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Se révolter, est ce un signe de liberté ?

Publié le 26/09/2005

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Se révolter signifie se soulever contre l’autorité établie, et ainsi refuser d’obéir à cette dernière. Un individu ou un ensemble d’individus peuvent se révolter : un adolescent contestera ainsi l’autorité de ses parents ; une communauté peut refuser d’obéir aux lois édictées par l’Etat. D’autre part, la liberté est la capacité de choisir, mais aussi celle de se déterminer par soi-même : nous ne sommes pas libres parce que nous faisons ce qui nous plaît, mais parce que ne dépendons que de nous-mêmes. Qu’est-ce à dire exactement ? Se demander si se révolter est un signe de liberté, cela signifie chercher à savoir si le refus d’obéissance à une autorité est une expression du fait que nous nous déterminions par nous-mêmes, ou est une manière qu’aurait notre liberté de se manifester. L’action de se révolter, semblant être un signe de liberté dans la mesure où elle détruit une contrainte, est-elle aussi manifestation de la liberté entendue comme détermination de soi par soi-même ? Liberté et autorité sont-elles des notions exclusives l’une de l’autre ?

« Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen.

Par l'obéissance, il assure l'ordre ; par la résistance ilassure la liberté.

Et il est bien clair que l'ordre et la liberté ne sont point séparables, car le jeu des forces, c'est-à-dire la guerre privée, à toute minute, n'enferme aucune liberté ; c'est une vie animale, livrée à tous les hasards.Donc les deux termes, ordre et liberté, sont bien loin d'être opposés ; j'aime mieux dire qu'ils sont corrélatifs.

Laliberté ne va pas sans l'ordre ; l'ordre ne vaut rien sans la liberté.

Obéir en résistant, c'est tout le secret.

Ce quidétruit l'obéissance est anarchie ; ce qui détruit la résistance est tyrannie.

Ces deux maux s'appellent, car latyrannie employant la force contre les opinions, les opinions, en retour, emploient la force contre la tyrannie ; etinversement, quand la résistance devient désobéissance, les pouvoirs ont beau jeu pour écraser la résistance, etainsi deviennent tyranniques.

Dès qu'un pouvoir use de force pour tuer la critique, il est tyrannique. 2- L'homme est autonome, capable de se donner à lui-même ses propres lois et ainsi de se déterminer par lui-même,s'il obéit à une autorité légitime. Texte de Kant L'homme est un "animal" qui, lorsqu'il vit parmi d'autres membres de son espèce, "a besoin d'un maître".

Car il abuseà coup sûr de sa liberté à l'égard de ses semblables ; et quoique en tant que créature raisonnable il souhaite une loiqui pose les limites de la liberté de tous, son inclination animale égoïste l'entraîne cependant à faire exception pourlui-même quand il le peut.

Il lui faut donc un "maître" pour briser sa volonté particulière, et le forcer à obéir à unevolonté universellement valable ; par là, chacun peut être libre.

Mais où prendra-t-il ce maître ? Nulle part ailleursque dans l'espèce humaine.

Or ce sera lui aussi un animal qui a besoin d'un maître.

De quelque façon qu'il s'y prenne,on ne voit pas comment, pour établir la justice publique, il pourrait se trouver un chef qui soit lui-même juste, etcela qu'il le cherche dans une personne unique ou dans un groupe composé d'un certain nombre de personneschoisies à cet effet.

Car chacune d'entre elles abusera toujours de sa liberté si elle n'a personne, au-dessus d'elle,qui exerce un pouvoir d'après les lois. Transition : La révolte ne rend pas possible l'autonomie si elle se réduit à un simple refus de ce qui est, destructeur et nonconstructif s'il ne propose pas de solutions alternatives à la situation/ ordre auquel il s'oppose.

Se révolter ne seraitpas un signe de liberté, mais de licence.

Se révolter contre une autorité illégitime, est-ce une libération ? III- Aliénation et libération 1- Qu'est-ce qu'une révolte contre l'aliénation ? La lutte des classes est-elle signe de libération ? Deux textes de Marx L'histoire de toute société jusqu'à nos jours, c'est l'histoire de la lutte des classes.

Homme libre et esclave, patricienet plébéien, baron et serf, maître de jurande et compagnon, en un mot: oppresseurs et opprimés, se sont trouvésen constante opposition; ils ont mené une lutte sans répit, tantôt déguisée, tantôt ouverte, qui chaque fois finissaitsoit par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, soit par la ruine des diverses classes en lutte.Aux époques historiques anciennes, nous trouvons presque partout une organisation complète de la société enclasses distinctes, une hiérarchie variée de positions sociales.

Dans la Rome antique, nous avons des patriciens, deschevaliers, des plébéiens, des esclaves; au Moyen Âge, des seigneurs, des vassaux, des maîtres, des compagnons,des serfs; et, dans presque chacune de ces classes, de nouvelles divisions hiérarchiques.

La société bourgeoisemoderne, qui est issue des ruines de la société féodale, n'a pas surmonté les vieux antagonismes de classes.

Elle amis en place des classes nouvelles, de nouvelles conditions d'oppression, de nouvelles formes de lutte. Le règne de la liberté ne commence, en réalité, que là où cesse le travail imposé parle besoin et la nécessitéextérieure ; il se trouve donc, par la nature des choses, en dehors de la sphère de la production matérielleproprement dite.

Tout comme le sauvage, l'homme civilisé doit lutter avec la nature pour satisfaire ses besoins,conserver et reproduire sa vie ; cette obligation existe dans toutes les formes sociales et les modes de production,quels qu'ils soient.

Plus l'homme civilisé évolue, plus s'élargit cet empire de la nécessité naturelle, parallèlement àl'accroissement des besoins ; mais en même temps augmentent les forces productives qui satisfont ces besoins.

Surce plan, la liberté ne peut consister qu'en ceci : l'homme socialisé, les producteurs associés règlent de façonrationnelle ce procès d'assimilation qui les relie à la nature et le soumettent à leur contrôle commun, au lieu de selaisser dominer par lui comme par une puissance aveugle, l'accomplissant avec le moins d'efforts possibles et dansles conditions les plus conformes à leur dignité et à la nature humaine.

Mais ce domaine est toujours celui de lanécessité.

C'est au-delà de ce domaine que commence l'épanouissement de la puissance humaine qui est son proprebut, le véritable règne de la liberté.

Mais ce règne ne peut s'épanouir que sur la base du règne de la nécessité.

Laréduction de la journée de travail en est la condition fondamentale. 2- Qu'est-ce qu'une libération qui utilise la révolte comme moyen et qui est raisonnable ? L'Etat garantit-il la liberté ? Texte de Hegel Dans l'histoire universelle nous avons affaire à l'Idée telle qu'elle se manifeste dans l'élément de la volonté et de laliberté humaines.

Ici la volonté est la base abstraite de la liberté, mais le produit qui en résulte forme l'existence. »

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