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SAINT AUGUSTIN

Publié le 02/03/2011

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   Né à Thagaste, en 354, d'un père païen et d'une mère chrétienne, Aurelius Augustinus fut catéchumène dans l'Eglise catholique. Il étudie à Thagaste et à Carthage, et entre, conscient surtout de ses faiblesses charnelles, dans la secte des manichéens où il reste neuf ans. Il enseigne à Carthage, puis à Rome. Tenté par le scepticisme de la nouvelle Académie, il abandonne le manichéisme. C'est vers 385 qu'il lit des fragments de Plotin et cette lecture l'illumine. Peu après, les prédications de saint Ambroise renouvellent son interprétation de la Sainte Ecriture. Définitivement converti, il se prépare au baptême et se retire à Cassiciacum, maison de campagne près de Milan, avec sa mère Monique, son fils Adéodat et des amis, réalisant ainsi la Platopolis rêvée par Plotin.    Il est baptisé â Pâques de 387. Après la mort de sa mère, en 388, il revient à Thagaste pour y vivre la vie monastique. Ordonné prêtre en 391, il est évêque d'Hippone (actuellement Bône) en 396. De cette petite cité d'Afrique du Nord, il a l'œil sur l'univers et il n'y a pas de bataille doctrinale à laquelle il ne prenne part. Il lutte surtout :    Contre le donatisme, sorte de nationalisme chrétien.    Contre le manichéisme, qui professe deux dieux, l'un du Bien, l'autre du Mal.    Contre le pélagianisme, qui prêche la bonté de la nature, la valeur de la liberté de l'homme et l'inutilité de la grâce.    Ses dernières vigueurs polémiques, Augustin les exerça contre l'arianisme, la plus antichrétienne des hérésies, puisqu'elle niait la divinité du Christ.

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« SAINT AUGUSTIN 354-430 c'EST seulement en évoquant l'histoire personnelle de saint Augustin que l'on peut comprendre en quel sens son œuvre s'insère dans l'histoire de la philosophie.

Né à Thagaste- aujourd'hui Souk Ahras - en 354, l'année qui précède l'invasion de la Gaule par les Francs, les Alamans et les Saxons, Aurelius Augustinus meurt en 430 évêque d'Hip­ pone, assiégée par les Vandales : la prise de Rome par les Wisigoths d'Alaric marque l'âge mûr de ce Romain d'Afrique, théologien de la Cité de Dieu, à qui on pourrait demander « un art de vivre par temps de catastrophe ».

Sa vie d'écolier et d'étudiant à Thagaste, à Madaure et à Car­ thage l'a doté à dix-neuf ans d'une culture « essentiellement littéraire et avant tout latine » quand la mort de son père l'oblige, avant ses vingt ans, à enseigner dans sa ville natale d'abord, à Carthage ensuite.

Mais ce professeur de rhétorique vient de connaître, quand il avait dix-huit ans, une de ces conversions à la philosophie typiques de l'époque : déterminée pour lui par la lecture d'un dialogue aujourd'hui perdu de Cicéron, l'Hortensius, exhortation précisément à phi­ losopher, cela ne consistant pas à spéculer pour la spéculation même, mais à chercher avec amour une sagesse qui soit vie heureuse, à un degré divin.

Augustin vieillissant ne reniera pas cet enthou­ siasme de sa jeunesse, convaincu qu'il sera d'avoir été conduit à la sagesse chrétienne, pour lui finale, par cet appétit philosophique.

Instruit du christianisme par sa mère Monique, il cherche d'abord de ce côté et se laisse, pour une douzaine d'années, séduire par le syncrétisme manichéen.

Il s'en détache quand il part enseigner sur l'autre rive de la Méditerranée, à Rome, puis à Milan (384).

Dans cette ville, il suit la prédication de l'évêque Ambroise, dont les sermons pénétrés d'in­ fluence plotinienne le libèrent de ses préjugés manichéens en l'éveillant au sens des réalités incor­ porelles : Dieu et l'âme.

Dans ce milieu néo-platonicien, il a l'occasion de s'entretenir avec le plotinien Mallius Theodorus, qui lui communique la traduction latine des Ennéades par le rhé­ teur africain Marius Victorinus, mort chrétien vers 363.

C'est un ami de ce dernier, le prêtre Simplicien, plus tard successeur d'Ambroise comme évêque de Milan, qui lui montre dans « les livres des philosophes », « les livres des platoniciens », le Verbe éternel du IVe Evangile, avant de lui faire saisir la double nature du Verbe incarné et de le conduire à la lecture de saint Paul : dépassement des philosophes incluant, en un sens, leur condamnation.

Les paradoxes du pla­ tonisme chrétien, sa force d'unité et ses tensions internes, qui reparaîtront dans des siècles sous. »

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