SUJET : Discuter cette pensée d'Henri Poincaré : » Le savant n'étudie pas la nature parce que cela est utile ; il l'étudie parce qu'il y prend plaisir ; et il y prend plaisir parce qu'elle est belle »
Publié le 04/02/2016
Extrait du document
Conclusion. — Dans un monde où l'homme souffre de tant de maux, le savant qui vise à soulager ces douleurs agit avec une évidente noblesse. Mais il a le droit, et peut-être le devoir, de chercher la vérité sans penser aux conséquences utilitaires de ses études. L'application pratique viendra par surcroît. Plus la science sera désintéressée dans
présent, plus elle sera capable d'être utile dans l'avenir.
«
2•
partie .
Mais une réflexion plus approfondie ami>ue
à penser
A.
- que le savant ne cherche pas l'uti lité, notamment
pour soi même : la science a été, dans l'antiqui té, jugée
d'aut ant plus haute qu'elle est plus inutile 1.
B.
-L'histoire nous montre la science progressant sou
vent en rlchon de toute préoccupation utilitaire, même lors
qu' elle a ensuite des ap plication s pratiques 2 (ex.
: spécu -
lat ions modernes sur l'atome) 3,
3e partie.
-Est il exact, d'autre part, que le �ava nt
étudie la nature parce qu'il prend plaisir à sa beauté ?
11 semble que le savant cherche exclusivement le vrai ;
or le vrai est fort différent du beau.
Les vérités sont géné
rales ; le beau est indivi duel4•
4 e partie .
- Mais Henri Poincaré précise
A.
qu'il ne s'a;;it pa�> ici de- beauté se!Ls iU e, « beau té
des qualités et des app are nc tJS "• inté ressant surtout l'ar
tiste.
B.
- Il s'agit « de cette beauté plus intime qui vi ent
de !'ordre harmonieux des parties, et qu'une intelligew·e
pure peut saisir ».
Cette beauté peu t rentrer dans la défi
nition générale du beau, si on désigne par ce mot !'union
de l'harmonie et de l'express ion 5•
C.
- Or il est exact que la science, so u me tta n t les faits
aqx lois, et les lois parti culières aux lois ou théories les
1.
Ph.
S.
et 11 ., pp.
2731.
2.
Ph.
S.
et 11 ., p.
32.
Aux faits historiqqes cités, ou peut ajoute�
que HERTZ, interrogé sur la possibilité d'utiliser, pour les transmis
sions téMph.
»
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