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Sommes-nous responsables de nos désirs ?

Publié le 05/01/2020

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• Problématique :

Dans l'expérience que nous avons de nos désirs, nous croyons tellement les subir que nous ne nous en sentons pas toujours responsables, surtout au plus fort de leur domination. Aussi le problème de notre responsabilité se pose-t-il, notamment lorsque nous sommes amenés par nos désirs à commettre des actions répréhensibles. Cette éventuelle absence de responsabilité tiendrait à l’obscurité

« du sujet à lui-même, qui ne se connaît pas et qui ne connaît pas l'influence des causes extérieures sur lui.

Mais si le désir est motivé, s'il est de l'ordre du fait, son accomplis­ sement relève toujours, lui, de notre responsabilité éthique.

• Sujets voisins : -« D'où nous viennent nos désirs ? » -« Celui qui désire est-il un possédé ? » -« Suis-je véritablement le sujet de mon désir ? » • Chapitres du livre concernés : -Introduction ; -Chapitre 1 : textes 3, 6 ; -Chapitre 2 : textes 7, 8, 9, 10, 11 ; -Chapitre 3 : textes 14, 16, 17 ; -Chapitre 4 : textes 19, 21, 22.

• Axes de réflexion : 1.

Le désir est /'épreuve du sujet obscur à lui-même.

Le désir vient au sujet d'une manière que celui-ci ne maîtrise pas : il n'est donc pas responsable de certains mouvements qu'il tend à accomplir, soit en vertu de son histoire, soit en vertu de sa nature même d'être humain.

Freud expose ainsi la manière dont tout désir dépend en définitive de nos expériences passées, qui ont façonné notre libido* en particulier au cours d'une histoire infantile qui nous détermine encore à l'âge adulte (texte 9), jusque dans nos désirs les plus élevés moralement (texte 21).

Le rêve est peut-être l'exemple qui montre le mieux que nous ne sommes pas responsables de nos désirs, car ceux-ci ne se forment pas à un niveau conscient du psychisme, mais dans le ça*, réservoir des pulsions (texte 3).

Nous désirons sans savoir pourquoi et surtout sans le vouloir, nous n'en sommes donc pas responsables.

On peut radicaliser cette obscurité à soi-même en invoquant, dans une tout autre perspective, les traditions platonicienne et chrétienne.

Le désir est une sorte de trouble, voire une maladie que le corps inflige à l'âme, et dont elle ne peut se défaire que par la philosophie (Platon, textes 7 et 19) ou par le recours à la grâce divine (saint Augustin, texte 8).. »

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