Sciences & Techniques: Cholestérol et maladies cardio-vasculaires

Le cholestérol, considéré comme responsable depuis plus de vingt-cinq ans des infarctus et des maladies cardio-vasculaires, semble en voie de réhabilitation. Car, depuis, les connaissances sur ce lipide se sont affinées. Dans le monde occidental, trop bien nourri, les graisses ont mauvaise réputation. Elles font grossir et sont accusées des pires maux. Bouc émissaire : le cholestérol, un lipide indispensable à la vie, dont seul l'excès est nuisible. Il entre dans la composition de nos membranes cellulaires, dans la fabrication de nombreuses hormones et enrichit nos neurones. Pour les deux tiers, le cholestérol est synthétisé sous le contrôle du foie, seul le tiers restant provient de l'alimentation, principalement des produits animaux (cervelle, oeuf, foie, etc.) et des produits laitiers. Le sang transporte ces apports, là où l'organisme en a besoin : insoluble, comme tout corps gras, le cholestérol doit donc être associé à des lipoprotéines qui lui servent de véhicule. On en distingue deux groupes : les molécules de basse densité, LDL (low density lipoproteins), qui le transportent vers les cellules, et les molécules de haute densité, HDL, (high density lipoproteins), pour le retour vers le foie. Un taux élevé de LDL donne le "mauvais" cholestérol, qui représente un danger coronarien, tandis qu'un fort taux de HDL, le "bon" cholestérol, protège des maladies cardiovasculaires.