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Sens et valeur du travail

Publié le 06/01/2020

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travail

interprétation du marxisme qui voit dans le travail l' « essence » de l'homme et attend de la société communiste qu'elle assure la réconciliation entre les conditions sociales et cette essence humaine du travail.

 

Travail et histoire

 

Marx cependant suggère de distinguer le travail destiné à la satisfaction des besoins et la libre activité, qui devra permettre la réalisation de soi (cf. texte 15). Certains (par exemple Hannah Arendt, mais aussi parfois Marx lui-même), hésitent à appeler encore ces activités du « travail ». L'affirmation selon laquelle le travail a une valeur formatrice, « humanisante », qu'on trouve chez Hegel et chez Marx, devrait alors être comprise comme s'appliquant à l'espèce et non à l'individu. Si le travail permet la sortie de l'animalité, s'il a un caractère « anthropogène » [cf. textes 1 et 8), cela s'entend pour l'humanité et non pour l'individu. Ce rôle dévolu au travail dans la formation de l'humanité renvoie à une philosophie de l'histoire, c'est-à-dire à l'affirmation que l'histoire a un sens (cf. texte 18). Mais pour une philosophie de l'histoire, le moment formateur n'est précisément qu'un moment, et ne constitue pas toute l'histoire. L'importance accordée actuellement au travail serait l'indice que nous n'avons pas encore atteint l'époque où le travail sera « dépassé ».

 

Un monde sans travail ?

 

Il est réducteur d'identifier le travail au labeur, c'est-à-dire à la peine endurée en vue d'une satisfaction quasi animale (satisfaire ses besoins). Il existe d’une part une véritable satisfaction du métier, de l'habileté et des compétences acquises, grâce auxquelles on peut donner un sens à l'activité effectuée (cf. texte 20). D'autre part, le travail peut fournir le modèle idéal de ce que serait une activité formatrice non seulement pour l'espèce, mais pour les individus : car il exige la mise en œuvre, indissolublement, de la réflexion et de l'action, afin de résoudre les problèmes que nous pose un monde non soumis à nos caprices. Certes, il s'agit là d'un idéal, d'un concept limite du travail humain. Mais ne nous sert-il pas justement à fonder la critique du travail réel et historique des hommes ?

travail

« interprétation du marxisme qui voit dans le travail I' « essence » de l'homme et attend de la société commu­ niste qu'elle assure la réconciliation entre les conditions sociales et cette essence humaine du travail.

Travail et histoire Marx cependant suggère de distinguer le travail destiné à la satisfaction des besoins et la libre activité, qui devra per­ mettre la réalisation de soi (cf.

texte 15).

Certains (par exem­ ple Hannah Arendt, mais aussi parfois Marx lui-même), hési­ tent à appeler encore ces activités du «travail».

L'affirma­ tion selon laquelle le travail a une valeur formatrice, « huma­ nisante »,qu'on trouve chez Hegel et chez Marx, devrait alors être comprise comme s'appliquant à l'espèce et non à l'indi­ vidu.

Si le travail permet la sortie de l'animalité, s'il a un carac­ tère « anthropogène » (cf.

textes 1 et 8), cela s'entend pour l'humanité et non pour l'individu.

Ce rôle dévolu au travail dans la formation de l'humanité renvoie à une philosophie de l'his­ toire, c'est-à-dire à l'affirmation que l'histoire a un sens (cf.

texte 18).

Mais pour une philosophie de l'histoire, le moment formateur n'est précisément.qu'un moment, et ne consti­ tue pas toute l'histoire.

L'importance accordée actuellement au travail serait l'indice que nous n'avons pas encore atteint l'époque où le travail sera «dépassé».

Un monde sans travail ? Il est réducteur d'identifier le travail au labeur, c'est-à-dire à la peine endurée en vue d'une satisfaction quasi animale (satisfaire ses besoins).

Il existe d'une part une véritable satis­ faction du métier, de l'habileté et des compétences acqui­ ses, grâce auxquelles on peut donner un sens à l'activité effectuée (cf.

texte 20).

D'autre part, le travail peut fournir le modèle idéal de ce que serait une activité formatrice non seulement pour l'espèce, mais pour les individus: car il exige la mise en œuvre, indissolublement, de la réflexion et de l'action, afin de résoudre les problèmes que nous pose un monde non soumis à nos caprices (cf.

texte 21 ).

Certes, il s'agit là d'un idéal, d'un concept limite du travail humain.

Mais ne nous sert-il pas justement à fonder la critique du travail réel et historique des hommes ?. »

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