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Sciences & Techniques: Automobile : un siècle d'inventions

Publié le 22/02/2012

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En 1897, elles étaient à peine quelques milliers dans le monde à rouler des mécaniques. Un siècle plus tard, plus de 500 millions d'automobiles filent sur les routes de la planète. Récit d'une incroyable conquête. Le " fardier " de Cugnot pétarade dans Paris Qui a inventé la première automobile ? La recherche en paternité est bien délicate. Au sens strict du mot " automobile ", " qui se meut de soi-même ", l'heureux papa serait Nicolas-Joseph Cugnot. Sous Louis XV, cet ingénieur militaire fabrique le premier engin autopropulsé de l'histoire, le " fardier " ou " voiture à feu ". Le 23 octobre 1769, Cugnot a quarante-cinq ans et roule royalement à près de 4 km/h dans la cour de l'arsenal de Paris. Son engin ? Un lourd chariot nanti d'une grosse chaudière remplie de vapeur actionnant deux pistons qui font tourner l'unique roue avant. Autonomie : un quart d'heure. Entre chaque balade, le conducteur doit laisser refroidir la cuve de cuivre, avant de la remplir à nouveau d'eau et de la chauffer. La réserve de vapeur reconstituée, la roue tourne à nouveau. Plus proche d'un camion ou d'un tracteur dans son allure et sa fonction (transport des canons) que d'une automobile, sa machine, bruyante et pratiquement incontrôlable, vaudra à Cugnot un séjour au cachot pour perturbation à l'ordre public et bris d'un mur.

« Mais le 1er octobre 1908, un virage radical s'annonce.

En pleine expansion économique, l'Oncle Sambouscule le petit monde essentiellement européen de l'automobile.

Du nom de son créateur Henry Ford,qui voulait ni plus ni moins " motoriser la nation ", la Ford modèle T sort par milliers des usines de Detroit.C'est la première voiture produite en très grande série.

Tout droit inspirés du taylorisme, d'immensesateliers de montage à la chaîne ont été construits pour elle.

Et qui dit grande série dit produit de masse.Bannies, les carrosseries luxueuses sur mesures : la Ford T est un modèle standard, de conceptionsimple (aucune innovation), robuste, noire uniquement — c'est la couleur qui sèche le plus vite et permet des cadences de production plus élevées.

Ces " qualités " lui vaudront le sobriquet péjoratif de Tin Lizzie, tin signifiant " métal " etLizzie, diminutif d'Élisabeth, prénom selon l'esprit de l'époque le plus répandu chez les " bonnes à tout faire ".

Commerçants,médecins, représentants, avocats, la petite bourgeoisie et les notables se l'arrachent ; 6400 en 1908, 18000 en 1910, 168000 en1913… Jusqu'en 1927, Ford vendra plus de 15 millions de sa " bonne à tout faire ".

Au meilleur de sa forme, Lizzie représentera lamoitié des voitures roulant dans le monde ! En France, en 1915, la Bébé Peugeot — même catégorie — est produite à 4000exemplaires… Le temps des pionniers est révolu.

Seuls ceux qui trouveront des capitaux énormes pour investir dans une productionindustrielle survivront. Révolutionnaire, la traction avant Avant elle, toutes les voitures, ou presque, fonctionnaient de la même façon.

Moteur placé à l'avant, tunnel de transmission sous lechâssis, roues arrière servant à la propulsion , roues avant directrices.

Quand la Traction sort des usines Citroën, c'est un nouveau type de voiture grand public qui voit le jour.

Les roues avant sont motrices et directrices à la fois.

L'engin n'est plus propulsé (par lesroues arrière) mais tracté (par les roues avant).

D'où son nom.

Sous le plancher, le tunnel de transmission, gros tube contenant l'axequi transmet le mouvement de rotation aux roues arrière, disparaît.

Résultat : les ingénieurs peuvent baisser de 20 cm la hauteur de lavoiture.

