Suis-je forcé d'être libre ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Fondements de la
métaphysique des m?urs, IIe section : Les impératifs « disent qu?il serait
bon de faire telle chose ou de s?en abstenir ; mais ils le disent à une volonté
qui ne fait pas toujours une chose parce qu?il lui est représenté comme bonne à
faire », p.123 éd. Delagrave, et pages suivantes pour le caractère inconditionné
de l?impératif catégorique).
Conclusion
Si donc
je suis forcé d?être libre, cela s?entend en deux sens. D?une part, je suis
nécessairement libre, c?est-à-dire que je ne peux échapper au caractère
contingent de l?existence, qui m?oblige à agir librement (Sartre).
L?existentialisme fait donc de la liberté, comprise en un sens métaphysique, un
donné originaire : en appeler à la fatalité ou au destin, ce n?est que faire
preuve de « mauvaise foi ». Mais d?autre part, ce n?est pas la simple nécessité
empirique qui me force à être libre, mais la loi juridique et morale. En effet,
si je suis nécessairement libre, par nature, je peux volontairement rejeter
cette liberté et lui préférer la « servitude volontaire » (La Boétie). La
liberté est ici comprise sous son aspect politique et moral. Dans cette seconde
perspective, la liberté n?est plus un état de fait, imposé par la contrainte
empirique, mais un devoir moral, qui appartient à l?ordre intelligible (ce que
Kant appelle « liberté transcendantale »).
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