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Suffit-il d'agir conformément au droit pour être juste ?

Publié le 22/03/2005

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droit

Analyse. ·         Notre sujet nous pose une question de capacité. Il inclut deux notion, celle de droit et celle de justice, qui se trouve en situation de hiérarchie : en effet, notre question présuppose un lien établit entre le droit et ce qui est juste. ·         En somme, il faudra définir ici si le fait de parler de droit ou de justice revient au même ou si, à l’inverse, le droit est inclus dans le concept de juste, mais pas seulement. ·         Mais pour débuter notre analyse, nous devons définir ce que sont le droit et le juste. o   Est donc juste ce qui est soit conforme à une norme, soit ce qui est conforme à l’idéal auquel la norme doit se référée pour être valable. Ce qui est juste entend aussi une idée d’égalité, de répartie égale des biens. o   Ce qu’est le droit ensuite : ce qui est conforme à une règle. En somme, le droit englobe tout ce qui est permis ou exigible dans une communauté humaine. Le droit inclut donc le fait de vie en commun. Dans la nature, il est existant, mais il inclut alors une totale liberté, et rien d’exigible. ·         Ainsi, le droit est une règle de vie commune. Il intègre alors, en toute logique, ce qui est juste. Cependant, cela réduit-il la justice au seul droit ? Car, enfin, la problématique se situe ici. ·         Ce qui est juste est-il définit par la loi, ou est ce que, comme le suggère notre définition, c’est à la loi des hommes de s’adapter afin d’être juste ? Ce qui est juste doit alors se définir entièrement en subordination à la loi, ou au contraire comme un idéal que la loi tente d’atteindre. ·         On doit aussi inverser la question et se demander si le droit est conforme à ce qui est juste. En effet, selon les variations de la situation politique, on peut avoir des lois plus ou moins injustes. Comment dans ce cas penser que la conformité à la loi puisse être suffisante pour accomplir que nous soyons justes ? ·         Enfin, l’origine même des lois peut déterminer la justice de leur application. Selon le régime, tyrannique ou non, les lois et le droit seront plus ou moins justes. ·         Aussi devrons-nous centrer notre étude sur les limites possible du droit à correspondre à ce qui est juste. Mais selon notre réponse, il faudra aussi démontrer en quoi le droit se doit d’être en adéquation avec ce qui est juste, et pourquoi. Problématisation. Dans un pays établit, la conformité à la règle, aux lois, est appelé droit. C’est le partage le plus équitable, le plus juste des biens entre les citoyens. On peut penser que le fait d’agir en conformité avec le droit peut suffire à être juste. Pourtant, cela suffit-il ? En effet, le droit dans son application est-il toujours juste ? Et même si tel était le cas, la notion de justice pourrait-elle correspondre parfaitement avec celle de droit ? Enfin, ce qui est juste, ne va-t-il pas au-delà du droit ?

droit

« « Avant qu'il y eut des gouvernements dans le monde, il n'y avait ni juste, ni injuste, parce que la naturede ces choses est relative au commandement qui les précède, et que toute action est de soi-mêmeindifférente.

» Hobbes, Du citoyen · Nous voyons ici que le droit est ce qui dit, clairement, ce qui est juste ou injuste.

Hobbes fait donc passer le droit entant que définitionnel de ce qui peut être juste. · Dans un tel cas, le juste est artificiel.

Nous savons pourtant que ce qui est juste correspond aussi à un idéal.

Or,dans la théorie de Hobbes, cet idéal est inexistant. « Est juste ou injuste en général tout acte qui est conforme oucontraire au devoir, quel que puisse être le devoir lui-même quantà son contenu ou à son origine.

» Kant, Métaphysique des moeurs . · C'est par Kant qu'il faut alors passer pour voir un droit conforme au juste, mais or des limites de l'état.

Dans un telcas, le droit suit une règle supérieure à celle que l'état peutproposer. · Ainsi, le droit permet d'être juste.

Cependant, cela n'est possible que par une conformité du droit à la règle non pasinstitué mais générale. 3.

Que manque t-il au droit pour que son application face de nous des êtres justes ? · Et il s'agit sans doute de cela.

Agir conformément au droit peut suffire pour être juste, pour autant que ce droit soit lui-même conforme à ce qui est juste. « Une chose n'est pas juste parce qu'elle est loi.

Mais elle doit être loi parce qu'elle est juste.

»Montesquieu. · Montesquieu nous pose ici la primauté du juste sur la loi.

Oui, une loi définit ce qui est juste, mais non pas en étant l'origine de cette justice, mais en s'en inspirant. · Ce qui est juste doit être le droit.

C'est dans ce cas, et dans ce cas seulement, que le droit pourra être ce qui est juste. · Le droit permet donc d'être juste.

Cependant, ce droit devra entrer en conformité avec une règle qui elle-même devra être conforme à ce qui est juste. · On peut voir dans cette succession de nécessité de conformité un idéal visé par le droit.

Car après tout, un droit injuste ne peut survivre longtemps, il se doit, pour être suivi, d'être adéquateavec ce qui est juste. Conclusion. Nous avons vu que le droit est souvent imparfait, dans sa conception et dans sa réalisation.

Cependant, pouratteindre sa pérennité, il doit être conforme au juste.

Le droit doit, à terme, être ce qui nous permet d'être justes.Suivre le droit sans rechercher en lui une adéquation au juste ne nous permettra pas de l'être nous même.

Il nesuffit pas d'agir conformément au droit, il faut aussi s'assurer de sa propre conformité avec un idéal visé aussi parce qui est juste.. »

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