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s'il y a une beauté naturelle, rend-elle l'art inutile ?

Publié le 27/02/2005

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Parmi tout ce que la nature nous offre au cours de notre vie, nous ne choisissons qu'avec parcimonie ce qui est désirable et agréable. Tout ce que l'artiste offre à l'homme doit être entièrement à la portée des sens et leur être agréable, cela doit être stimulant et attrayant, procurer jouissance et satisfaction, être nourrissant et formateur pour l'esprit et être capable de l'élever. Et ainsi l'artiste, reconnaissant envers la nature qui l'a créé lui aussi, lui rend-il une deuxième nature, mais une nature sentie, pensée et humainement parfaite. Mais, pour que cela puisse se produire, il faut que le génie, l'artiste qui a la vocation, agisse selon des lois et des règles que la nature elle-même lui a prescrites et qui ne la contredisent pas ; et ces lois sont la plus grande richesse de l'artiste, parce qu'elles lui permettent d'apprendre à maîtriser et à utiliser aussi bien l'opulence de la nature que la richesse de son âme. » Transition : On le voit l'art n'est pas que simple imitation, il est véritable perspective sur le réel, perspective particulière. L'art plus qu'imitation est dévoilement de la beauté du réel.   Dans quelle mesure est-ce l'art qui révèle la beauté des choses naturelles ? 1. L'art comme révélateur de la nature et donc de sa beauté R. HUYGUES, La puissance de l'image             « L'oeuvre d'art ne saurait être un simple reflet, que ce soit celui de la nature, ou celui du         peintre.

 S'il y a une beauté naturelle, rend-elle l'art inutile ? Si l'objectif de l'art est de produire quelque chose de beau, on peut effectivement se demander quel est son rôle s'il existe une beauté naturelle. Il s'agit donc ici de s'interroger sur l'essence de l'art et plus particulièrement sur le rapport entre la beauté naturelle et celle qui est présente dans les oeuvres. S'il y a de la beauté dans la nature, à quoi bon faire de l'art ?

Plan :

I. Dans quelle mesure l'art a-t-il pour rôle d'imiter la beauté de la nature ?

II. Dans quelle mesure la conception d'un art qui serait imitateur de la nature est-elle sujette à critique ?

III. Dans quelle mesure est-ce l'art qui révèle la beauté des choses naturelles ?

« s'agit donc ici de s'interroger sur l'essence de l'art et plus particulièrement sur le rapport entre la beauté naturelle etcelle qui est présente dans les oeuvres.

S'il y a de la beauté dans la nature, à quoi bon faire de l'art ? Plan : I.

Dans quelle mesure l'art a-t-il pour rôle d'imiter la beauté de la nature ? II.

Dans quelle mesure la conception d'un art qui serait imitateur de la nature est-elle sujette à critique ? III.

Dans quelle mesure est-ce l'art qui révèle la beauté des choses naturelles ? I.

Dans quelle mesure l'art a-t-il pour rôle d'imiter la beauté de la nature ? 1.

L'art comme imitation de la beauté naturelle ARISTOTE – deux passages de La Poétique · « La poésie semble bien devoir en général son origine à deux causes, et deux causes naturelles. Imiter est naturel aux hommes et se manifeste dès leur enfance (l'homme diffère des autres animaux ence qu'il est très apte à l'imitation et c'est au moyen de celle-ci qu'il acquiert ses premièresconnaissances) et, en second lieu, tous les hommes prennent plaisir aux imitations.

Un indice est ce quise passe dans la réalité : des êtres dont l'original fait peine à la vue, nous aimons à en contempler l'imageexécutée avec la plus grande exactitude ; par exemple, les formes des animaux les plus vils et descadavres.

Une raison en est encore qu'apprendre est très agréable aux philosophes, mais pareillementaussi aux autres hommes ; seulement ceux-ci n'y ont qu'une faible part.

On se plaît à la vue des imagesparce qu'on apprend en les regardant, et on déduit ce que représente chaque chose, par exemple quecette figure c'est un tel.

Si on n'a pas vu auparavant l'objet représenté, ce n'est plus comme imitationque l'oeuvre pourra plaire, mais à raison de l'exécution, de la couleur ou d'une autre cause de ce genre.L'instinct d'imitation étant naturel en nous, ainsi que la mélodie et le rythme (car il est évident que lesmètres ne sont que des parties des rythmes), dans le principe ceux qui étaient le mieux doués à cetégard firent petit à petit des progrès, et la poésie naquit de leurs improvisations.

» · (...) « La tragédie est l'imitation d'une action de caractère élevé et complète, d'une certaine étendue, dans un langage relevé suivant les diverses parties, imitation qui est faite par des personnages en action et non au moyen d'un récit, et qui, suscitant pitié et crainte, opère la purgation,propre à pareilles émotions.

» 2.

L'art comme imitation de la beauté naturelle – imitation ne pouvant pourtant pas prétendre au vrai République, livre X « Lequel de ces deux buts se propose la peinture relativement à chaque objet : est-ce de représenter ce quiest tel qu'il est, ou ce qui paraît, tel qu'il paraît ? Est-elle l'imitation de l'apparence ou de la réalité ? - Del'apparence.

- L'imitation est donc loin du vrai, et si elle façonne tous les objets, c'est, semble-t-il, parcequ'elle ne touche qu'à une petite partie de chacun, laquelle n'est d'ailleurs qu'une ombre.

Le peintre, dirons-nous par exemple, nous représentera un cordonnier, un charpentier ou tout autre artisan sans avoir aucuneconnaissance de leur métier ; et cependant, s'il est bon peintre, ayant représenté un charpentier et lemontrant de loin, il trompera les enfants et les hommes privés de raison, parce qu'il aura donné à sa peinturel'apparence d'un charpentier véritable.

- Certainement.

- Eh bien ! ami, voici, à mon avis, ce qu'il faut penserde tout cela.

Lorsque quelqu'un vient nous annoncer qu'il a trouvé un homme instruit de tous les métiers, quiconnaît tout ce que chacun connaît dans sa partie, et avec plus de précision que quiconque, il faut luirépondre qu'il est un naïf, et qu'apparemment il a rencontré un charlatan et un imitateur, qui lui en a imposéau point de lui paraître omniscient, parce que lui-même n'était pas capable de distinguer la science,l'ignorance et l'imitation.

» Pour Platon, l'art est donc défini comme une imitation fallacieuse, fausse dès lors qu'elle est imitationd'imitation (imitation au troisième degré par rapport aux Idées intelligibles) Transition : Si pour Platon, l'art est imitation, c'est pour de suite être remise en question au nom de la vérité.

Cette définition de l'art comme imitation de la nature défendue par Aristote n'est pas sans poserproblème.

Si l'art n'est que copie de la réalité, on n'en voit pas vraiment l'intérêt – pourquoi avoir la copiequand on peut avoir l'original devant les yeux ? L'art est-il pour autant inutile ? Dans quelle mesure la conception d'un art qui serait imitateur de la nature est-elle sujette à critique ?- Si l'art n'est que simple imitation de la beauté naturelle, alors il semble effectivement inutile. II. L'art n'est pas imitation, il est une oeuvre spirituel qui a un sens.

Il a ainsi une fonction épistémique dès lorsqu'il dévoile d'une certaine manière le vrai – il est un moyen de se connaître comme Esprit ou sujet – au même 1.. »

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