La Traction bénéficie ainsi d'un centre de gravité (point d'équilibre de la masse) plus bas que toutes les autres automobiles, et donc d'une meilleure tenue de route.

Innovation rare à l'époque (hormis sur la presque confidentielle Lancia Lambda de 1923) : laTraction est monocoque, c'est-à-dire que le châssis et la carrosserie en acier ne forment plus qu'une seule et même pièce, qui assurela rigidité de la voiture.

Plus de 90 % des automobiles fabriquées aujourd'hui sont des tractions avant, près de 100 % sontmonocoques… Voiture du peuple, la Coccinelle La Coccinelle, c'est l'inverse de la Traction.

Tout est à l'arrière : moteur et propulsion.

Commandée juste avant la Seconde Guerremondiale par Adolf Hitler au technicien de génie Ferdinand Porsche, la Volkswagen, la " voiture du peuple ", doit permettre à toutouvrier allemand d'accéder à l'automobile pour 100 DM.

Un argument de propagande pour le dictateur nazi, qui voit au nombre devoitures la puissance d'un pays.

Sa forme, proche de celle d'un insecte bien connu, lui vaudra son surnom et son énorme succès.

Enprès de cinquante ans de carrière, 21 millions d'exemplaires trouveront acheteur (record du monde ; la Coccinelle est encore produiteau Mexique !).

Seul " petit " hic : en terme de sécurité, l'insecte de métal est presque une aberration.

Moteur et propulsion concentrésà l'arrière, direction à l'avant, dans les virages, la Coccinelle a une fâcheuse tendance à aller tout droit, entraînée par son pesantderrière.

Après-guerre, en Europe, où les ouvriers goûtent les joies des congés payés, tout le monde se met à fabriquer sa voiturepopulaire et copie la demoiselle germanique, en dépit de ses défauts.

En Italie sort la Fiat 500 ; en France, la 4 CV Renault, laDauphine, la Simca 1000.

" Un parapluie sur quatre roues ", dira André Citroën ; " où est l'ouvre-boîtes ? ", diront les Américains : la 2 CV naît à la même période.

Mais la " Deu'ch ", fidèle à ses origines, est une traction-avant.

Tout comme la Morris Minor, en Grande-Bretagne. DS 19, une déesse en avance sur son temps Une fusée pour la route ! Quand le public aperçoit pour la première fois la DS 19 au Salon de l'auto, à Paris, quel choc… Les lignes decette Citroën sont étourdissantes.

Et sous la carrosserie profilée comme un jet, une révolution : hauteur du châssis réglable selon laqualité de la chaussée, correcteur automatique de la hauteur de garde au sol, habitacle pourvu de caissons pour mieux résister auchoc, suspension hydropneumatique unique au monde, freins à disques, direction assistée… Techniquement, elle n'a pas deconcurrente.

Bien que compliquée à fabriquer, chère et dotée d'une silhouette d'avant-garde, la DS aura, en vingt années deproduction, un large succès auprès du public.

Et du général de Gaulle ! Matra-Renault, l'ère du monospace C'est Matra, une firme spécialisée dans l'armement et les techniques de pointe, qui a étudié l' Espace pour Renault.

Un engin plein decharme : grand volume intérieur modulable de deux à huit places, conduite haute qui donne au conducteur l'impression de dominer lesautres usagers de la route… Et peut-être aussi sa forme monocorps, originale.

Plus de nez, plus d'habitacle, plus de coffre, mais unseul et même volume, c'est un monospace.

Menu inconvénient : sous le soleil, l'énorme surface vitrée transforme ce véhicule et seshéritiers (Chrysler Voyager, Volkswagen Sharan, Citroën Évasion, Ford Galaxy, Peugeot 806) en vraie serre.

Et sa surface frontale,peu aérodynamique, le " gratifie " d'un tempérament gourmand… Sur le plan de la technologie, l'engin bénéficie, comme toute les voitures des années 80, de l'apparition et du développement. »

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