire qui, selon la définition d'H. Corbin, « n'est plus le monde empirique de la perception sensible, tout en n'étant pas encore le monde de l'intuition intellective des purs intelligibles «.

Deuxième partie : Nietzsche et la déraison comme retour à la Vérité originaire

Pour Nietzsche, il y a une nécessité de l'illogique et de la déraison car « même l'être le plus raisonnable a de temps en temps besoin de retrouver la nature, c'est-à-dire le fond illogique de sa relation avec toutes choses «. (Humain, trop humain).

« Parmi nos biens, les plus grands sont ceux qui nous viennent par l'intermédiaire d'une folie (mania) «, affirme Socrate (cf. Platon, Phèdre, 244a). Ainsi le père de la philosophie, conçue comme une sagesse fondée sur une réflexion rationnelle, se fait-il paradoxalement l'apologiste de la folie, qui est déraison. La sagesse et la folie seraient-elles donc compatibles ? Pouvons-nous admettre que la folie soit une forme de sagesse ou du moins une voie qui nous permette d'atteindre à la sagesse en nous instruisant ?  

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