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Sensation et perception en philosophie

Publié le 02/05/2023

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« Table des matières INTRODUCTION .................................................................................................................................

2 I- APPROCHE NOTIONNELLE DE LA SENSATION ...............................................................

2 II- RAPPORT ENTRE ORGANE ET FACULTE ......................................................................

3 1- La complémentarité entre organes et facultés ........................................................................

3 2- La divergence des sens et des organes.

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3 III- LES ACTIONS DE L'ODEUR ET DE LA VUE ....................................................................

4 1- Les actions de l’odeur................................................................................................................

4 2- Les actions de la vue ..................................................................................................................

5 CONCLUSION ...........................................................................................................................................

5 BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................................................

5 WEBOGRAPHIE........................................................................................................................................

5 1 INTRODUCTION Le texte soumis à notre réflexion est extrait du Livre II du chapitre XII de l’ouvrage intitulé Traité de l’âme du philosophe Macédonien ARISTOTE.

Dans ce chapitre intitulé : Les sensations et leur fonctionnement ou encore L’immatérialité du sens et de la sensation, notre auteur s’intéresse à la question de l’organe et la faculté.

A la question de savoir comment les sensations fonctionnent-elles dans l’existence de l’homme, Aristote répond que pour toute sensation, il faut comprendre que le sens est le réceptacle des formes sensibles sans la matière, comme la cire reçoit l’empreinte de l’anneau sans le fer ni l’or, et reçoit le sceau d’or ou celle de bronze , Sans doute Erwin PANOFSKY avait-il historiquement raison de souligner le caractère de matrice d’intelligibilité qu’a pu prendre, au long des siècles, le platonisme dans « métaphysique de la Beauté » et dans la « théorie des Idées », .

Pour mieux faire comprendre sa pensé, Aristote scinde le texte en trois (03) partie.

Il commence par présenter le sens comme réceptacle de toutes les sensations en montrant d’abord que l’organe sensoriel premier est celui dans lequel réside une certaine particularité comme la couleur, la saveur ou la sonorité (ligne 1 à 13) ; ensuite, il met en évidence l'aspect identique de l’organe et de la faculté et expose par la suite la dissemblance de leur essence, nature propre en faisant une comparaison entre celleci et biens d’autres facultés afin de mieux cerner leur fonctionnement (ligne 13 à 49).

Enfin, il établit un rapport entre le sens et les autres sensations grâce auxquelles se meut le sens en parlant dans un premier temps de l’instabilité et du perpétuel mobilisme de l’eau et l’air et dans un second temps de l’opposition des effets de l’odeur sur le corps inanimé qui devient odorant et des effets sur le corps sensitif qui a une sensation (ligne 49 à 61).

L’étude approfondie de ses différentes parties de ce texte nous permettra de nous accommoder à un pan de la pensée aristotélicienne de l’âme. I- APPROCHE NOTIONNELLE DE LA SENSATION Du latin sensatio, selon le dictionnaire Larousse la sensation est un phénomène qui traduit, de façon interne chez un individu, une stimulation d’un de ses organes récepteurs.

Elle est perçue au plan psychologique comme la réaction de l’organisme provoquée par des stimuli reçus par un ou plusieurs sens.

Les stimuli quant à eux peuvent être captés par l’un de nos récepteurs sensoriels ou une réaction de notre organisme.

Ainsi un récepteur sensoriel ou sensitif est une cellule ou organe susceptible de recevoir un stimulus provenant de l’extérieur et de le conduire vers le cerveau par une fibre nerveuse.

Une fois au seuil de l’excitation, ce dernier donne naissance à un influx nerveux sensitif.

En effet, l’homme dispose dans son fonctionnement plusieurs récepteurs sensoriels, cependant un problème se pose entre les neurophysiologistes sur la question du nombre exact des sens chez l’homme et les autres animaux.

Aristote, quant à lui définit cinq (05) sens que sont : le goût, l’odorat, l’ouïe, la vue et le toucher.

Mais une étude plus approfondie et minutieuse montre que la perception sensorielle des animaux (y compris l’homme) est en fait plus vaste.

Car en plus des cinq sens cités cidessus, nous avons l’équilibrioception qui correspond au sens de l’équilibre, le sens de la 2 proprioception qui nous dénote la position relative des membres de notre corps1, le sens algique ou la thermoception2.

A le lire attentivement on se rend très vite compte qu’Aristote admet aussi cette multiplicité de sens mais préfère plutôt les classer par ordre d’importance.

Cela se perçoit clairement dans le chapitre 12 du deuxième livre, lorsqu’il montre que l’organe sensoriel premier est celui qui « pâtit sous l’action de ce qui possède couleur, saveur ou son » (ligne 45).

Autrement dit, c’est celui dans lequel interagissent en même organe et faculté. II- RAPPORT ENTRE ORGANE ET FACULTE 1- La complémentarité entre organes et facultés Les organes sont les structures reconnaissables du corps (par exemple : le cœur, les poumons, le foie, les yeux, l’estomac) qui assurent des fonctions spécifiques.

Un organe est constitué de différents types de tissus.

Les organes du cerveau, incarnations matérielles des fonctions internes, ont le pouvoir d'exprimer extérieurement les facultés de l'âme.

Une faculté mentale et un organe cérébral jouent tous deux des rôles similaires, l'une est immatérielle et l'autre matériel, mais ils ne doivent pas être confondus3.

Les facultés n’existent pas indépendamment des organes de sorte que, comme l’écrit Carré de Malberg, si « le propre de l’organe, c’est de vouloir pour le compte d’une collectivité unifiée, qui, en tant qu’entité abstraite, ne saurait par elle-même ni vouloir, ni agir », il faut reconnaître aussi que l’organe ne présuppose pas une personnalité et une volonté déjà existantes ; mais la constitution de l’organe est le moyen par lequel la collectivité devient capable de volonté et d’action, par lequel se réalise, quant à sa formation, une volonté de la collectivité qui n’existait pas jusque-là, par lequel donc cette collectivité acquiert, en tant que sujet une réalité d’existence.

Les organes, bien que distincts les uns des autres, participent d’un principe unique, l’organisme, dont ils assurent le maintien et la survie.

Le cas du cerveau est singulier : l’organe ne se laisse pas facilement décrire, et sa contribution au fonctionnement de l’organisme est encore moins claire que son anatomie. 2- La divergence des sens et des organes. La confusion a été dénoncée des trois termes « sensation », « impression », « perception ». On a dit que la sensation, associant perception et représentation, est un phénomène qui n’existe que dans la conscience.

Plus banalement, on a appelé à ne pas confondre les sens, qui sont immatériels, avec les organes des sens.

De cette distinction procède la définition donnée dans La Grande Encyclopédie (M.

Berthelot, éditeur) de chacun des cinq sens : combinaison d’un ordre de sensation et d’un organe particulier.

Signé E.

Boirac (1898), l’article « Sens, sensation, sensibilité », présente le toucher, « répandu dans tout l’organisme », comme le sens C’est elle qui, sans utiliser le sens de la vue, nous permet d’avancer les doigts de nos mains vers la bouche sans toutefois toucher les yeux. 2 La thermoception est le sens de perception de la chaleur et de l'absence de chaleur (froid) par la peau..... »

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