Devoir de Philosophie

Sommes-nous maîtres de nos pensées?

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Les pensées désignent au sens large toute activité mentale d'un sujet, elles sont le fruit de l'activité de notre esprit; Descartes les définit comme ''toutes les opérations de la volonté, de l'entendement, de l'imagination et des sens''. Nous sommes capables de maîtriser nos pensées ainsi que nos désirs qui viennent de notre inconscient, notamment grâce au refoulement qui stoppe nos envies les plus crues. Mais il n'est pas toujours facile de lutter face à ses pensées déplacées, et tout ne dépend pas de l'homme, en effet on ne peut rien faire contre l'ordre du monde, il est vain de désirer quelque chose que la réalité ne peut pas nous offrir. Telle était la conception des stoïciens qui ont couvert une grande partie de l'histoire depuis la pensée grecque, leur idéal de sagesse et de maîtriser ses désirs en échappant aux automatismes et opinions des causes extérieures, et surtout de changer ses désirs pour les adapter au monde. Pouvons-nous échapper aux préjugés, opinions puisque nos pensées sont le fruit d'influences extérieures? Est-on maître de ses pensées?

« faite que d'un ensemble de préjugés'', c'est-à-dire que ce qui nous paraît absurde est ce à quoi nous ne sommespas habitué et raisonnable ce qui nous est familier.

Cela s'illustre bien par le rejet immédiat de certaines civilisationscomme les cannibales, nous les jugeons sans les connaitre depuis des siècles, de ce fait notre jugement n'est plusnotre, nos pensées ne sont plus personnelles, elles reflètent des idées extérieures à nous-mêmes.

Pouvons-nousalors assurer que nos pensées nous appartiennent vraiment ? Ne sont-elles pas que le fruit d'influences extérieures ?Il semblerait que cela soit cohérent puisque nous sommes pervertis par les avis des autres et ceux de notre société,en plus de ça nous ne pouvons pas lutter contre ce phénomène puisque l'être ne vit et ne se développe que par larelation.

L'homme est donc constamment face à des dires dont il ne peut faire abstraction, il ne peut que lesprendre en compte ce qui détermine ses pensées, son opinion. Ainsi nos pensées ne sont pas totalement personnelles, mais au départ, sommes-nous conscients de toutes nospensées ? Selon Freud, beaucoup d'entre elles nous échappent car elles ne verront jamais le jour. Avant les théories freudiennes, la conscience était considérée comme consciente de toute nos activités cérébrales,comme le pensait Kant par exemple pour qui par le Je, je me pense.

Freud au contraire, a démontré le caractèresuperflu de la conscience et ses limites, elle n'est qu'une infime partie de notre psychisme, la partie dominante estl'inconscient.

Or cette zone est uniquement constituée du non-conscient détenant des représentations refoulées,c'est-à-dire maintenues par la censure hors du champ de la conscience.

Freud est venu à la conclusion que ''le moin'est pas maître dans sa propre maison'', en effet notre vie intérieure, ce que nous ressentons au plus profond denous-mêmes n'est pas perceptible, nos pensées profondes ne peuvent être saisies et comprises d'autant plusqu'elles sont autonomes vis-à-vis du réel.

En plus de ça, quand par moment, des pensées de notre inconscientarrivent à entrer dans notre conscience, nous pensons que les maîtriser est facile, par exemple lorsque nousraisonnons, argumentons, nous pensons que nos pensées n'arrivent pas au hasard, qu'elles suivent une logique deréflexion, mais Nietzsche qui bien avant Freud affirmait que notre conscience était limitée, dit ''qu'elles viennentquand elles veulent et non pas quand je veux'' ; donc selon sa théorie, elles sont imprévisibles.

Le rêve dénote biencette théorie puisque nous ne pouvons pas choisir ce dont nous rêvons, nous sommes alors manipuler par nos désirsrefoulés qui remontent à la surface.

Nous maîtrisons sans doute alors qu'une infime partie de nos pensées, celles setrouvant dans notre conscience. La maîtrise de nos pensées n'est donc pas complète car nous ne pouvons pas toujours en être conscients, et mêmequand nous en sommes conscients il est difficile d'y résister lorsqu'il s'agit d'envies non appropriées et vulgaires ;mais d'autres difficultés perdurent encore dans cette quête du contrôle de soi. Selon Husserl, la conscience est une zone étroite qui ne laisse pas de place à une coexistence totale entre toutesnos idées, c'est-à-dire entre l'intentionnalité qui est la visée d'un objet idéal, transcendant et sa propre présenceintérieure.

Elle ne peut les accueillir simultanément, l'homme ne peut donc pas se réaliser dans sa plénitude.

Mais enplus, les idées qui ont tendance à dominer sont les idées physiologiques qui dès lors qu'elles se trouvent dans notreconscience, nous obsèdent et nous empêchent de penser à autre chose.

Nous ne pouvons pas les contrôler,puisque par exemple quand on souffre de maux de tête on ne pense qu'à cela, ou encore qu'en on a faim on estobnubilé par cette envie ; le reste ne compte plus, seules ces idées nous dominent.

Dans ce cas, ne sommes-nouspas plutôt manipulés par nos pensées ? C'est une fatalité qui nous tient et nous empêche par moment de nousélever.

Notre conscience doit donc faire face à des lacunes fatidiques que l'on ne peut pas prévoir et que donc nousne métrisons pas. Nous pouvons facilement maîtriser nos pensées, du moment qu'elles sont raisonnées, réfléchies ; grâce à cettemaîtrise, nous pouvons alors nous élever pour parvenir à l'amélioration de notre être, voire même dans l'absolu unidéal de sagesse pour les stoïciens qui repose sur le refus du désir d'accumulation et sur l'adaptation de ses désirs àl'ordre du monde.

Si nous parvenons à résister aux préjugés de notre société et à nos désirs crus nous pourronsalors bien maîtriser notre vie.

Mais cela n'est pas toujours facile puisque nous sommes imprégnés dans un mondebasé sur des opinions communes et des tendances à suivre où il est difficile d'avoir une opinion entièrementpersonnelle.

Et il faut avouer que nous avons tous au moins une fois pensé quelque chose à haute voix sur unepersonne sans le vouloir, malgré que nous ne voulions pas le dire, c'est inévitable, nous ne pouvons pas maîtrisernos pensées durant chaque seconde de notre existence ; il suffit d'un seul moment de laisser-aller pour faiblir et neplus tout contrôler. Sujet désiré en échange : Un objet technique peut-il etre objet d'art ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles