Devoir de Philosophie

Sociologie et Politiques des « Quartiers »

Publié le 25/04/2013

Extrait du document

sociologie
            1          La notion de « Quartier «    a/ définitions :   ◊ Selon l’encyclopédie Larousse « Quartier « : terme masculin qui signifie division administrative d’une ville. Partie d’une ville ayant certaines caractéristiques ou une certaine unité, environs immédiats d’une ville.    ◊ Du point de vue sociologique Le terme de quartier correspond à une zone résidentielle impliquant une population métropolitaine de taille extrêmement variable qui souvent a une histoire, une identité. Des services relatifs à la vie quotidienne sont à disposition de la population : écoles, espaces publics, commerces, équipements culturels, services publics décentralisés. L’individu est déterminé à s’établir dans les quartiers correspondant à ses revenus.   La notion de quartier a généré d’autres appellations dans le langage familier, cet espace clairement défini est souvent assimilé à la « cité «, à la « banlieue « ou encore à des « grands ensembles «.         b/ naissance des « Quartiers «   A l’origine, l'expression " grands ensembles " était employée pour désigner des espaces de zones résidentielles. Ce terme « grands ensembles « regroupe de multiples caractéristiques : il désigne une forme, une architecture : des barres et des tours, une taille de plus de 500 ou 1000 logements, un type de financement à savoir « le logement social «, une localisation en banlieue, un aménagement qui implique des équipements : commerces, café, cabinet médical,…   L'expression apparaît pour la première fois dans le titre d'un article de l'urbaniste Maurice Rotival dans « L'architecture d'aujourd'hui « de juin 1935 intitulé "Les grands ensembles " : « […] Nous rêvons, en un mot, d'un programme d'urbanisme, d'habitations à bon marché en liaison avec l'aménagement des grandes villes […] «. Ainsi dès leur naissance, les grands ensembles étaient associés à l'urbanisme de plan régional, au logement social et à la modernité architecturale. Très vite ces nouveaux espaces seront qualifiés par des expressions telles que : villes nouvelles, cités nouvelles, cités satellites, villes neuves ou encore par le sigle HLM Habitations à Loyer Modéré qui fait référence au processus de financement de ces habitations. Mais voilà, ces immeubles d'habitation de plus en plus longs et de plus en plus hauts, assemblés en blocs ne s'intégraient pas aux villes existantes. Ces blocs s'en différenciaient et s'en isolaient de manière catégorique. Ils semblaient faire ville à part.     Jusqu'en 1975, la France connaît donc une période d'urbanisation massive appelée familièrement « Les Années Bétons «. Cette construction de masse faisait suite à la forte croissance économique de l’après-guerre. Mais à partir de 1975 des problèmes ont commencé à apparaître, les immeubles avaient été souvent mal conçus et mal bâtis. Cette initiative, qui devait permettre à toute personne d’accéder à un niveau de vie moyen dans un confort moderne, fut un échec. Très vite  les inégalités sociales se déplacèrent dans ce nouvel aménagement urbain qui produisit à son tour de nouvelles formes de ségrégations et d’inégalités.   Aujourd’hui le sentiment anti-urbain présent chez certains secteurs de la société française provient en grande partie d’un rejet des barres et des tours construites durant les années 1950 et les années 1970. La " cité " est devenue synonyme de crise sociale, d'erreur urbanistique et d'insécurité.               c/ sociologie des « Quartiers « dits difficiles   Les premières enquêtes sociologiques et psychosociologiques des années 1960 témoignaient de profondes inquiétudes à propos du devenir des individus les plus fragiles, comme les femmes et les enfants vivant en  habitat collectif. Ces premières inquiétudes semblaient émettre des risques d'alcoolisme, d’ennui, d’entassement et de la fatigue physique et nerveuse dus à un rythme de vie dans ces cités-dortoirs. Les enquêtes issues des années 1970 constataient la pauvreté et l'atomisation de la vie quotidienne ainsi que la faiblesse des structures sociales locales. L'analyse officielle faisait état d'un divorce croissant entre la société française et les grands quartiers. La sociologie urbaine marxiste en fit un combat et dés mai 68 on pouvait  retrouver des formules devenus célèbres tels que: « La bourgeoisie ne loge pas les travailleurs, elle les stocke «.   Tous ces prémices d’analyses ne se sont effectivement pas trompés. A ces constations s’ajoutait un bouleversement total de la population de ces grands ensembles : les couches moyennes furent remplacées par des couches plus pauvres chassées des centres villes puis par des couches de populations défavorisées et par des populations immigrées. Ces changements ne faisaient que confirmer un état de paupérisation de ces populations qui venaient s’établir dans ces « quartiers de faibles coûts «.               Cette situation entraîna une suite de problèmes sociaux forts présents à l’heure actuelle. Le premier problème rencontré est celui de la mauvaise réputation. Les gens sont soucieux de l’image qu’ils revoient aux autres. Pour certains, ils sont vus comme « l’image négative de la société française « : Dubet 1997, qui emploie également le terme de « quartiers d’exil « pour qualifier l’état des choses. « Tous partagent la conscience aiguë d’être assignés à un espace considéré publiquement comme dégradé et socialement disqualifié « : Petonnet 1979. La cité est vécue non seulement comme une situation imposée par les contraintes financières mais plus encore comme une chute symbolique. A l’origine, l’idée de ces habitats collectifs était de favoriser la richesse culturelle entre individus de catégories socioprofessionnelles différentes, d’origines ethniques différentes mais rien de cela n’arriva. Finalement, ces quartiers sont devenus les épicentres de l’insécurité et de la violence urbaine. Ces espaces ont faits place à la « loi du fort «, à des trafics de tous genres (contrefaçons, drogues, prostitution,…). Beaucoup de ressentiments se sont développés chez les habitants des grands ensembles comme une mauvaise opinion des institutions et d’un fonctionnement bureaucratique rigide et non adapté. En effet, ces gens étaient considérés comme des incapables, des travailleurs sociaux étaient là pour les prendre en charge mais en aucun cas il leur était proposé d’agir et de faire preuve d’initiative. Grands nombres de mesures ayant pour but de les amener à « l’insertion « et/ou à la « réinsertion « sont tombés dans le piège de l’assistanat. Assistanat qui a commencé à décliner dés lors que la situation économique ne suivait plus et qui a donc entraîné un accroissement de la pauvreté dans ces quartiers.   La récession a également entraîné des problèmes de chômage mais aussi une montée du racisme. Les gens vivant dans des tours et des barres sont stigmatisés, on y associe des clichés : famille de classe très moyenne ou pauvre, d’origine souvent étrangère, sans qualification professionnelle ni diplômante, avec un nombre d’enfants important et des problèmes tels l’alcoolisme, des violences conjugales,… Cette brève description même si elle est exagérée a pour but de prendre conscience de l’ampleur de la stigmatisation qui peut être faite à l’égard des « gens de quartiers «. Cet état psychologique entraîne la peur de l’autre et bien souvent les jeunes de ces quartiers  sont montrés du doigt comme étant premiers responsables. Certains de ces jeunes rejettent toutes institutions. Cependant ils restent l’objet de pas mal de discriminations : délit de faciès, discrimination au travail, mauvaise réputation liée au quartier ou au nom de famille,…&...
sociologie

