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sujet: le langage - Est-il permis de tout dire ?

Publié le 23/03/2020

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langage
L'homme est le seul être à pouvoir exprimer ses sentiments et pas seulement l'endroit où il y a de quoi se nourrir. En effet, comment ferait une abeille pour exprimer son mécontentement, son envie de ne pas suivre les autres?(...) Le langage est donc considéré comme un outil: il résoudrait tout, ouvrirait toutes les portes. En tant que tel, à la question, « Y-a-t-il quelque chose que le langage ne puisse dire? » INTRODUCTION Dans cette question philosophique, le « peut-on » peut se prendre selon deux acceptions, c’est à dire soit sous l’angle du « est-il permis ? » (est-il permis de tout dire ?), soit sous l’angle de « est-il possible ? « (est-il possible de tout dire ?) Ce problème peut donc s’envisager selon la permission et selon la possibilité. Selon la permission, il s’agit de voir si moralement, il est autorisé de tout dire ; et selon la possibilité, il s’agit de voir d’un point de vue ontologique et existentiel, s’il est seulement réaliste ou non de pouvoir tout dire avec le langage. PREMIÈRE PARTIE : LE LANGAGE NOUS DONNE T-IL LA POSSIBILITÉ DE TOUT DIRE ? A) Première sous-partie : le langage nous donne la possibilité de quasiment tout dire. Premier argument : Le langage nous permet de pratiquement tout dire, car le langage, contrairement à la communication animale nous donne la possibilité d’exprimer des pensées précises et abstraites. Ainsi les abeilles communiquent entre elles, et se donnent des informations très précises sur les lieux précis où elles sont censées trouver du pollen. Mais les abeilles ne peuvent pas , par contre, exprimer autre chose. Leur communication est très restreinte, alors que le langage humain a une très grande plasticité puisqu’avec lui, on peut exprimer ses sentiments (amour, chagrin, joie…) mais aussi des raisonnements complexes comme des démonstrations mathématiques très abstraites. On n’a par contre jamais vu ni les abeilles, ni d’autres animaux être férus de science, de poésie, de philosophie… Bien sur, les animaux supérieurs comme les singes, les chiens, les dauphins peuvent exprimer leurs sentiments, mais par l’intermédiaire de gestuelles et de gémissements ; alors qu’un être humain peut composer une chanson pour exprimer ses sentiments (paroles et musiques). Les animaux supérieurs ont une intelligence émotionnelle comme les êtres humains ; mais étant dépourvus de langage, ils ne peuvent exprimer des pensées abstraites comme un raisonnement philosophique ou une démonstration mathématique. Avec le langage humain ; par contre, il semble qu’on puisse aborder une infinité de types de sujets des plus pratiques ( par exemple, » j’ai faim, j’ai froid » ) aux plus abstraits (résolution de problèmes mathématiques complexes, raisonnement philosophique comme dans la Critique de la Raison Pure où Kant montre et démontre que les cadres a priori de la perception sont l’espace et le temps). Deuxième argument : Le langage nous permet quasiment de tout dire, car il nous offre la possibilité d ‘évoquer des choses inexistantes, disparues, qui ne sont plus (passé) ou qui ne sont pas encore (futur). Le langage nous permet donc d’aller dans toutes les dimensions du temps. Ainsi, en histoire, on peut évoquer les âges antérieurs de l’Humanité, et en science-fiction, on peut imaginer les scénarios de la société future. Les animaux qui n’ont pas de langage sont contraints de toujours vivre dans le présent ; ils sont rivés au présent. Par contre, nous, les êtres humains, nous sommes dans l’épaisseur du temps, la durée et pas dans l’instantanéité pure des animaux, ou que recherchent certains bouddhistes (ils cherchent à être dans la spontanéité de l’instant), et tout ceci grâce au langage.

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« plus abstraits (résolution de problèmes mathématiques complexes, raisonnement philosophique comme dans la Critique de la Raison Pure où Kant montre et démontre que les cadres a priori de la perception sont l’espace et le temps). Deuxième argument : Le langage nous permet quasiment de tout dire, car il nous offre la possibilité d ‘évoquer des choses inexistantes, disparues, qui ne sont plus (passé) ou qui ne sont pas encore (futur) .

Le langage nous permet donc d’aller dans toutes les dimensions du temps.

Ainsi, en histoire, on peut évoquer les âges antérieurs de l’Humanité, et en science-fiction, on peut imaginer les scénarios de la société future.

Les animaux qui n’ont pas de langage sont contraints de toujours vivre dans le présent ; ils sont rivés au présent.

Par contre, nous, les êtres humains, nous sommes dans l’épaisseur du temps, la durée et pas dans l’instantanéité pure des animaux, ou que recherchent certains bouddhistes (ils cherchent à être dans la spontanéité de l’instant), et tout ceci grâce au langage. Le langage nous permet aussi d’évoquer des choses imaginaires comme une sirène par exemple, où on mélange un corps de femme à un corps de poisson, ou encore un griffon où l’on associe le corps d’un aigle avec celui d’un lion.

Avec le langage, on peut aussi parler d’une chose qui n’est pas là comme le montrait Abélard avec sa formule célèbre « Nulla rose est » ; il n’y a pas de rose.

Abélard disait en substance : je peux évoquer ce qui fait l’essence de la rose, grâce au mot qui la signifie sans que pour autant il y ait présentement dans ma perception une rose réelle.

Le langage a tellement le pouvoir de tout dire qu’il permet à l’homme d’inventer des mondes qui ne sont pas là comme dans les livres d’Héroïque Fantasy.

Le langage nous permet de dépasser la réalité par la fiction. Troisième argument : Le langage permet de pratiquement tout dire, car il permet d’élaborer des raisonnements .

Ainsi dans le langage, il y a des connecteurs logiques pour étayer une démonstration scientifique ou philosophique comme « mais, car, cependant, c’est pourquoi ….

» Ainsi le langage nous permet de suivre les étapes d’un raisonnement. Quatrième argument : Le langage nous donne la possibilité d’une grande souplesse pour évoquer le monde qui nous environne et nos sentiments par le biais de la poésie .

Ainsi le poète retravaille la langue pour la faire chanter, et il peut même inventer des noms comme quand Rimbaud dans le poème les « Poètes de sept ans, » invente le verbe s’illuner pour évoquer la lumière de la lune, verbe composé à partir d’ autres verbes préexistants en français, le verbe ensoleiller et le verbe illuminer. Le critique littéraire Roland Barthes disait d’ailleurs qu’en poésie, le mot « acquiert une dimension encyclopédique ».

C’est à dire que l’auteur utilise le mot au sens propre et figuré en même temps : Par exemple, Éluard, dans un de. »

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