Substance et accident en général
Publié le 10/06/2012
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Pour préciser cette notion de perséité, deux points sont encore à noter. D'une part, la perséité, qui définit premièrement la substance, ne se ramène pas à une simple négation, à savoir la négation de l'inhésion en un sujet, mais elle consiste en quelque chose de positif. Si en effet exister en un autre est évidemment quelque chose de positif, une manière d'être réelle, à plus forte raison, exister par soi (per se) devra être tenu pour une perfection positive (encore que nous ne la concevions que négativement)...
«
ment métaphysique, tend à expliquer ce frut par recours aux
conditions
métaphysiques de l'être fini, à savoir par la distinction
réelle d'essence et d'existence.
_ 251 _ 1.
L'intelligibilité du changement.
a) La réalité du sujet.
Nous nous bornons ici à résumer les
résultats de .nos discussions cosmologiques et psychologiques.
L'expérience
même nous oblige de concevoir la substance
comme une réalité positive et distincte, si l'on veut que le
changement soit intelligible.
Changer, en effet, pour un être,
c'est passer d'un contraire à un autre par degrés insensibles,
de- telle façon cependant que chacun
des degrés nouveaux
s'oppose au précédent : c'est proprement
deçenir autre et non
un
autre.
Mais cela même n'est possible que par un sujet, car
il faut qu'il y ait
une sorte de communion entre les termes du chan
gement et que cette communion ne soit pas seulement idéale, mais
réelle, sans quoi le changement, contrairement à ce que l'expé
rience nous impose, produirait un- être entièrement nou~
veau.
Cette communion réelle entre les dhers moments du
changement, c'est
le sujet qui la réalise.
b) La triple fonction de la substance.
La notion de substance
nous est donc imposée d'abord
par J'expérience comme celle
d'un sujet du changement, c'est-à-dire de quelque chose qui est
sous-jacent au changement ou
le soutient (sub-jacere: sub·
stare).
L'analyse ultérieure de la substance dans son rapport
aux accidents
ou phénomènes par lesquels s'effectue le change·
ment, nous montre qu'elle remplit une triple fonction : elle
est puissance réceptive (ou subjective),
fin e'f! en quelque sorte
cause efficiente
des accidents.
Comme puissance subjectiPe (ou cause maté.rielle), la substance
est
le sujet potentiel que viennent actuer les accidents, proP,rlils
ou contingents (1, 47).
Les propriétés (ou accidents propres)
existent toujours et nécessairement avec la substance qu'elles
serve~t à dé,finir et en sont inséparables : elle ne peut être
donnée sans
elles et elles sont données avec elle.
Par le lait
même, la réception de
ces propriétés n'implique aucun chan
gement en la substan~.
- Au contraire, les accidents contin·
gents n'ont pas leur cause complète dans la substance, et leur
réception en celle-ci est déterminée par l'action d'une cause
!'!~terne : c'est ainsi que l'eau ne devient chaude que par l'ac
tion
du feu et que Pierre ne devient savant que par l'action.
»
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