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Le but de la philosophie est-il de changer le monde ?

Publié le 13/09/2018

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philosophie

■ Analyse du sujet

 

— La formulation du sujet fait allusion à la célèbre formule de Marx : «Jusqu’à présent les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, il s’agit désormais de le transformer ». Mais la copie ne peut se limiter à une analyse ou un commentaire de cette phrase.

 

— Les changements du monde en constituent l’histoire : la question revient donc à savoir si la philosophie fait partie des agents qui déterminent l’histoire.

 

— On peut dès lors préciser de quelle histoire il est question, et montrer qu’elle concerne avant tout la façon dont les hommes conçoivent leurs propres relations avec le réel.

 

— Il sera utile d’illustrer le propos, non seulement en recourant aux philosophes de l’histoire les plus célèbres (Hegel ou Marx), mais, plus largement à des auteurs qui ont pu, d’une manière ou d’une autre, vouloir influencer l’histoire (de Platon à Rousseau)

 

■ Pièges à éviter

 

— Ne pas s’en tenir à une conception vague de la philosophie : le sujet invite à la considérer comme changeant elle-même : on a intérêt à analyser des œuvres appartenant à des époques différentes, et répondant en conséquence à la fois à des définitons différentes de la philosophie elle-même et à des intentions différentes.

 

— Ne pas évoquer des indices hétérogènes de changement : il faut synthétiser les changements possibles dans de grandes catégories.

 

— Ne pas oublier que, à côté ou en plus de la philosophie, il peut exister d’autres causes de changement du monde.

 

■ Plan

 

Introduction

 

I. La philosophie veut changer le monde

 

II. Autres acteurs de changement

 

III. Que peut changer la philosophie ?

 

Conclusion

philosophie

« CORRIGÉ [Introduction)] Peut-on philosopher avec pour seul projet de trouver sa satisfaction dans l'élaboration d'un système, si «b eau >> ou cohérent soit-il? Ne ren­ contre-t-on pas au contraire, chez tout philosophe, une intention d'ordre pratique, qui consiste à faire en sorte que sa réflexion soit utile et que, puisqu' elle prétend apporter une nouvelle compréhension des choses, elle soit aussi capable d'être appliquée et, donc, de changer les choses, c'est­ à-dire, sinon le monde en totalité (on voit mal comment une philosophie pourrait modifier le parcours des planètes ...

), au moins sa conception, ou, plus sérieusement encore, les relations que les hommes entretiennent avec lui ? Mais la philosophie peut-elle changer le monde ? En est-elle authen­ tiquement capable? Car, pour changer le monde, encore faut-il posséder des moyens d'agir sur celui-ci : concernant la philosophie, quels pour­ raient donc être ces moyens ? Ne se présente-t-elle pas au contraire comme un domaine de pure réflexion, tellement abstrait qu'il semble dès le départ coupé de toute mise en pratique ? [1.

La phi losophie veut changer le monde] À en croire Marx (Thèses sur Feuerbach), on doit distinguer dans la philosophie deux périodes : celle qui précède et celle qui suit l'élaboration de son système -s'il est vrai, comme il l'aff irme, que «jusqu 'à présent, les philosophes n'ont fait qu' interpréter le monde, [et qu'] il s'a git désor­ mais de le transformer >>.

Av ant Marx, on aurait donc affaire à une philo­ sophie dont la tâche se serait limitée à l'interprétation ; avec lui, au contraire, une nouvelle tâche apparaît : la philosophie doit devenir capable de transformer ou de changer le monde.

Cette opposition est en fait discutable, si l'o n s'intéresse à ce que furent les intentions des philosophes.

Il est par exemple incontestable que, dès Platon, le proj et de transformer la réalité se manifeste, puisqu'on peut admettre que le système platonicien culmine dans la rédaction de La Ré publique, c'est-à-dire dans un programme politique, qui, s'il trouve à s' appliquer, modifiera bien la communauté humaine.

De ce point de vue, il est d'ailleurs possible de multiplier les exemples, en montrant que c'est de diverses manières, et à différents niveaux, que les philosophes ont pu concevoir l'impact de leur pensée sur le réel.

Lorsqu 'ils cherchent à cer­ ner la figure du« sage >>, les philosophes de l'A ntiquité, qu'il s' agisse des épicuriens ou des stoïciens, entendent bien modifier la conduite de leurs contemporains.

Plus précisément, Épicure a bien pour projet de les déli-. »

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