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SIGNIFICATION ET BUT DE LA PHILOSOPHIE.

Publié le 06/04/2014

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philosophie

que défendait déjà Socrate dans ses

discussions avec des interlocuteurs imbus de faux savoirs -, n'est pas

autre chose que la recherche d'une maîtrise consciente de la pensée

par elle-même. C'est en ce sens qu'elle est un facteur décisif de

liberté. Qu'une telle recherche implique une problématisation des lieux

communs, de tout ce que l'homme a intérêt à penser en fonction de

valorisations affectives inconscientes, ne peut dès lors étonner. Le reproche

d'abstraction adressé à la philosophie relève le plus souvent

d'une attitude obscurantiste. Tout langage suppose un niveau minimal

d'abstraction (cf. la rubrique langage). Là encore, la question est de

savoir s'il s'agit d'une bonne abstraction (celle qui traduit une distanciation

critique par rapport aux illusions du concret) ou d'une mauvaise

abstraction (celle qui opère dans l'expérience des découpages sans rigueur

ni cohérence). Renoncer à l'abstraction, c'est renoncer à l'indépendance

de la pensée. On comprend que les objections extérieures à

la philosophie ne l'atteignent guère et restent totalement vaines dans

philosophie

« sophie, entendue au sens strict -que défendait déjà Socrate dans ses discussions avec des interlocuteurs imbus de faux savoirs -, n'est pas autre chose que la recherche d'une maîtrise consciente de la pen­ sée par elle-même.

C'est en ce sens qu'elle est un facteur décisif de liberté.

Qu'une telle recherche implique une problématisation des lieux communs, de tout ce que l'homme a intérêt à penser en fonction de valorisations affectives inconscientes, ne peut dès lors étonner.

Le re­ proche d'abstraction adressé à la philosophie relève le plus souvent d'une attitude obscurantiste.

Tout langage suppose un niveau minimal d" abstraction (cf.

la rubrique langage).

Là encore, la question est de savoir s'il s'agit d'une bonne abstraction (celle qui traduit une distan­ ciation critique par rapport aux illusions du concret) ou d'une mauvaise abstraction (celle qui opère dans l'expérience des découpages sans ri­ gueur ni cohérence).

Renoncer à /'abstraction, c'est renoncer à /'indé­ pendance de la pensée.

On comprend que les objections extérieures à la philosophie ne /'atteignent guère et restent totalement vaines dans leur prétention à n'être pas philosophiques.

Elles résultent le plus sou­ vent de lïllusion spontanéiste dont savants et philosophes ont fait jus­ tice, en montrant qu'elle revient en fait à laisser le champ libre aux fascinations, aux conditionnements et aux préjugés de toutes sortes.

• Instrument irremplaçable pour la définition d'une démarche de ré­ flexion autonome.

la philosophie tend à libérer l'homme de cette cécité qu'est l'ignorance non consciente d'elle-même, car occultée par des faux savoirs.

Elle peut ainsi avoir des incidences sur la définition d'un art de vivre où la lucidité nourrit 1· efficacité pratique.

• La mission critique de la philosophie a souvent valu aux philosophes d'être en rupture avec lordre établi, notamment chaque fois que les institutions en place ou les pratiques politiques en vigueur ont pu paraî­ tre menacées ou même problématisées par une réflexion qui ne se laisse ni réduire ni intégrer.

Socrate (dont Platon relate le procès dans I' Apologie de Socrate) en est un des plus illustres exemples.

Mais avec lui Galilée, Spinoza, Marx, et bien d'autres, attestent la situation sou­ vent marginale des philosophes.

Hommes politiques et gouvernants se soucient généralement assez peu d" assurer à la philosophie la place qui lui revient comme pédagogie de la réflexion critique.

On comprend, a contrario, le désir qui pouvait animer Platon de voir les philosophes placés à la tête de la Cité pour mettre fin au cycle de la corruption et du mensonge.

• En bref, nier la spécificité de l'intervention philosophique, la rava­ ler au niveau du sens commun et du développement « spontané » de la pensée, c'est tout à la fois lui dénier tout statut d'activité rigoureuse et méthodique, susceptible d'être apprise, et lui retirer toute sa significa­ tion de distanciation, de réélaboration critique.

Les exemples ne man­ quent pas, dans des périodes très diverses, d'une telle entreprise de réduction de la philosophie.

Déjà Platon, reprenant l'enseignement de Socrate, ne cessait de rappeler que la démarche philosophique, comme recherche du vrai (phi/o-sophia) implique le dépassement des opinions toutes faites, des préjugés.

Dans le livre Ill de la République, il opposait lattitude de ceux qui se contentent de donner libre cours à leurs opi- 123. »

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