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Si l'Etat est fort, il nous écrase, s'il est faible,nous périssons. Qu'en pensez vous ?

Publié le 27/02/2008

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  Si l?élaboration d?un contrat social vise chez Hobbes à mettre fin à un état de nature où règnent la violence et la loi du plus fort, il aboutit à la solution d?un pouvoir absolu, qu?il appelle Léviathan, du nom d?un monstre biblique. Selon Hobbes, seul un pouvoir fort peut en effet mettre fin à l?état de guerre perpétuelle qui caractérise l?état de nature. Par le contrat social, les hommes abdiquent ainsi leur liberté naturelle au profit de la sécurité que leur garantit l?Etat, sous les traits d?un souverain aux pouvoirs illimités.   2/ Les déviances du régime démocratique selon Tocqueville.   Si la théorie hobbesienne permet de concevoir les dérives absolutistes d?un pouvoir monarchique, Tocqueville a montré que le régime démocratique, lorsqu?il est trop fort, peut également opprimer les individus. Dans De la démocratie en Amérique, il met ainsi en évidence que le repli des citoyens sur la sphère privée, ainsi que la nature tentaculaire de l?Etat démocratique peuvent aboutir à une dépossession progressive des citoyens de leurs prérogatives. Tocqueville affirme ainsi que dans un régime démocratique, « la passion principale qui agite les hommes [?], c?est l?amour de l?égalité », quitte à abdiquer leur liberté pour la satisfaire.   III/ C?est pourquoi il convient d?apporter à l?autorité de l?Etat des contrepoids garantissant le respect de la liberté individuelle   1/ Introduire un équilibre institutionnel : L?équilibre des pouvoirs de Montesquieu   «  La liberté politique n?existe que là où on n?abuse pas du pouvoir ; mais c?est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser. [?] Pour qu?on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses le pouvoir arête le pouvoir. » écrit Montesquieu dans De l?esprit des lois.

« limité »).

Le travail est ressenti comme une nécessité (vitale, économique) et la « polis » est un lieu de liberté. Enfin Aristote polémique avec Platon. Pour ce dernier, les liens d'autorité sont les mêmes pour le chef de famille, le chef politique, le maître d'esclaves.

Ces types de gouvernement ne différent que par le nombre d'individus sur lesquels ils s'exercent.

Or, Aristote restitue des différences,selon que l'autorité s'exerce sur un être déficient, comme est censé l'être l'esclave, des êtres libres mais inférieurs comme le seraient la femme etl'enfant, ou encore entre égaux, ce qui est le cas proprement politique.Le pouvoir politique s'exerce donc au sein d'hommes libres et égaux.

Par suite, il n'a aucune mesure avec le pouvoir paternel.

Dans unecommunauté politique, nul ne peut se prévaloir d'une supériorité de nature pour gouverner : ainsi chaque individu sera-t-il alternativementgouvernant et gouverné.

L'idéal de la « polis » exige que chacun puisse, en tant qu'homme libre, égal aux autres, prétendre au pouvoir pour un laps de temps déterminé.Les modernes renieront, en un sens, l'enseignement d'Aristote, en faisant de l'individu souverain un être autonome, indépendant, capable dedécider pour lui-même de ses actions.

Toute la tradition politique dont notre monde est issu rejettera l'idée que : « La cité est antérieure à chacun de nous pris individuellement. » 2/ De la fiction de l'état de nature émerge l'idée du contrat social.

Via l'idée de l'état de nature, les philosophes des Lumières ont élaboré un modèle permettant d'expliquer laconstitution des communautés politiques, et de légitimer certaines formes de gouvernement.

Qu'il s'agisse de Locke,qui dans ses Traités sur le gouvernement civil envisage un état de nature déjà en partie pacifié au sein duquel la loi de la nature borne la liberté naturelle, ou de Hobbes, qui dans Le Léviathan le considère comme un état de violence dans lequel « l'homme est un loup pour l'homme », la constitution de la société via le contrat social apparaît commeune évolution nécessaire à l'établissement d'une communauté politique pacifiée.

II/ Plus l'Etat est fort, plus il met en danger la liberté individuelle 1/ Un régime absolu tel que le conçoit Hobbes aboutit à remettre en cause la liberté individuelle.

Si l'élaboration d'un contrat social vise chez Hobbes à mettre fin à un état denature où règnent la violence et la loi du plus fort, il aboutit à la solution d'unpouvoir absolu, qu'il appelle Léviathan , du nom d'un monstre biblique.

Selon Hobbes, seul un pouvoir fort peut en effet mettre fin à l'état de guerreperpétuelle qui caractérise l'état de nature.

Par le contrat social, les hommesabdiquent ainsi leur liberté naturelle au profit de la sécurité que leur garantitl'Etat, sous les traits d'un souverain aux pouvoirs illimités.

2/ Les déviances du régime démocratique selon Tocqueville.

Si la théorie hobbesienne permet de concevoir les dérives absolutistes d'unpouvoir monarchique, Tocqueville a montré que le régime démocratique,lorsqu'il est trop fort, peut également opprimer les individus.

Dans De la démocratie en Amérique , il met ainsi en évidence que le repli des citoyens sur la sphère privée, ainsi que la nature tentaculaire de l'Etat démocratiquepeuvent aboutir à une dépossession progressive des citoyens de leursprérogatives.

Tocqueville affirme ainsi que dans un régime démocratique, « lapassion principale qui agite les hommes […], c'est l'amour de l'égalité », quitteà abdiquer leur liberté pour la satisfaire.

III/ C'est pourquoi il convient d'apporter à l'autorité de l'Etat des contrepoids garantissant le respect de laliberté individuelle 1/ Introduire un équilibre institutionnel : L'équilibre des pouvoirs de Montesquieu « La liberté politique n'existe que là où on n'abuse pas du pouvoir ; mais c'est une expérience éternelle que touthomme qui a du pouvoir est porté à en abuser.

[…] Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par ladisposition des choses le pouvoir arête le pouvoir.

» écrit Montesquieu dans De l'esprit des lois .

Ainsi, le régime sera d'autant plus modéré que les trois pouvoirs (pouvoirs exécutif, législatifs et judiciaires) seront plus séparés, ets'équilibreront d'eux-mêmes, conformément à la Constitution.

2/ Equilibrer la pratique du pouvoir : Les corps intermédiaires selon Tocqueville Afin de contrer la dérive naturelle de la démocratie, Tocqueville évoque , dans De la démocratie en Amérique, l'idée de corps intermédiaires.

Il s'agit d'introduire entre l'individu et le pouvoir politique des corps intermédiaires quicontiendront la propension de l'Etat à accroître son pouvoir.

La presse, les associations, l'église, sont autant deregroupement citoyens qui leur permettent de défendre leur liberté individuelle face à l'Etat : « Je pense que lessimples citoyens, en s'associant, peuvent constituer des êtres très opulents, très influents, très forts.

» Conclusion :. »

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