«   A l'origine, l'expression " grands ensembles " était employée pour désigner des espaces de zones résidentielles.

Ce terme « grands ensembles » regroupe de multiples caractéristiques : il désigne une forme, une architecture : des barres et des tours, une taille de plus de 500 ou 1000 logements, un type de financement à savoir « le logement social », une localisation en banlieue, un aménagement qui implique des équipements : commerces, café, cabinet médical,...   L'expression apparaît pour la première fois dans le titre d'un article de l'urbaniste Maurice Rotival dans « L'architecture d'aujourd'hui » de juin 1935 intitulé "Les grands ensembles " : « [...] Nous rêvons, en un mot, d'un programme d'urbanisme, d'habitations à bon marché en liaison avec l'aménagement des grandes villes [...] ». Ainsi dès leur naissance, les grands ensembles étaient associés à l'urbanisme de plan régional, au logement social et à la modernité architecturale.

Très vite ces nouveaux espaces seront qualifiés par des expressions telles que : villes nouvelles, cités nouvelles, cités satellites, villes neuves ou encore par le sigle HLM Habitations à Loyer Modéré qui fait référence au processus de financement de ces habitations. Mais voilà, ces immeubles d'habitation de plus en plus longs et de plus en plus hauts, assemblés en blocs ne s'intégraient pas aux villes existantes.

Ces blocs s'en différenciaient et s'en isolaient de manière catégorique. Ils semblaient faire ville à part.     Jusqu'en 1975, la France connaît donc une période d'urbanisation massive appelée familièrement « Les Années Bétons ».

Cette construction de masse faisait suite à la forte croissance économique de l'après-guerre.

Mais à partir de 1975 des problèmes ont commencé à apparaître, les immeubles avaient été souvent mal conçus et mal bâtis. Cette initiative, qui devait permettre à toute personne d'accéder à un niveau de vie moyen dans un confort moderne, fut un échec.

Très vite  les inégalités sociales se déplacèrent dans ce nouvel aménagement urbain. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles